P.I. : l'indépendance du NOUS, l'identité nationale et la cohésion nationale

La normalisation de la Province of Quebec accélère la cadence grâce aux politiques d'auto-assimilation de nos gouvernements successifs siégeant à Québec.

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?

Alors que la guerre asymétrique contre notre identité nationale s'intensifie avec le dernier jugement de la Cour suprême de la nation étrangère canadian invalidant la Loi 104 dans un contexte d'anglicisation et de balkanisation effrénée non seulement de notre métropole nationale, mais de la grande région métropolitaine de Montréal, sous le poids d'une immigration massive qui majoritairement ne s'intègre pas à NOUS, mais à la portion de la nation canadian sur notre propre sol à cause du multiculturalisme canadian, du bilinguisme officiel canadian, de l'interculturalisme réel québécois (multiculturalisme québécisé), du bilinguisme réel québécois et de la démission de nos élites politiques traditionnelles, il apparaît de plus en plus évident, ce que les indépendantistes savent depuis toujours, que NOUS ne pouvons plus compter sur l'État provincial pour assurer la pérennité de ce que NOUS sommes, une Nation occidentale de langue française vieille de quatre siècles en terre d'Amérique. Jamais NOUS ne pourrons être responsable de NOUS-mêmes tant que NOUS nous contenterons d'être la minorité de la nation étrangère canadian et que NOUS ne comprendrons pas que les Anglais et anglicisés du Québec ne sont pas notre minorité nationale, mais bien la majorité canadian qui s'appuie sur son gouvernement national, celui d'Ottawa, et sa cour suprême pour mieux NOUS angliciser, folkloriser, monctoniser, louisianiser, assimiler...
Non seulement les Canadians «from coast to coast» profitent d'un gouvernement national et des gouvernements provinciaux appliquant depuis toujours des politiques assimilationnistes ayant pour but de NOUS effacer progressivement de la carte de l'Amérique du Nord (après tout, c'est ça l'Histoire du Canada depuis 1759, un pays qui s'est construit et continue de se construire sur l'assimilation des nôtres; la quasi-extinction de nos frères canadiens-français hors-Québec en constitue une preuve irréfutable), mais le gouvernement provincial de Québec, toutes couleurs confondues et Loi 101 intégrale ou charcutée en en devenir caduque y comprise, a toujours démontré qu'il était, sinon complice de l'assimilation des nôtres, impuissant à faire de notre foyer national, le Québec, une véritable maison française, un véritable État au service de notre Nation de langue française. «Nation civique, droits acquis de la minorité historique anglaise et ouverture aux autres et sur le monde» oblige, notre État, celui du Québec, applique une politique linguistique, culturelle et identitaire qui, combinée à une politique d'immigration débridée, une politique du toujours plus d'immigrants, contrôlée à moitié par Ottawa, jusqu'en ne sachant plus quoi en faire et rendant leur intégration impossible à NOUS (90 % des immigrants s'installent sur l'Île de Montréal et le Québec en accueillera chaque année deux fois plus que les États-Unis et trois fois plus que la France au pro rata de sa population), fait de notre foyer national une maison multiculturelle bilingue, voire multilingue.
Affirmer haut et fort que le français est la langue officielle du Québec ou «Ici, on commerce en français» ou «Ici, on travaille en français» ne sert à rien quand, dans la réalité, l'État provincial pratique le bilinguisme tout azimut dans les services gouvernementaux, paye des cours d'anglais aux immigrants pour faciliter leur insertion au marché du travail, communique en anglais avec les entreprises, tolère que la langue de travail soit l'anglais dans une multitude d'entreprises peu importe leur taille, applique le bilinguisme dans l'affichage, finance un réseau public d'éducation anglais des CPE à l'Université et un réseau public de santé anglais incluant la construction du McGill University Health Center (MUHC) financée à part égale avec le CHUM. Rajouter à cela l'augmentation suicidaire du niveau de l'immigration à 55 000 par année, constituée de 82 % d'allophones dont la très grande majorité grossira les rangs des Canadians du Québec, fréquentera leurs institutions tout en accentuant la ghettoïsation de Montréal et notre minorisation dans notre propre métropole, NOUS ne pouvons que constater la trahison de notre gouvernement provincial. L'État québécois, en bon élève du multiculturalisme anglicisant canadian, aménage notre propre assimilation. Le summum de la bêtise quoi.
