Parti libéral, une réflexion s'impose

Conseil de la fédération - les "fruits amers"...



Lorsque le professeur Benoît Pelletier a fait le saut en politique, on a salué le vent de rigueur et de probité intellectuelle qu'il ferait de toute évidence souffler au Parti libéral du Québec, qui en avait bien besoin. Toutefois, à la lumière d'une autre gifle assénée par le premier ministre Charest, soit un désaveu de son ministre et de son projet de Charte du fédéralisme, force nous est de constater que c'est un échec à cet égard.
Ce n'est pas la première répudiation provenant du bureau du premier ministre et de l'establishment retranché du PLQ face à cet outsider que semble demeurer M. Pelletier. Rappelons-nous les sorts similaires réservés aux grandes oeuvres du ministre, soient le programme constitutionnel du parti en 2001, et son projet de réforme électoral, en 2005. De toute évidence, l'affirmation tranquille préconisée par M. Charest n'est de mise que lorsqu'elle n'indispose pas les interlocuteurs du reste du Canada.
En l'absence d'intérêt de leur part, ce qui équivaut à leur conférer un droit de veto sur toute amélioration du cadre fédéral, il n'y a plus d'affirmation possible. Et tout comme l'autonomisme sans rapport de force préconisé par M. Dumont, le fédéralisme sauce Charest s'accommode fort peu avec la realpolitik du reste du pays. Effectivement, il appert que le leadership de M. Charest, bien que non contesté ouvertement, soit bien vacillant, surtout s'il dépend lui-même d'un gouvernement fédéral minoritaire.
Or, nous risquons fort bien de devoir vivre avec pendant de nombreuses années; là, l'expression statu quo prend toute sa valeur. Et qui n'avance pas dans l'expression des intérêts du Québec recule, ralentissement démographique, politique et économique oblige. J'invite donc M. Pelletier à réfléchir sur tout ça de façon lucide et à prendre les décisions qui s'imposent.
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André Dorion, Gatineau


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