Lire Chomsky pour comprendre les stratégies médiatiques

NPD en avance : Détection de la propagande 101

Les sondages forment l'opinion ils ne la reflètent pas

Sondages 2011

Les conservateurs sont haïs, les libéraux ne passent pas, que reste-t-il alors pour les fédéralistes au Québec? Ce bon vieux Jack. Profitions de l'occasion pour étudier comment fonctionne une campagne de propagande [[Chosmky, Herman, La Fabrication du consentement]] .

Je sais qu'on le sait, mais on dirait qu'on ne le sait pas assez : La Presse et Radio-Cadenas travaillent contre les indépendantistes et nous assistons à une bonne vieille recette pour faire croire aux indécis (et aux électeurs mous de tous les partis) que le courant majoritaire au Québec est le NPD.
C'est n'importe quoi, mais la vérité ici n'a pas d'importance, ce qui importe ce n'est pas la justesse ou non du sondage que de former l'opinion. Je le répète pour que ce soit bien clair, ce qui importe, ce n'est pas de refléter l'opinion, MAIS DE LA FORMER...
«Ici à Radio-Cadenas, nous ne faisons pas de l'information Monsieur Gratton, mais de la formation» -Falardeau
Pour commencer, j'aimerais rappeler aux lecteurs de Vigile les fameux filtres qui par lesquels s'organise la «fabrique du consentement» , c'est-à-dire le moyen par lequel l'élite contrôle le peuple. On peut voit ces filtres comme des tamis éditoriaux successifs destinés à retenir une information qui pourrait porter préjudice aux élites ou au système économique ou politique par lequel ces dernières dirigent. Vous comprendrez qu'au Québec ces élites sont fédéralistes et qu'elles visent à écarter de l'espace médiatique des informations favorables aux indépendantistes. Vous comprendrez également que les filtres fonctionnent à l'envers, on laisse passer une information dont on n'est pas toujours sûr de la pertinence ou de la valeur si elle concorde avec les intérêts qui opèrent cette mécanique. Voici dans l'ordre ces filtres tels que Chomsky les présente pour les États-Unis : la propriété, la publicité, les sources, les pare-feux et l'anticommunisme. La question des sondages et les effets des médias seront abordé dans un texte subséquent. Il est important de comprendre d'abord comment fonctionne la propagande.
La propriété : Gesca est détenue par Power Corporation, qui refuse d'ailleurs de révéler les états financiers de cette filiale. Power est détenue par Desmarais, et Desmarais, on le sait, peut mettre les journalistes qui ne pensent pas comme lui en «pénitence». Pratte a gouté cette médecine dans les années 90. La liberté dont jouissent les journalistes est balisée par un corridor éditorial assez restreint. Tant que le journaliste ne cherche pas à le franchir, il est libre. Desmarais n'a donc pas besoin d'être physiquement présent dans la salle de rédaction pour que l'on sache quoi écrire ou qui ne pas écrire. Dans ce cas-ci, il est clair qu'il faut privilégier un biais fédéraliste.
Autre exemple, Cardinal, un journaliste qui faisait des enquêtes sérieuses est un ancien «scout», vraiment un bon gars et du genre à argumenter avec moi en 98 pour me dire que : « les enjeux qui importent vraiment sont l'environnement et qu'à l'ère de la mondialisation, le débat national au Québec est dépassé et qu'il faut plutôt lutter contre l'AMI». Je vous le dis, un bon gars et un journaliste sérieux en matière d'urbanisme et d'environnement, il pouvait faire du journalisme d'enquête qui aurait fait mal aux intérêts industriels et corporatifs au Québec. Qu'a fait Desmarais? On lui a donné une promotion comme Pratte. Et il écrit désormais sur les bons coups du gouvernement, ainsi parlant du plan absolument nul pour subventionner les voitures électriques il nous rappelle que l'important est la forme, pas le contenu : «Autant de choses que le plan d'action permet, par sa seule existence. L'important est l'intention, pour l'heure, bien plus que ses modalités d'application.» N'est-ce pas le même gars qui a critiqué «le mythe du Québec vert»? Cardinal donc est muselé parce qu'il jouit d'une meilleure condition que ses collègues, on lui amène l'actualité de cyberpresse et il doit pondre un texte qui sache subtilement faire valoir les intérêts des patrons de «La Presse», tout en l'enrobant d'une belle morale écologiste bien pensante. C'est beaucoup moins exigeant que le travail d'enquête. Comme Cardinal avait dès le départ cette personnalité conformiste avec une petite touche intellectuelle séduisante, il ne doit pas être trop difficile pour le lui de se mettre dans la peau de Desmarais. Voilà qui donne à «La Presse» son verni moderne et branché, alors qu'il s'agit d'un média profondément réactionnaire et félon.