NOUS sommes conviés au grand bal du village global multiculturel anglo-américain lénifiant à la québécoise, cette province où «tous les habitants en forment la Nation» NOUS impose les civiques du PQ, de QS, du PLQ, du Bloc, du PLC et tutti quanti; même le Chinois, le Pakistanais, le Sikh, le Jamaïcan, pour ne nommer que ceux-là, qui vivent dans leurs ghettos ethnoculturels sans même parler français. Ceux-là qui deviendront de loyaux citoyens canadians et qui en guise de remerciement voteront contre NOUS comme ils l'ont toujours fait. Les référendums volés au Québec, on aime tellement ça, que certains en redemandent (surtout les péquistes), incapables de saisir une vérité pourtant toute simple: le référendum constitue le piège canadian par excellence compte tenu de la régression de notre poids démographique, de l'immigration massive, des milliards d'Ottawa, des pouvoirs de naturalisation accélérée, du «Clarity Billl» et des votes canadians (Anglais et anglicisés). Le référendum: c'est leur instrument de blocage. Il permet de violer notre droit à l'autodétermination. N'avons-NOUS pas voté à hauteur de 61 % pour le OUI en 1995?
Pourtant, il existe un moyen alternatif légal, légitime et plus respectueux de la volonté démocratique du NOUS de réaliser l'indépendance si l'on tient compte du contexte provincial dans lequel évolue notre Nation: l'élection décisionnelle qui mettrait au pouvoir une majorité de députés indépendantistes ayant fait campagne sur l'indépendance nationale et qui la déclarerait par un vote de notre Assemblée nationale. Ne sommes-NOUS pas entrés dans la fédération canadian sur un simple vote du Parlement? Mais au Québec, on aime ça ne pas apprendre de nos erreurs passées, fut-ce fatal pour notre avenir national. Vive, donc, la Province of Quebec qui NOUS dénationalise, défrancise et acculture. Accommodons tout le monde au prix de notre cohésion nationale. En bon pacifistes que NOUS sommes, les Canadians du Québec, notre fameuse minorité historique anglo-québécoise, et les anglicisés n'ont rien à craindre pour la paix sociale, qui dans n'importe lequel des États-Nations de la planète serait assurément troublée si leur métropole subissait moindrement le même sort que la nôtre. La Nation québécoise (canadienne-française du Québec) pourtant enracinée en Amérique depuis 1608 et qui a déjà su assimiler des gens provenant d'ailleurs est sommée de s'étioler pour mieux s'éteindre dans le grand tout canadian, la Nation que l'Anglais a rendu civique pour mieux NOUS faire disparaître de la surface de la terre. Soyons Canadians, parlons anglais, ouvrons-NOUS davantage aux autres pour mieux NOUS dissoudre en reniant notre langue, notre culture, notre histoire et notre identité. We are «Quebeckers», donc Canadians!
La normalisation de la Province of Quebec accélère la cadence grâce aux politiques d'auto-assimilation de nos gouvernements successifs siégeant à Québec. Ce qui se passe à Montréal ne s'est jamais produit ailleurs dans le monde occidental. L'effet déstructurant de l'immigration massive non-intégrable qui se traduira dans les prochaines années par la mise en minorisation du NOUS n'a pas son pareil en Occident, les spécialistes de la démo-linguistique s'entendent pour NOUS le souligner. Sans changement de cap radical, sans politique nationale cohérente globale sur les plans de l'immigration, des naissances (plus de nouveaux-NOUS), de la