Projet du CHUM

Pauline Marois presse Jean Charest de se comporter en chef d'État

CHUM

Québec -- La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a pressé le premier ministre Jean Charest de se comporter en chef d'État et de prendre la barre du projet du futur CHUM.
Accompagné du porte-parole pour la santé, Bernard Drainville, et du critique en matière d'administration publique, Sylvain Simard, la chef péquiste a tenu, hier, une conférence de presse pour dénoncer «le véritable fiasco» que constitue le projet du CHUM et dont l'ampleur dépasse de beaucoup, à ses yeux, les déboires de l'UQAM. «On se retrouve devant la Ligue nationale d'improvisation. On se retrouve devant un amateurisme absolument inimaginable, s'est-elle insurgé. On ne sait toujours pas, après cinq ans, où on s'en va.»
Ministre inexpérimenté
Selon Mme Marois, le nouveau ministre Yves Bolduc est trop «inexpérimenté» pour se charger d'un projet d'une telle complexité, et le premier ministre doit intervenir. «Qu'il assume ses responsabilités comme chef d'État et qu'il fasse le point d'une façon systématique et qu'on le sente à la barre de ce projet.»
Pauline Marois ne s'oppose pas à ce que le projet du Centre universitaire de santé de McGill (CUSM) puisse se réaliser avant celui du CHUM. Mais ce sera à M. Charest et à son équipe d'«assumer la responsabilité du fait que la médecine francophone [prenne] du retard», a-t-elle fait valoir.
Selon Bernard Drainville, la conférence de presse tenue par la direction du CHUM la semaine dernière au cours de laquelle il n'a jamais été question de la possibilité, maintenant envisageable, de démolir totalement l'hôpital Saint-Luc, «c'est la goutte qui a fait déborder le vase».
«Depuis les dernières semaines, c'est kafkaïen», estime Pauline Marois. La chef péquiste a cité l'information, parue hier dans Le Devoir, selon laquelle il manque 3900 places de stationnement pour le futur CHUM qui ne peut en loger que 1000.
Enfin, le PQ s'oppose au recours au partenariat public-privé (PPP) pour le futur CHUM. Selon Mme Marois, il est «inimaginable» qu'on puisse appliquer la formule du PPP pour la réalisation d'un projet aussi complexe.


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