L'élection fédérale bouscule l'agenda politique

Nouvelle démarche d'accession du Québec à l'indépendance.

Nous devons nous adapter rapidement

Tribune libre

Je suis entièrement persuadé, moi aussi, que les québécois ont voulu donner une dernière chance au Canada anglais. Nous avons maintenant l’opportunité (pour la première fois de notre histoire) de négocier d’égal à égal un compromis honorable entre nous et le ROC. D’une façon inattendu et géniale, les québécois ont tous vu une possibilité d’élaborer via le NPD une proposition constitutionnelle qui pourrait être soumise à l’ensemble des canadiens aux prochaines élections sous la forme d’un programme électoral. Il faut réaliser que le NPD, dominé par les députés québécois, forme l'opposition officielle. Si cette proposition devait être reçue favorablement par l'électorat canadien, cela signifierait que le NPD deviendrait nécessairement le gouvernement majoritaire ayant reçu la mission d'initier les changements constitutionnels requis.
Mais avant d’en arriver là, il y a de nombreux obstacles à surmonter.
PREMIÈREMENT :
Les députés du Québec doivent prendre conscience du pouvoir qu’ils détiennent actuellement et qu'ils reconnaissent le mandat qu'il ont reçu de leurs commettants. Ils doivent ensuite faire consensus entre eux pour utiliser leur majorité afin d’imposer cette discussion nationale à l’intérieur du Parti. Les résistances risquent en effet d’être fortes. Il y a donc un travail préalable de solidarité, de volonté et de persuasion à effectuer entre eux.
DEUXIÈMEMENT :
Si le NPD Canada dans son ensemble arrivait à se mettre d’accord et réalisait que la démarche est essentielle à la survie du Canada, il faudra qu’il réussisse à imposer ce thème à l’ensemble des citoyens canadiens et qu'il les persuadent de lui confier le pouvoir sur cette base lors de la prochaine élection. Encore là, il faudra surmonter de la résistance, du déni et des tentatives de manipulation morale et de distorsion de la réalité comme l'a fait si bien un certain monsieur Seymour. http://www.vigile.net/Le-vent-a-tourne-monsieur-Seymour .
TROISIÈMEMENT :
Une fois au pouvoir, le NPD devra convoquer une conférence constitutionnelle où les autres provinces auront l'occasion d'entériner les changements nécessaires à la survie de la fédération. Je vois mal quel premier ministre de quelle province risquerait de passer pour le fossoyeur de ce pays !
D'ICI LÀ :
Cette démarche devra être appuyée par les souverainistes pour convaincre les canadiens que le Québec est sérieux dans sa volonté de réaliser son indépendance advenant un échec. Pour ce faire, le Parti Québécois doit prendre le pouvoir à Québec et préparer immédiatement le plan B donnant aux québécois l'instrument qui mettra rapidement en exécution sa volonté de concrétiser la séparation en cas d'échec du NPD.
Est-ce que les leaders souverainistes sont à la hauteur du défi que les québécois leur demandent de relever ?


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