langue et de la culture, inutile d'espérer intégrer à NOUS les nouveaux arrivants et les groupes ethnoculturels déjà présents. Et pour pouvoir effectuer un tel changement de cap radical, NOUS devons réaliser l'indépendance de notre Nation sans référendum préalable et faire en sorte que notre État se comporte en véritable État national, le nôtre, et n'applique pas des politiques dignes d'un petit Canada multiculturel bilingue tel que le fait actuellement la Province of Quebec. Si NOUS perdons Montréal, le processus inexorable de folklorisation des nôtres sera définitivement enclenchée et mènera rapidement à la canadianisation de tout le Québec. Il deviendra alors inutile de se battre pour l'indépendance de notre patrie à moins bien sûr de juger bon de quand même faire l'indépendance d'une Nation devenue anglaise, une Nation qui n'existe plus. Pour un indépendantiste convaincu de la justesse de son combat, ce scénario à l'irlandaise n'apparaît pas bien stimulant.
D'où l'urgence de libérer notre Nation du carcan assimilateur canadian et de NOUS débarrasser des politiques bilinguisantes auto-assimilatrices de l'État québécois actuel au nom des supposés droits acquis des Anglais du Québec, cette fausse minorité historique qui, dans les faits, représente la majorité canadian constituée des descendants des conquérants britanniques qui NOUS ont volé une République en devenir il y a 250 ans. Le pays du Québec, ça fait 401 ans que NOUS le bâtissons, le construisons et le développons. Le Québec, c'est notre maison, pas la leur, quoiqu'elle soit encore soumise à leur diktat. NOUS devons donc cesser d'être soumis à leurs lois, refuser qu'ils NOUS subtilisent la moitié de nos impôts, qu'ils signent les traités internationaux à notre place et qu'ils NOUS empêchent de siéger dans les différents organismes internationaux tels l'ONU, l'OMC et l'UNESCO, où l'avenir économique, social et culturel des Nations se décide de plus en plus. Pour ce faire, NOUS devons réaliser notre indépendance nationale le plus rapidement possible. L'indépendance NOUS permettra donc enfin de NOUS gouverner NOUS-mêmes sans l'entrave d'Ottawa, de NOUS doter d'un État plein et entier que NOUS contrôlerons afin de servir les intérêts supérieurs de notre Nation dans tous les domaines de la vie nationale et sur tout le territoire national québécois. NOUS pourrons alors assurer la pérennité de notre identité en Amérique du Nord et NOUS ouvrir sur le monde en français en étant fiers de ce que NOUS sommes à condition que notre gouvernement national adopte des politiques cohérentes en matières de langue, de culture, d'immigration et d'intégration qui garantissent notre cohésion nationale. L'indépendance n'assurera pas automatiquement, par un espèce de phénomène de génération spontanée, la survie de notre langue, de notre culture et de notre identité, mais donnera tous les pouvoirs nécessaires à notre Assemblée nationale et à notre gouvernement national pour le faire. NOUS serons enfin responsables de NOUS-mêmes.
Pour le Parti indépendantiste, le combat pour l'indépendance est un combat pour la libération nationale du NOUS enraciné en terre d'Amérique depuis 401 ans et qui compte pour un peu moins de 80% de la population du Québec. Ce NOUS que nos élus provinciaux, tous partis confondus, ne cessent de trahir en encadrant son assimilation par des politiques infra-canadians dignes de Trudeau le civique. Le P.I. ne veut pas libérer notre Nation du carcan canadian pour faire du Québec un petit Canada multiculturel bilingue, mais une République bien à NOUS. La Province of Quebec, on l'a déjà! Elle NOUS tue à petit feu. Vouloir assurer la pérennité de ce que NOUS sommes sans s'attaquer au niveau d'immigration, au bilinguisme institutionnel, au financement des institutions canadians en sol québécois, au multiculturalisme ou à l'interculturalisme et à leurs accommodements religieux qui transforment rapidement Montréal en ville anglaise balkanisée aux mille mosquées est de la pure fumisterie.
