On est huit millions...

"en réalité, personne ne s'anglicise" - farce gescaïenne - 10 000 lecteurs de moins!


C'est en 1976 que l'agence BCP a conçu pour la brasserie Labatt la campagne publicitaire dont le slogan est resté gravé dans la mémoire d'une génération de Québécois: «On est six millions, faut se parler.» Quarante-cinq ans plus tard, le Québec franchira bientôt le seuil des huit millions d'habitants, selon le plus récent Bilan démographique du Québec, publié par l'Institut de la statistique du Québec. On constate aussi que la composition de cette population a beaucoup changé depuis le trait de génie de Jacques Bouchard.
Dans les années 1970, la croissance démographique du Québec était surtout propulsée par le nombre de naissance. L'immigration internationale était relativement modeste, tandis que nous perdions des dizaines de milliers d'habitants, notamment des Anglo-Québécois, au profit des autres provinces.
Aujourd'hui, la croissance naturelle (naissances moins décès) pèse moins lourd qu'autrefois, malgré le «mini baby-boom» des récentes années. D'ailleurs, le «boom» en question a fait une pause en 2009. Si la population de la province continue de croître, c'est surtout grâce à l'immigration internationale. En 2009, nous avons accueilli presque 50 000 immigrants, le plus haut total annuel depuis 1991. À noter que 70% des nouveaux arrivants sont des «immigrants économiques», donc choisis par le gouvernement québécois; ce pourcentage est en constante progression depuis plusieurs années.
Le gouvernement provincial donnant priorité aux francophones, les trois pays d'où viennent le plus grand nombre d'immigrants sont l'Algérie, le Maroc et la France. L'avantage linguistique de cette politique a toutefois un revers: les arrivants des deux premiers pays étant pour la plupart musulmans, l'intégration religieuse peut présenter des difficultés.
Dans les années 1970, le Québec perdait entre 20 000 et 45 000 habitants aux migrations entre les différentes provinces du pays. Ce phénomène s'est beaucoup atténué depuis quelques années. Le dernier recensement a montré que les Anglo-Québécois restent au Québec au lieu de s'expatrier. Cela explique en partie le mythe selon lequel «Montréal s'anglicise»; en réalité, personne ne s'anglicise, mais les anglophones sont plus nombreux à choisir de faire leur vie dans la métropole. Certains, apparemment, aimeraient mieux les voir partir...
Ces tendances, combinées au vieillissement de la population (une évolution «inéluctable», selon l'ISQ), font que non seulement la croissance démographique du Québec, mais sa croissance économique et son dynamisme reposeront de plus en plus sur les épaules de Québécois issus d'une autre culture que la souche «canadienne-française». Ce nouveau contexte peut constituer un atout formidable pourvu qu'on sache, de part et d'autre, s'y adapter. Plus que jamais, il faut se parler.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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