Chez Radio-Canada, c'est encore plus évident : le mandat est clair, valoriser l'identité du Pays, on n'a donc pas tant besoin de démolir le Bloc, on parle de Sudbury, de Saint-Isidore en Alberta. «Criss» quand je suis dans mon «char» sur la 15, n'ai-je pas droit à de l'information régionale moi aussi et ne pas me faire parler d'Halifax ou de Winnipeg comme s'il s'agissait de Laval ou de Charlevois? C'est rendu que Marie-Claude Lortie (Gesca/convergence avec Radio-Canada) s'excuse d'offrir un propos montréalais aux auditeurs de Christiane Charette. C'est simple, on a coupé le financement de la SRC partout au Canada et Montréal est donc responsable de créer du contenu canadien pour tout le Canada francophone et par là, en le diffusant au Québec, on fait croire au Québécois qu'ils ont intérêt par exemple, pour des raisons économiques de soutenir des chefs canadiens dans un concours gastronomique pour que nos chefs soient dans une liste internationale dynamisant le tourisme.
Il ne vient à l'esprit de personne à la SRC qu'il pourrait être plus dans l'avantage du Québec de favoriser des restaurants de Boston, de New York ou du Vermont qui eux commandent des produits du terroir québécois. Nous appartenons à l'ensemble géoéconomique de la côte est et ce qui est bon pour Toronto peut-être mauvais pour Montréal en particulier et le Québec en général. Pensez-vous qu'à Régina on commande du cerf de Boileau? Je suis certain que des chefs américains le cuisinent, eux. Pourquoi pas d'émission là-dessus? Parce que ce n’est pas canadien...

La Publicité : Le Québec inc. est frileux à l'égard de l'indépendance, mais plus encore les grandes multinationales. Pensez-vous que les dirigeants de Bell Canada qui achètent une demi-page de pub en page A3 ont envie d'un propos controversé pour «encadrer leur publicité? Dans le même ordre d'idée, l'incohérence et l'hypocrisie des journaux de Gesca sont puantes. Lorsque la mode était à l'environnement, «La Presse» avait invité Jean Lemire à tenir une chronique relatant ses aventures à bord du Sedna IV, on y parlait du caractère spirituel du voyage et avec les enquêtes de Cardinal, on n'avait jamais vu un journal corporatif aussi vert et faisant autant la promotion de la réduction du CO2. Pourtant, tous les lundis (ET les dimanches lors d'un lundi férié) on nous fourguait un «Cahier le l'auto», une véritable info-pub pour les voitures sportives, luxueuses et gourmandes. Évidemment, ce n'est pas dans ce cahier qu'on fait des prévisions sur la rareté du pétrole... Gesca offre à ses publicitaires un environnement non controversé, hygiénique et pallie l'absence d'intérêt que peut générer ce choix éditorial (ménager les fédéralistes diminue les scandales et donc l'intérêt pour l'information) par une couverture «tendance» et prend justement la peine de «créer» de la nouvelle afin de compenser celle qu'elle ne couvre pas. Cette expérience, acquise à longueur d'année est particulièrement utile en campagne électorale. Les journalistes ont tellement l'habitude de n’écrire sur rien qu'ils peuvent commenter un sondage insignifiant en y inventant des hypothèses les plus farfelues, du moment que l'on ne décrit pas en long et en large les mécanismes par lesquels les sondages fonctionnent. En effet, voilà encore un effet du filtre de la publicité : les sondages et le marketing jouent un grand rôle dans l'intérêt public. Tout journal sérieux devrait donc expliquer le fonctionnement des sondages et vulgariser les manières d'en comprendre la méthodologie, de manière à instruire les citoyens sur le fonctionnement de la société, qu'il s'agisse de consommation ou de politique. Un petit peu tous les jours pendant quelques semaines et voilà que la population serait très bien instruite, non? Cette instruction va-t-elle dans le sens des annonceurs? Certainement pas. « Si on n'en parle pas, ça n'existe pas... »
Les sources : Les médias ne peuvent envoyer les journalistes tout couvrir en attente qu'il se passe quelque chose. Les médias dépendent donc de la bonne volonté de sources officielles, gouvernementales et commerciales, qui les alimentent et préparent une partie du travail. Afin de conserver une bonne relation avec lesdites sources, pour ne pas qu'elles se tarissent et parce qu'une certaine promiscuité s'installe entre journaliste et « tisserands du pouvoir», les journalistes ménagent leurs sources et évitent de poser des questions compromettantes ou d'être trop critiques. Par ailleurs, les rationalisations liées à la convergence et à la concentration réduisent le temps alloué aux journalistes pour qu'ils fassent des enquêtes. C'est ainsi que les journalistes deviennent peu à peu des typographes ou des télégraphes qui ne font que récrire les communiqués pour les rendre plus sexy et distincts de ceux des concurrents.
Un autre problème, c'est que les sources alternatives ou dissidentes, par exemple L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) ou encore Léo-Paul Lauzon ne peuvent rivaliser avec la masse phénoménale des publications et des intervenants provenant des sources officielles. L'exemple de la contestation des Gaz de schiste est probant à cet égard : l'industrie organisée, riche et puissante peut se payer ancien premier ministre comme représentant et utiliser ensemble phénoménal de ressources pour contester les interventions citoyennes et berner la population. Le seul fait que Lucien Bouchard intervienne dans le débat constituait en soi une nouvelle et il était beaucoup plus facile de relayer simplement son propos, que de mener des recherches couteuses pour vérifier ses affirmations. Qui, à La Presse a eu le courage de lui poser des questions embarrassantes, alors qu'on sait justement que c'est un ami du patron? A-t-on eu droit à un éditorial sur les dangers pour la démocratie que représente cette capacité des anciens premiers ministres à agir comme lobbyistes? Non... Voyons un peu ce que Cardinal a pu en dire :

