Périlleuse sortie de crise

Crise du capitalisme mondial


La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a tracé samedi un portrait inquiétant de l'économie mondiale, à l'occasion du symposium économique annuel de Jackson Hole, au Wyoming. «Si la croissance continue de faiblir, a-t-elle averti, les problèmes de bilans vont s'aggraver, la viabilité des finances publiques sera compromise et les instruments de politique économique deviendront inopérants pour soutenir la reprise.»
Participant au même évènement vendredi, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, avait lui aussi été passablement pessimiste: «La récession a été encore plus profonde et la reprise plus faible que ce à quoi nous nous attendions», a-t-il constaté. La combinaison d'une grave récession et d'une crise financière inédite a posé aux gouvernements des défis que, malgré des efforts louables, ils n'ont pu complètement relever. Aujourd'hui, disent en choeur M. Bernanke et Mme Lagarde, la sortie de crise est encore possible mais plus délicate que jamais. Les gouvernements doivent démontrer aux marchés qu'ils ont repris le contrôle de leurs finances sans toutefois comprimer leurs dépenses au point où cela compromettrait la reprise. Selon la patronne du FMI, «pour être crédible, chaque pays doit avoir une double préoccupation: mettre l'accent en priorité sur des mesures durables qui génèreront des économies demain, ce qui, à son tour, aidera à dégager une marge de manoeuvre aussi large que possible pour soutenir la croissance aujourd'hui.»
Autrement dit, la sortie de crise passe par une série de mesures intelligentes et ciblées, à l'envers de l'approche bêtement partisane adoptée par certains, les élus républicains au congrès notamment.
À cet égard, il faut souligner les propos rassurants tenus par le premier ministre canadien, Stephen Harper, dans une entrevue accordée au Wall Street Journal la semaine dernière. M. Harper a indiqué que si son gouvernement maintient la cible du déficit zéro pour l'année 2014-15, celle-ci pourrait être reportée si la situation économique se détériore: «Notre objectif est d'adopter la bonne politique économique, pas simplement d'équilibrer le budget.»
Compte tenu des menaces qui pèsent sur les économies américaine et européenne, le gouvernement Harper doit d'ores et déjà se préparer à intervenir pour soutenir la nôtre. Une série de mesures à court et à long terme devraient être envisagées, destinées à soutenir l'emploi, à assurer la compétitivité de l'économie canadienne et à donner confiance aux investisseurs. Parmi les mesures à long terme, des projets majeurs d'infrastructures devraient être lancés dès que possible (on pense notamment au nouveau pont Champlain et au train rapide Montréal-Toronto).
Le Canada a la chance d'avoir une dette publique relativement petite. Cela lui donne une marge de manoeuvre dont il devrait profiter, avec prudence évidemment.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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