Pétrole albertain: 14 milliards de dollars québécois plus tard

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Pour y voir clair


Le débat surréaliste qui fait rage au Canada anglais contre la décision de Denis Coderre et de la CMM de prendre position contre le pipeline Énergie Est vaut qu’on s’y arrête.


Dans La Presse, Yves Boisvert résume la question:


Tout se passe comme si le fait d’être une province « pauvre » rendait nulle et non avenue toute réserve sur un projet d’oléoduc.


Il y aurait d’un côté des objections nobles et raisonnables en Colombie-Britannique – les droits des Premières Nations, la préservation de la Nature et David Suzuki.


Et de l’autre, au Québec, un océan de pure mesquinerie et le marchandage politique de bas étage – d’ailleurs, ils ont rejeté leurs égouts dans le fleuve, ces gens-là…


M’est avis que ce qui menace le plus l’unité nationale, ce ne sont pas des objections à un projet mal vendu, mais l’expression enthousiaste de mépris au parfum néocolonial qu’on pourrait traduire par « Vos gueules, les pauvres ».


Mais les Canadiens anglais sont surs de leur bon droit. Ils nous envoient des milliards, donc on devrait accepter et ne pas mordre la main qui nous nourrit. J’avais abordé la question dans plusieurs billets de blogue qui méritent peut-être qu’on y revienne:


Pétrole albertain: 14 milliards de dollars québécois plus tard


L’emploi québécois dans les sables mouvants albertains


Pétrole: Haro sur la province pauvre !


Comment le Québec a financé, via Ottawa, le pétrole Terre-neuvien





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Jean-François Lisée296 articles

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Ministre des relations internationales, de la francophonie et du commerce extérieur.

Il fut pendant 5 ans conseiller des premiers ministres québécois Jacques Parizeau et Lucien Bouchard et un des architectes de la stratégie référendaire qui mena le Québec à moins de 1% de la souveraineté en 1995. Il a écrit plusieurs livres sur la politique québécoise, dont Le Tricheur, sur Robert Bourassa et Dans l’œil de l’aigle, sur la politique américaine face au mouvement indépendantiste, qui lui valut la plus haute distinction littéraire canadienne. En 2000, il publiait Sortie de secours – comment échapper au déclin du Québec qui provoqua un important débat sur la situation et l’avenir politique du Québec. Pendant près de 20 ans il fut journaliste, correspondant à Paris et à Washington pour des médias québécois et français.





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