Appelons cela "l'effet Bouchard", cette valeur ajoutée qui a transformé un exercice désincarné de relations publiques en une sortie empreinte d'humilité et de respect. Tout un contraste avec ce à quoi les entreprises gazières nous ont habitués... (Éditorial, La Presse, Mardi 15 mars)

Voilà que Bouchard serait devenu respectueux et humble. C'est une méchante démonstration d'esprit critique de la part de notre ancien scout, quel est son nom dans la brigade Saint-Jaques? Relais complaisant? Typographe téteux? Il me montre surtout le peu d'indépendance que les médias entretiennent par rapport aux sources.
Les Pare-feux : L'autre filtre est un filtre de secours. Lorsqu'un événement survient et que les autres filtres n'ont pu en contenir la diffusion, il faut des mécanismes pour désactiver les dommages que pourrait causer dans l'opinion l'émergence d'une information contraire à l'intérêt des élites. C'est la raison pour laquelle nous constatons une prolifération de «think tanks», lesquels produisent des « experts » qui viennent contester la valeur, la crédibilité de l'information. Il peut s'agir d'exposer des nuances d'une manière rationnelle, mais on peut tout aussi bien s'attaquer à la personne même qui amène une nouvelle information et utiliser tous les instruments rhétoriques pour la démolir et démolir par là la valeur de l'information apportée. Mais les pare-feux ou contre-feux ne sont pas utilisés que lorsque des adversaires idéologiques frappent, on les assaille en permanence, à travers une véritable guérilla médiatique. Un bon exemple peut-être le Réseau Liberté-Québec, Nathalie Elgrably ou celui que vous connaissez bien, Éric Duhaime. Ce mouvement et ses représentants opèrent sur deux fronts, la gauche et l'indépendance. En insistant sur le caractère moribond du débat sur l'indépendance, il prend implicitement position contre et laisse sous-entendre que les indépendantistes sont responsables de la paralysie et ensuite, en attaquant la gauche, on laisse supposer que l'indépendance est intrinsèquement à gauche, comme si cela allait de soi, on se livre ensuite à une attaque systématique de l'État, de la fonction publique, des syndicats, du Plateau, de Montréal. Il semble qu'une entente tacite se soit conclue entre Quebecor et Power-SRC à travers le pivot que constitue l'IEDM : Power-SRC attaquera l'indépendance, Quebecor attaquera la gauche. Je répète que l'indépendance n'est ni ne droite ni de gauche, mais en créant cette association, chaque assaut de Quebecor affaibli les indépendantistes, par un effet d'association et Power-SRC tape ensuite sur le clou. Cette stratégie permet de ne jamais parler des vrais enjeux : l'omnipotence des deux groupes médiatiques convergents et leur corolaires : la corruption de nos moeurs économiques, politique et le vol de nos ressources par des intérêts étrangers.
Il existe un autre type de pare-feux : les lettres, les menaces, les mises en demeure et LES POURSUITES EN DIFFAMATION. En ce sens, on se rend bien compte que Vigile constitue « un coin » important qui nuit à la mécanique de la fabrication du consentement. En effet, Vigile échappe au contrôle par la propriété, à la censure de la publicité, Vigile est indépendant grâce à la participation de plus en plus grande du public. On peut donc constater l'efficacité du modèle théorique de Chomsky : incapable de contrôler Vigile, l'élite fédéraliste a dû se rendre à l'extrémité des pare-feux. Attaque que nous avons subie en trois temps. D'abord l'association aux felquistes, ensuite la question l'accusation d'antisémitisme et enfin la poursuite en diffamation.