C'est pourquoi le P.I., depuis sa fondation, propose concrètement les politiques cohérentes suivantes pour assurer la pérennité de ce que NOUS sommes une fois l'indépendance déclarée à notre Assemblée nationale: adoption d'une Constitution républicaine affirmant que le français est la seule et unique langue nationale et officielle de la République, que la séparation du Religieux et de l'État, la laïcité intégrale des institutions publiques, l'égalité des hommes et des femmes et la préservation de notre patrimoine historique chrétien sont des valeurs fondamentales de notre Nation; réduction de l'immigration de moitié; sélection de tous les immigrants en fonction de leur maîtrise de notre langue nationale et du respect de nos autres valeurs fondamentales avant qu'ils n'arrivent au Québec; engagement contractuel des immigrants à apprendre notre Histoire et notre Culture nationales; obligation pour les étrangers déjà en sol québécois d'apprendre le français, notre Histoire et notre Culture nationales et de respecter nos autres valeurs fondamentales avant qu'ils ne puissent obtenir la citoyenneté québécoise et le droit de vote qui y sera rattaché; abolition du multiculturalisme et de ses accommodements religieux; interdiction du port du voile islamique, de la burqua, du niqab et autres signes religieux ostentatoires dans la fonction publique, les institutions d'enseignement et le réseau de la santé; instauration d'un cours d'Histoire et de Culture nationales dès le primaire pour remplacer le cours multiculturaliste d'Éthique et cultures religieuses; abolition des cours d'anglais dès la première année du primaire pour les reporter à la fin du primaire tout en renforçant l'enseignement du français dès la première année; abolition du financement public des institutions d'enseignement anglaises pour ne financer qu'un seul réseau public national d'enseignement français des CPE à l'Université; obligation pour tous de fréquenter ce réseau national d'éducation (seuls les Anglais nés au Québec pourront fréquenter des institutions anglaises privées qu'ils financeront de leurs poches à 100%); financement public d'un seul réseau de santé fonctionnant en français; financement d'un seul CHU fonctionnant en français à Montréal; francisation obligatoire de toutes les entreprises faisant des affaires au Québec peu importe leur taille; interdiction pour tout employeur d'exiger une langue autre que le français pour travailler à moins qu'il ne prouve hors de tout doute que la connaissance de cette langue est requise pour occuper un poste relié au commerce international; instauration de l'unilinguisme français dans les domaines de l'affichage, des raisons sociales, des communications de l'État avec les citoyens et les entreprises, de l'administration publique, de la justice, etc.
Seule l'adoption de l'ensemble de ces mesures cohérentes pourra véritablement faire de la République du Québec un État-Nation de langue française où régnera la cohésion nationale et la paix sociale. Les immigrants et groupes ethnoculturels allophones comprendront enfin que le Québec est un pays occidental de langue française et, par conséquent, qu'ils doivent s'intégrer à NOUS. Bien sûr que les Canadians du Québec et leurs alliés mondialistes interculturalistes bilingues québécois vont manifester leur opposition, mais NOUS devrons assumer nos décisions politiques en NOUS tenant debout. Fini donc le temps où l'on NOUS culpabilisait au nom de la fausse ouverture véhiculée par les sbires du relativisme culturel postmoderne. On ne s'ouvre pas aux autres en reniant ses racines et en dissolvant son identité dans une soupe multiculturelle anglo-américaine. On ne peut non plus prétendre vouloir accéder à l'international en étant dénationalisé. NOUS sommes la Nation québécoise et ça fait 401 ans que NOUS développons notre maison, le Québec. Pour en faire un pays libre bien à NOUS, pour NOUS et par NOUS, joignez les rangs du P.I. qui propose le choix électoral de l'indépendance.
Éric Tremblay

