LIBRE-ÉCHANGE

Obama veut faire adopter le PTP au Congrès d’ici janvier

L’accord est menacé autant par le républicain Donald Trump que par la démocrate Hillary Clinton

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Quitte à forcer le jeu, tant la partie est grosse

Barack Obama demeure déterminé à sauver le Partenariat transpacifique, gravement menacé par le prochain locataire à la Maison-Blanche — qu’il soit républicain ou démocrate.

Lors d’une conférence de presse, mardi à Washington, le président américain a soutenu qu’il avait bon espoir de faire adopter le traité de libre-échange par le Congrès pendant les deux mois de « session interrégime » de fin d’année électorale. Il croit qu’une fois passée la rhétorique partisane de la campagne présidentielle, les esprits seront plus attentifs aux arguments de fond.

Le président Obama a ainsi l’intention d’expliquer aux législateurs du Congrès les dispositions du traité et ses bienfaits pour les travailleurs américains, afin de dissiper la « désinformation » qui entoure ce débat actuellement, selon lui. Il a rappelé que son gouvernement avait pu obtenir du Congrès une procédure accélérée pour négocier le traité de libre-échange, et qu’il avait bien l’intention de répéter l’exploit pour sa ratification.

L’accord de libre-échange entre 12 pays du Pacifique coulera à pic s’il n’est pas ratifié par Washington. Pour entrer en vigueur, l’entente doit être ratifiée par les législatures de pays représentant au moins 85 % de l’économie de la région touchée — un chiffre mathématiquement impossible à atteindre sans l’appui des États-Unis.

L’économie du Canada pèse pour un peu plus de 6 % dans la région. À Ottawa, le gouvernement libéral de Justin Trudeau n’a toujours pas indiqué ses intentions quant à cet accord négocié par les conservateurs de Stephen Harper.

Le Partenariat transpacifique (PTP) prévoit de créer la plus vaste zone commerciale du monde, d’éliminer les tarifs douaniers sur des milliers de produits, de renforcer les protections offertes par les brevets nationaux, et de permettre aux entreprises d’intenter une poursuite contre un gouvernement devant un tribunal indépendant.

Aux États-Unis, le PTP est devenu un sujet toxique pendant la campagne présidentielle, des deux côtés du spectre : aussi bien Donald Trump qu’Hillary Clinton sont contre — le républicain encore plus férocement que la démocrate.
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