Nous sommes en guerre.

Souveraineté et générations

Plusieurs pourfendeurs de madame Marois sont incapables ou ne veulent pas comprendre que le contexte actuel exige de tous un ralliement indéfectible à madame Marois pour, d’une part, combattre ce régime complètement corrompu de James Charest et d’autre part, mener un combat quotidien contre l’affaiblissement de la langue française. Ce n’est pas de l’opportunisme politique mais le simple bon sens qui dicte cette stratégie.
En 2012, ce n’est pas le projet de l’indépendance qui doit réunir ce bloc solide de souverainistes mous ou durs et de progressistes mais bien la protection de cet État Québécois français et de ses politiques sociales et linguistiques, attaqué par les caquistes et les libéraux du Québec. Fragilisé par nos luttes intestines, ce bloc perd continuellement du terrain auprès de l’électorat, qui ne comprend pas nos luttes fratricides.
L’analyse est pourtant simple et l’histoire des mouvements de libération nationale et des mouvements sociaux devrait nous aider à privilégier cette seule stratégie. Par exemple, en France, le grand socialiste Jean Jaurès appelait, entre 1892 et 1906, tous les socialistes à appuyer la République laïque même si elle était libérale pour contrer les droites qui voulaient détruire la République. Jean Jaurès poussait à cette défense des idéaux républicains et avertissait la gauche radicale qu’elle faisait le jeu des monarchistes et des conservateurs, elle, qui attendait le grand soir de la révolution et se refusait ainsi à appuyer cette république jugée trop libérale. Comme Emile Zola, le bourgeois, Jaurès fut l’un des grands dreyfusards de son époque. Contre l’armée, les antisémites et les conservateurs, il fallait que la gauche choisisse son camp même si l’extrême-gauche considérait ce combat inutile puisque qu’il se faisait entre bourgeois.
Nous sommes en guerre, faut-il le rappeler!! Les manchettes de La Presse, en fin de semaine, ne sont-elles une déclaration claire que la guerre se continue ? Voyez la perfidie des fédéralistes qui tentent d’assassiner Duceppe comme, depuis 2 ans, ils dénigrent systématiquement madame Marois. Ils ont beaux jeux de rapporter à chaque semaine les états d’âmes de beaucoup de souverainistes. La Presse et Radio-Cadenas n’ont jamais autant ouvert leurs pages et leurs émissions à ces lamentations, eux, qui ont fait silence sur la course au leadership du Bloc et , lors des élections fédérales, sur le rôle important du Bloc au parlement canadien.
Nous stagnons dans l’opinion publique, déjà très manipulée par la concentration des médias, il faut donc réagir dans un bloc uni. Relevez nos manches et rencontrez les électeurs plutôt que de se chicaner dans les journaux qui font l’opinion. Du travail, encore du travail. Montez des projets rigoureux pour dénoncer le gouvernement Charest, son plan Nord, sa lâcheté sur la question de la langue. Briser ce cynisme par des actions courageuses. Rigueur intellectuelle et action à la base dans un bloc uni, voilà la seule chance pour que l’électorat, confus de nos confusions, se réveille et aille dans le sens de l’histoire.
Souverainistes, nous avons oublié que la conscience politique d'un peuple est faite de milliers de gestes; que cette conscience politique peut se développer si des hommes et des femmes acceptent de sacrifier leurs ambitions personnelles légitimes en partageant leur esprit et leur coeur avec d'autres en vue de l'avancement du peuple Québécois vers sa destinée.


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6 commentaires

  • Michel Pagé Répondre

    24 janvier 2012

    · Et ….
    · nous ne voulons plus du climat d’invectives, de querelles stériles, des chicanes, infantiles... Le peuple ne veut plus de chicanes, de zizanie... de dénigrements tout genre...
    Et le sens pratique devrait guider à rechercher une cohésion constructive, car la somme des problèmes est telle que le Québec francophone, le Canada-français hors Québec, ne peut que difficilement se maintenir vitalement au-delà du seuil d’anglicisation de Montréal et de la région Hull/Ottawa résultant de la gestion du MICC de l’immigration anglotrope et de la gestion libérale de la question linguistique ; et de la politique d’immigration anglo-conforme du gouvernement canadien.
    Par pragmatisme, tout nationaliste devrait s’employer à avancer des consensus rassembleurs, non à rechercher d’autres invectives, d’autres querelles intestines...
    Le PQ doit retrouver une force "coaliste" constructive, urgemment ; plusieurs interventions rappellent maintenant à une conscience nationaliste progressiste qui attire et réunit par opposition au climat de chicanes qui repousse et éloigne tous les voteurs...
    Le « Chef » parfait, ça n’existe pas ; seul existe le désir de le parfaire. Comment ? Par un soutient constructif dans l’épreuve, en cheminant en silence, en halant en union vers un objectif. Ne jugez pas tant le chef que l’ensemble politique solidaire de sa mission profonde, que le peuple et sa capacité de croire en lui-même…
    De l’union de tous peut ressortir un corps sociétal fort qui fait office de chef fort, et de cette union naît le chef parfait, et s’annulent les faiblesses des uns et des autres.
    À la lumière de cette foi en quelque chose plus grand que soi, naît la lumière qui éclaire et fait apparaître le chef fait des forces de tous et chacun, au-delà des faiblesses de tous et de chacun…
    MP