Chef du Parti indépendantiste


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2009

    Je trouve personnellement que séparé le Québec vous revient de droit, mais d'aller dire que les Québécois sont envahis par les immigrants cela est inacceptable. Si vous lisez l'histoire des Québécois, vous êtes vous même des immigrants. C'est les immigrants qui forment le Québec, regardez autour de vous, dans les commerces, institutions bancaires etc. Si le Québec va bien, c'est en grande partie grâce aux immigrants. Je trouve que les gens qui pensent comme cela, ne sont pas des vrais Québécois! Si les immigrants vous dérangent à ce point là, vous pouvez toujours porter plainte au Bureau d'Immigration.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2009

    Trop facile de voir un renversement de situation en douze mois par l’arrivée d’un nouveau parti politique
    Bruno Deshaies, 10 décembre 2009
    Dans la foulée de l’article de Pierre Graveline (http://www.vigile.net/Le-projet-d-independance-piege-par), je persiste à répéter le commentaire qui suit à la formation politique du PI. Les actions citoyennes ne passeront plus par l’électoralisme et le parlementarisme. C’est l’esprit même des Académies de l’indépendance. Mais cela ne fait pas l’affaire. Un nouveau parti politique va en chasser un autre pour se retrouver dans l’électoraliste, le parlementarisme et, quelque part, dans le clientélisme. Écoutons Yvon Deschamps il y a huit ans :
    « Chaque fois que les Québécois ont abandonné pour un temps le projet d’indépendance, nous sommes devenus tout croches, nous nous sommes perdus, comme maintenant. » Yvon Deschamps (8 novembre 2001). (Réf. : Michelle Coude-Lord, « Le Québec dans un cul-de-sac » Dans le Journal de Montréal).
    Quatorze ans après le référendum de 1995, nous n’acceptons pas encore de parler ouvertement d’indépendance. On a abaissé la barre au niveau de l’identité nationale. Qu’est-ce que l’identité nationale ? Une réponse simpliste : « C’est ressembler à soi-même ? » Coup donc ! pourquoi devenons-nous « tout croches » ? Est-ce parce que « nous nous sommes perdus » ? Ce sont des questions pertinentes. Le PI a-t-il l’intention de se poser ces questions ? Je ne le sais pas. Mais je poserais une autre question. Qu’est-ce que le NATIONAL ? Et après, une deuxième question : « Qu’est-ce que l’identité nationale ? » Si on ne parvient pas à répondre à la première question, on ne peut répondre à la seconde.
    À la question que Deschamps se posait : « Faut-il réfléchir encore pendant 40 ans ? » Deschamps répond : « J'ai peur. Je sens tellement un vide en ce moment que, pour moi, c'est un point de non-retour. Je crains que dans un avenir très proche, on ne veuille même plus se poser ces questions. Ça fait 40 ans qu'on réfléchit, nous n'avons pas besoin d'un autre 40 ans. » C’est vrai. Mais il faudrait tout de même se donner la peine de ne pas répéter les erreurs du passé. Encore aujourd’hui, il manque aux indépendantistes les éléments conceptuels fondamentaux qui leur permettraient de dire la chose avec un langage clair. C’est ce que nous avons tenté de faire dans nos 370 chroniques du jeudi sur Vigile.net.
    Quelques-uns ont commencé à comprendre. Je laisse la réponse à Michel Dionne dans sa Tribune libre du 29 novembre dernier.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2009

    Un parti politique d'union nationale tendu vers la prise du pouvoir politique est indispensable. Ce parti devra s'édifier non seulement sur une solide opposition au fédéralisme mais il ne pourra émarger en faisant l'économie d'une répudiation détaillée de 40 ans de «péquisme», y compris du péquisme radical de l'Action nationale, du RRQ, etc. Une chaîne de «solidarité de la complaisance» sévit au Québec et freine toute évolution. Cette chaîne réunit désormais Marois à Landry à Parizeau à Patrick Bourgeois. L'analyse élaborée par le «péquisme radical» est connue et s'exprime de nouveau dans les pages de l'Action nationale (reproduite dans Vigile aujourd'hui) sous la plume de Pierre Graveline. Rien de nouveau sous le soleil. Une quinzaine de paragraphes d'une musique familière à tous ceux qui suivent les courants d'idées nationalistes avec à la clé la conclusion de circonstance :
    Nous ne le répéterons jamais assez : l’indépendance politique de la nation québécoise ne pourra se faire que par la mobilisation du peuple québécois et de la jeunesse québécoise. C’est en menant sans relâche des actions citoyennes, avec persévérance, avec courage, avec détermination, que nous parviendrons à réaliser notre rêve de liberté pour le Québec. »
    Une telle conclusion pompe le liant de la complaisance entre le péquiste lambda et le péquiste radical, elle ne fera pas de vagues au sein des radicaux dont l'ambition se limite, semble-t-il, à jouer les éternels «sherpas» ou les éternels «Tanguy» d'un instrument politique dont ils sont exclus. Renoncer à tenir les rênes d'un mouvement mis en oeuvre par sa seule sueur m'apparaît être d'un amateurisme affligeant, pire, d'une irresponsabilité politique consommée envers la cause que l'on souhaite défendre.
    La situation politique urgente dans laquelle se trouve le Québec convoque le Parti indépendantiste à la production d'une critique détaillée de quarante ans de péquisme - bloquisme, faute de quoi le PI ne pourra jamais sortir de la marge. Le souverainisme nous a conduit dans un profond cul de sac qui traîne et se traîne en longueurs mélodramatiques depuis près de vingt ans... c'en est même plus drôle. La nation québécoise est mûre pour un autre paradigme. Y aura-t-il assez de Québécois qui veulent l'indépendance pour relever le défi du pouvoir politique?
    Le problème du Parti indépendantiste c'est d'être boudé par les indépendantistes. Que ce parti soit investi massivement par les indépendantistes et la donne politique au Québec sera transformée en douze mois. Tous les maux dont certains l'accablent aujourd'hui seront oubliés ou auront pris l'allure de maladies infantiles disparues.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2009