L'anticommunisme ou antiterrorisme : Le dernier filtre est idéologique, aux États-Unis, principalement, l'anticommunisme est une idéologie qui permet en dernier recours d'éliminer des opposants en les taxant d'ennemis de l'État. Il s'agit de créer un ennemi extérieur et de faire naitre la frayeur. Une partie du travail des médias consiste à maintenir cet état de frayeur dans l'actualité de manière à l'utiliser lorsque c'est nécessaire. Lorsqu'un acteur de la société civile dérangeant, surtout s'il menace l'élite ou le système même de fabrique du consentement, il se voit taxé de communisme ou d'anti-américanisme. C'est une forme excommunication et il perd ainsi beaucoup de crédibilité.
Il n'importe pas que l'on comprenne ce qu'est le communisme, l'association mal/communisme est pavlovienne. Il suffit donc d'utiliser des procédés rhétoriques pour procéder à l'association entre celui qu'on veut enterrer et le communisme. Depuis septembre 2001, l'anticommunisme est remplacé par l'antiterrorisme. Le dernier filtre peut d'ailleurs servir à justifier des dérives. Ainsi on a pu déroger complètement à la Charte canadienne des lois et libertés et bafouer l'habeas corpus lors du G-20 sans que la réaction des médias ne soit si réellement problématique pour le pouvoir (les autres filtres ont joué leur rôle à cette fin). Toutefois, à la lumière de cette théorie, on peut comprendre que le Canada fonctionne avec une idéologie qui lui est propre...
On comprend un peu mieux comment Mulcair a pu faire une campagne de dénigrement du référendum et pourquoi il est à ce point soutenu chez Power-SRC et on comprend aussi pourquoi d'ancien adversaire, Layton est devenu l'allié des fédéralistes : l'idéologie principale, au Canada en matière de pare-feux, c'est l'antiséparatisme et les élites sont prêtes à tout pour protéger leurs intérêts puisque l'architecture du Canada repose sur le projet d'assimilation des Canadiens-français, on peut facilement entrevoir qu'il s'agit d'une idéologie aussi puissante que l'anticommunisme l'était aux États-Unis à l'époque du Maccarthysme. Je terminerais par un exemple assez éloquent : Éric Duhaime, l'anti-khadir, l'antigauche au notoire au Québec se félicitait aujourd'hui à Radio-ego de la disparition potentielle du Bloc, au profit du NPD, alors que le NPD demeure plus à gauche que le Bloc sur bien des sujets. Ainsi, il ne semble pas se formaliser de la montée de la gauche au Canada du moment que cela peut nuire aux indépendantistes, alors qu'il peut faire de véritables montées de lait en traitant Québec Solitaire de radicaux communistes... De la même façon, si on veut véritablement faire mal à un adversaire au Canada, on l'associe aux «séparatiss».
Ni les libéraux, ni les conservateurs ne sont populaires au Québec, alors les élites doivent prendre ce qu'ils ont sous la main. Il se trouve que c'est Layton. La loi naturelle ou le parti vert aurait fait l'affaire. J'invite donc les lecteurs à bien lire la situation : les sondages ne sont pas en faveur du NPD parce qu'ils reflètent la popularité de ce parti dans l'opinion, mais c'est le contraire; on fabrique l'opinion et les sondages sont une stratégie pour vendre Layton. C'est particulièrement urgent depuis le score de 93% de Marois...
Dans les prochains jours, expliquez cela à vos proches. Pour être crédibles, vous aurez besoin du modèle que je viens de vous expliquer. La propagande fonctionne par la promotion d'information, mais surtout le filtre d'informations préjudiciables : dans l'ordre, la propriété, la publicité, les sources, les contre-feux et l'anti-indépendantisme.

