On ne peut "mieux" partir du mauvais pied...

Pionniers?

Tribune libre

On peut lire dans le Nouvelliste du vendredi 7 mai que neuf jeunes Irakiennes « voilées » ont été accueillies à l'école secondaire des Pionniers. Concernant le port du voile, le directeur adjoint de l'établissement, et je le cite, a pris une position de recul en n'exigeant pas qu'elles se soumettent au même règlement que les autres élèves : « Nous, on ne leur a pas demandé de l'enlever même si dans notre code de vie, on dit de ne rien mettre sur la tête. »
Pourquoi accorder un tel privilège aux nouveaux arrivants que nous accueillons généreusement? Est-ce à nous de nous adapter ou à eux? Est-ce vraiment la bonne façon de les aider à s'intégrer? M. le directeur, ignorez-vous les problèmes que soulèvent actuellement le port du voile dans plusieurs pays? Ignorez-vous que, même dans certains pays musulmans, le port du voile est interdit à l'université et dans certains milieux scolaires? En leur permettant d'agir à leur guise dès leur arrivée chez nous, vous prêchez par la négative et les privez d'une opportunité idéale d'intégration tout en leur fournissant celle de faire bande à part. Pourtant, c'est dès le début qu'on devrait leur expliquer nos valeurs et les inviter à respecter, comme les autres élèvent, les règlements. En leur accordant des privilèges sous des prétextes religieux, on les expose à subir les frustrations qui ne manqueront pas de s'ensuivre. Les Québécois ont pourtant été clairs en exprimant leur désaccord avec les accommodements religieux! J'aurais souhaité que Trois-Rivières donne l'exemple... mais c'est le contraire qui se produit! Pourtant une école ou un État se doit d'être neutre et démocratique où hommes et femmes, enfants et adultes, gens de toute couleur et de toute origine sont traités également.
"Rien n'est plus vicieux que ce mélange entre tolérance et vertu, fait social et politique pancanadienne. Le recours aux accommodements raisonnables est une technique détournée d'affirmation de multiculturalisme et du droit d'échapper aux normes communes par la religion." disait Mme Marie-Andrée Bertrand, Docteure en criminologie, Professeure émérite de l'Université de Montréal et Membre de l'Ordre national du Québec, lors de sa conférence à Trois-Rivières, le 8 mars dernier, journée internationale de la femme.
Je souhaite, pour que la leçon porte, voir un groupe de garçons et de filles se présenter à leurs cours coiffés de casquettes, chapeaux, bérets imprégnés de croix voyantes et autres accoutrements. Oseriez-vous appliquer votre règlement envers eux? Ils devraient pourtant en être exemptés.
On espère des nouveaux arrivants qu’ils apprennent les lois et coutumes et s’y conforment et la grande majorité d’entre eux le font; ne sont-ils pas venus dans l’espoir de trouver ici un pays libre et laïc? Encore faut-il leur offrir les moyens de s’y intégrer.
Lorsqu'on se trouve en position d'autorité, il est indispensable d'étudier les dossiers que l'on doit traiter, s'instruire sur le sujet, s'informer et consulter avant de prendre des décisions qui, à long terme, (en me basant sur ce qui se passe ailleurs) n'auront que des conséquences néfastes.
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Andréa Richard, auteure Au-delà de la religion

Trois-Rivières



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Andréa Richard29 articles

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Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.

Trois-Rivières, Qc.

Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la religion, se retrouve finaliste pour la 11e édition de l’événement Arts Excellence de Trois-Rivières dans la catégorie "Littérature". Sous la présidence de monsieur Michel Kozlovsky, le jury a choisi, parmi les 64 dossiers reçus, les artistes et organismes culturels qui se sont démarqués par une réalisation ayant eu lieu au cours de la dernière année. "Ce choix du jury tout en soulignant mon humble apport à la vie culturelle de Trois-Rivières, contribue à l’atteinte de mon principal objectif : faire connaître à un public encore plus large l’existence d’une spiritualité laïque et libératrice, bien ancrée dans le présent, par opposition à la spiritualité du passé axée sur la mort. C’est l’éclosion d’une contre-culture que je préconise en révélant une spiritualité d’avant-garde, positive et incarnée dans la vie de tous les jours, une spiritualité favorisant les grandes valeurs humaines et universelles, une spiritualité englobant l’amour, l’amitié et la sexualité assumée, une spiritualité de la vie !" Mon livre Femme après le cloître : est l’objet d’un film en préparation. et un film documentaire sur ma vie et mes oeuvres, réalisé par Michel Nussbaumer, de Suisse, paraîtra en 2010.





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1 commentaire

  • Gilles Bousquet Répondre

    7 mai 2010

    Faudrait spécifier la sorte de voile. Le nikab et la burga sont à proscrire, même sur les trottoirs, pour des raisons de sécurité et de politesse élémentaire mais un joli voile qui ne cache que les cheveux, ne me scandalise pas sur une religieuse catholique ou sur une musulmane.