    Monsieur Bousquet,
    Ils ont peut-être eu peur de passer pour des racistes puisque
    Mario Dumont de l'ADQ voulait fixer le quota à 45 000 immigrants par année et il s'est fait traiter de Le Pen. Le problème, c'est que nous sommes pognés avec une immigration massive qui dépasse la réalité et les besoins du Québec. Vous n'avez qu'à lire les articles de M. Noël sur l'immigration si vous voulez vous renseigner davantage. Projet de loi ou non, les larrons en foire se sont sûrement entendus ensemble dans une commission parlementaire. On se mettra pas à corder du "bran de scie" ou de la sciure de bois n-c-p?
    André Gignac le 09-12-09

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    9 décembre 2009

    @ Éric Tremblay:
    «Alors que la guerre asymétrique contre notre identité nationale s’intensifie»...
    Un guerre? Mais pas vraiment, car présentement nous ne nous défendons pas. Ou pas en proportion, des attaques que nous subissons.
    Charest nous livre pieds et poings liés au Rest of Canada. Depuis le premier jour où il a pris le pouvoir, au printemps 2003.

  • Gilles Bousquet Répondre

    9 décembre 2009

    M. Gignac écrit : «Depuis que j’ai su que le PQ avait appuyé et voté avec les libéraux du Québec pour l’arrivée massive de 275 000 nouveaux immigrants pour les 5 prochaines années, je dois vous dire que ma confiance en ce parti a été ébranlée. »
    Est-ce que le PQ a voté ainsi parce qu'il avait peur de passer pour raciste ou est-ce qu'il pense, avec des lois et règlements de francisation et d'intégration et en les choisissant bien, pouvoir les récupérer à LA cause de la souveraineté du Québec ?
    Quand est-ce que ce vote là a été tenu ?

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2009

    Monsieur Tremblay,
    Je suis d'accord avec la totalité de votre texte. Depuis que j'ai su que le PQ avait appuyé et voté avec les libéraux du Québec pour l'arrivée massive de 275 000 nouveaux immigrants pour les 5 prochaines années, je dois vous dire que ma confiance en ce parti a été ébranlée. Comment le PQ peut-il maintenant se dire un parti souverainiste en travaillant pour la destruction de la cohérence sociale du peuple québécois? C'est à un suicide collectif auquel nous assistons présentement. Nous n'avons même pas les moyens et la capacité d'intégrer tous ces nouveaux immigrants à la majorité québécoise;
    la loi 101 étant presque devenue caduque avec le gouvernement corrompu en place.
    Regardez la situation de la langue française qui se dégrade à vue d'oeil à Montréal puisque ces nouveaux arrivants vont presque tous joindre les rangs de la minorité "CANADIAN" du West Island. Qu'est-ce que ça va prendre pour faire bouger nos dirigeants politiques au Québec et leur faire changer de cap avec cette politique assimilatrice? Une autre crise d'octobre? Il y a urgence dans la demeure qu'on se le dise!!! Je dirais même que nous sommes victimes d'un GÉNOCIDE planifié par le gouvernement "CANADIAN" pour nous minoriser, nous assimiler et nous empêcher d'avoir notre propre pays soit celui du Québec.
    Qu'attendent nos supposés partis nationalistes (le PQ et le BLOC) pour porter une plainte auprès des Nations-Unies à l'effet que nous sommes victimes d'un
    génocide appréhendé? Notre minorité francophone a été assimilée partout ailleurs dans les autres provinces du Canada; attendons-nous d'y passer à notre tour? Il est plus que temps qu'on se réveille ici puisque si nous laissons aller les choses comme nous le faisons présentement, le réveil sera brutal! Je pense sérieusement me joindre à votre parti. Il y a une limite à se faire niaiser par ces partis supposément souverainistes qui s'en vont nulle part!
    André Gignac le 09-12-09