Le recours à ces concepts vous rendra plus persuasifs, car il faut surtout éviter de se démoraliser, car c'est précisément le but de cette campagne de propagande. Regardez les courbes dans « La Presse » elles sont soviétiques et s'il s'agissait d'un autre pays, nous nous en rendrions bien compte...


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2011

    Il y a environ deux à trois semaines, une ex-souverainiste, reconnue dans le milieu comme une manipulée, m’a sortie que le NPD était en avance sur le Bloc, voir au-delà de 40% au Québec... Ce qui à ce moment, d’un point de vue sondage, était complètement faux. Compte tenu de son entourage immédiat… c’était clair qu’elle était déjà, à son insu, au parfum de cette stratégie Gesquiste…
    Merci de cette analyse indispensable et tout à fait à point.

  • Lise Pelletier Répondre

    21 avril 2011

    Merci M.L'engagé,
    Que j'aimerais donc pouvoir transposer en écrit, tel que vous le faites, ces informations réelles sur la propagande des médias Gesca/Québecor et tous leurs fidèles toutous.
    La guerre médiatique est, je le constate, de plus en plus féroce, l'humain devenant de la marchandise à bon marché, bonne à manipuler pour servir les intérêts des hommes gris.
    On peut aussi appliquer ce principe à l'éducation qu'on nivelle par le bas afin d'éviter de développer l'esprit critique.
    La grande noirceur revient au galop et elle envahit l'humanité entière dans la folie de la mondialisation par des assoiffés du pouvoir.
    Pendant que je fais ce commentaire, l'émission Enquête nous présente le reportage sur le "Berger blanc" et le traitement fait aux animaux. Absolument horrible, je regarde mes 2 chattes et me dis qu'elles mourront chez-moi.
    Là aussi, tout ce qui compte, c'est le profit. Même si je reconnais que plusieurs propriétaires d'animaux sont inconséquents.
    J'ai souvent fait le lien avec le peu de protection accordée aux enfants de 0 à 4 ans, âge où ils entrent en garderie., mais souvent le mal est déjà fait.
    Vous trouvez p-t que je m'éloigne du sujet, au contraire, je trouve que tout est relié.
    A souhaiter que l'élection du 2 mai prochain élira le
    Bloc Québécois comme opposition officielle, question de contredire ces médias fédéralistes, et de nous conforter dans le fait que nous sommes un peuple capable de voir la manipulation de masse.
    Merci encore l'engagé
    Lise Pelletier, membre du RIN

  • Archives de Vigile Répondre

    21 avril 2011

    Cher Engagé,
    Vous êtes didactique, quand certains sont dictateurs! Vous écrivez : « La liberté dont jouissent les journalistes est balisée par un corridor éditorial assez restreint. » Les journalistes évoluent dans le corridor de la mort! Sinon, ils ne seraient pas journalistes!
    Roland Barthes écrivait : « Il y a les écrivants, puis il y a les écrivains. »
    Les premiers écrivent un article, une nouvelle, un roman, à la limite. Les seconds écrivent. N’attendons pas des écrits des premiers ce que dissimulent les seconds. Il ne sert à rien de lire ce qu’on nous jette à la figure. Même si votre effort est noble, il est vain. Sade écrivait : « On égorge le peuple. » J’ajouterais, le peuple est né pour être égorgé.
    Vous en rajoutez : « Les médias ne peuvent envoyer les journalistes tout couvrir en attente qu’il se passe quelque chose. » Et pourtant, c’est ça, le journalisme! Attendre qu’un chien soit écrasé pour le relater! Un journalisme, ça attend l’événement! Même s’il ne viendra jamais! Aujourd’hui, les journalistes ne sont que des écrivaillons sans talent mais surtout, ils ne sortent plus dehors de peur de rencontrer l’événement!
    Continuez votre enseignement. Certains en ont bien besoin!
    André Meloche