Selon une étude réalisée par l’Office québécois de la langue française (OQLF) à partir des données du recensement de 2016, les personnes qui utilisent uniquement l’anglais au travail gagnent en moyenne 46 047 $ par année, soit 20 % de plus que le revenu moyen de 38 346 $ de celles qui utilisent seulement le français. Outre l’écart entre l’usage du français et de l’anglais au travail, l’étude montre l’avantage significatif à parler les deux langues. Dans ce cas, le revenu d’emploi moyen atteint est le plus élevé, soit 51 294 $.
Une partie de l’explication se retrouve dans le fait que les unilingues anglophones, scientifiques ou gens d’affaires, occupent le haut de la pyramide et, de ce fait, tirent la moyenne vers le haut et ont un effet d’entraînement sur les postes inférieurs.Cette logique fait en sorte que d’autres unilingues anglophones se retrouvent dans des postes de direction et imposent l’anglais à leurs subalternes.
En 2015, plus de 40 % de la population québécoise faisait un usage régulier de l’anglais au travail, un phénomène en croissance depuis une dizaine d’années, affirme Jean-Pierre Corbeil, professeur de sociologie à l’Université Laval Dans ce contexte, le sociologue perçoit un enjeu prioritaire pour la préservation du français et estime qu’« il y a lieu d’intervenir pour sensibiliser et valoriser l’importance d’avoir pour langue première de travail le français ».
De surcroît, l’anglais est devenu de plus en plus incontournable au travail, même dans des régions très francophones. À titre d’exemple, Jennifer Martin, qui a immigré au Québec l’an dernier, est tout simplement abasourdie de devoir tant parler anglais dans la MRC de Bellechasse. L’usine pour laquelle elle travaille recrute à l’international et plusieurs travailleurs, allophones ou anglophones, ne parlent pas encore le français.
Des constats aberrants qui dénotent un laxisme éhonté de la part des dirigeants d’entreprises québécoises qui font fi du français comme langue de travail au Québec en contournant outrancièrement la loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français.
La sempiternelle saga de la Fonderie Horne
De passage à Rouyn-Noranda, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, est venu présenter à la population les principales exigences qu’il entend imposer aux dirigeants de la Fonderie Horne qui devra limiter ses rejets d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (15 ng / m3), soit 5 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m³, mais sur une échéance de 5 ans, soit au terme de sa prochaine attestation d’assainissement.
Des exigences tout à fait inacceptables. Imaginez la situation : l’entente actuelle permet aux émissions de la fonderie d’atteindre une moyenne annuelle de 100 ng / m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m3. Pour « pallier » cet écart, le ministre de l’environnement donne 5 ans aux dirigeants pour passer de 100 ng / m3, à 15 ng / m³.
En termes clairs, les citoyens de Rouyn-Noranda devront vivre dans un air toxique s’attaquant, notamment, à la croissance des enfants et au développement de leur capacité intellectuelle, et les cancers continueront de faire des ravages dans la population pendant 5 interminables années. Tout simplement inacceptable...La CAQ est en train de sacrifier la santé des citoyens au profit de la santé économique propulsée par le géant Glencore, la multinationale suisse propriétaire de la fonderie.
Pour ma part, je suis d’avis que la valse-hésitation a assez duré. Les citoyens de Rouyn-Noranda ont pleinement droit aux mêmes normes que partout au Québec, soit 3 ng / m³. La balle est dans le camp de la fonderie qui doit de toute urgence se plier à la norme provinciale à l’échéance de sa prochaine attestation d’assainissement. C »est une question de qualté de vie, voir de survie...
Henri Marineau, Québec
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