  • Michel Pagé Répondre

    24 janvier 2012

    @ Pierre Cloutier,
    Et nous, monsieur Pierre Cloutier, nous ne voulons plus du climat d'invectives, de querelles stériles, des chicanes, infantiles... Le peuple ne veut plus de chicanes, de zizanie... de dénigrements tout genre...
    Et le sens pratique devrait guider à rechercher une cohésion constructive, car la somme des problèmes est telle que le Québec francophone, le Canada-français hors Québec, ne peut que difficilement se maintenir vitalement au-delà du seuil d'anglicisation de Montréal et de la région Hull/Ottawa résultant de la gestion du MICC de l'immigration anglotrope et de la gestion libérale de la question linguistique et de la politique d'immigration anglo-conforme du gouvernement canadien.
    Par pragmatisme, tout nationaliste devrait s'employer à avancer des consensus rassembleurs, non à rechercher d,autres invectives, d'autres querelles intestines...
    Le PQ doit retrouver une force "coaliste" constructive, urgemment; plusieurs interventions rappellent maintenant à une conscience nationaliste progressiste qui attirent, réuni par opposition au climat de chicanes qui repousse, éloigne tous les voteurs...

  • François Ricard Répondre

    24 janvier 2012

    Depuis des lunes, Mme Marois et sa gouvernance souverainiste sont de plus en plus rejetées par une partie importante de la base militante.
    Ce questionnement, et maintenant ses suites, est venu renforcer ce sentiment de rejet. À tel point, que de plus en plus de membres exigent une nouvelle orientation bien axée sur l'indépendance et un nouveau leader qui veut bien aller dans cette direction. Autrement, il y a bonne chance que ces militants décrochent ou cherchent à militer ailleurs.
    Il semble bien que Mme Marois et le PQ sont à un point décisif. Le PQ est un parti divisé. Cette division, en bonne partie, est due à Mme Marois et son équipe rapprochée qui n'ont pas été à l'écoute des membres ordinaires et ont voulu diriger le PQ comme une entreprise commerciale plutôt qu'un parti démocratique.
    Et selon le dernier sondage CROP de ce jour, Mme Marois n'est désirée comme chef de gouvernement que par 11 % de l'électorat. Vous voulez nous rallier à une ancre qui met en péril tout le bateau.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2012

    Vous écrivez:"Plusieurs pourfendeurs de madame Marois sont incapables ou ne veulent pas comprendre que le contexte actuel exige de tous un ralliement indéfectible à madame Marois pour, d’une part, combattre ce régime complètement corrompu de James Charest et d’autre part, mener un combat quotidien contre l’affaiblissement de la langue française. Ce n’est pas de l’opportunisme politique mais le simple bon sens qui dicte cette stratégie.".
    Mon commentaire:
    Vous parlez comme un grand livre! "Le simple bon sens"!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Non, non et non. Nous refusons de nous faire berner par la "chouveraineté ronronnante et mollassonne" de Pauline Marois et son appétit de pouvoir provincial.
    C'est non. Jamais les indépendantistes ne vont se rallier à cette thèse indigeste et toxique de la gouvernance provinciale. Jamais. Oubliez cela.
    Quand on veut un pays, on doit avoir le courage minimal de le mettre sur la table lors d'une élection et arrêter de jouer fin finaud avec l'électorat.
    Foutez-nous la paix avec le PQMarois et sa gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste. On n'en veut pas. Est-ce clair?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2012

    Monsieur,
    Tout à fait en accord avec votre rappel clair et vos propos éclairés...
    http://www.vigile.net/Resilience-et-conscience-nationale ;
    http://www.vigile.net/Sur-le-theme-de-la-cohesion
    Bien votre