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 décembre 2009

    Monsieur R.L. a raison:
    -Le premier os dans le but d'un vote convainquant:
    L'opposition officielle discrédite même une élection décisionnelle axée sur un programme comportant l’Indépendance.
    Première condition: ne pas perdre la foi nous-mêmes. Et il demeure une forte "faction" de croyants, dans le parti, qui réclament la parole.

  • Rodrigue Larose Répondre

    8 décembre 2009

    Pour réaliser le Pays, il est malheureux que le Parti québécois déconsidère une deuxième - en fait la première - voie démocratique par excellence, l'élection... décisionnelle ou pas. Au profit du seul référendum. Bien plus, par sa position têtue, il discrédite même une élection décisionnelle axée sur un programme comportant l'Indépendance.
    Pourquoi ne pas garder ces deux avenues des plus démocratiques ouvertes? Pourquoi s'enferrer dans l'épouvantail du référendum discrédité (même si c'est à tort) par les adversaires? Les mercenaires Québécois ne pourraient pas discréditer à répétition des élections (aux 4 ans) où serait programmée l'Indépendance. Les élections porteraient sur le programme - le quoi - plutôt que sur le comment.
    Rodrigue Larose

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 décembre 2009

    Beau papier...
    ...aussi, pour que "les différents organismes internationaux tels l’ONU, l’OMC et l’UNESCO, où l’avenir économique, social et culturel des Nations se décide de plus en plus. "...
    ...pour que ces "gentils organismes internationaux où l'avenir des Nations se décide" nous reconnaissent, il nous faut voter de façon irréfutable!
    Un vote à 51% virera comme le Kosovo!
    Actuellement, en plus de la ruse du vote noyé par les nouveaux invités fédéralisés par le serment à la reine, nous sommes handicapés de quelques os:
    -les nôtres qui ont traversé le miroir, "mondialisés" par la "langue universelle des affaires". França treau conpliccé...
    -les nostalgiques du "pays qu'ils ont fondé et ne veulent pas quitter"
    -les générations qui montent, dégoûtées du mépris que la lutte a méritée à leurs parents. Indifférentes et même dédaigneuses de la cause dite dépassée par le "modernisme" de l'environnement global, la grande fraternité mondiale, l'unité d'une humanité sans frontières, la facilitation des échanges par l'unilinguisme de la planète, l'arc-en-ciel des couleurs de toutes les races ayant copulé dans la même partouse...
    Qui réussira à faire descendre le Saint-Esprit sur tout ce monde anti-indépendantiste à l'os? Condition sine qua none.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2009

    Monsieur Tremblay, je suis totalement en accord avec tout ce que vous venez d'écrire. Cependant vu le tollé et les passions déchainés que déclenche un débat sur le voile islamique, imaginez comment nos bien pensants de gauchistes vont réagir en voyant cela! Que ferez vous si les anglos à grande tendances rhodésiennes de l'ouest de l'île cri à l'intolérance, au racisme et au xénophobisme? Et que ferez vous si ils menacent d'allées en cours en criant toujours à l'intolérance, avec la sacrosainte-sainte charte de PET? J'aimerais avoir précision face à ses interrogations, svp.
    Sincèrement votre,
    M.Cyr

  • Réjean Labrie Répondre

    8 décembre 2009

    "...les Anglais et anglicisés du Québec ne sont pas notre minorité nationale, mais bien la majorité canadian"
    On ne saurait si bien dire. Bravo!
    Réjean Labrie de Québec.