Notre plan d'action pour stimuler l'économie

Élection Québec - 8 décembre 2008



Jean Charest, premier ministre du Québec (Photo PC)

J'ai choisi d'amorcer cette campagne électorale dans la capitale nationale parce que cette ville est un exemple. Cette ville est une des plus prospères au Canada. Son taux de chômage est un des plus bas au pays, 4,8 % en septembre 2008. Le revenu personnel par habitant de la capitale nationale est au 1er rang au Québec. Cette ville a réussi de manière extraordinaire son virage vers la nouvelle économie et les nouvelles technologies. Le 400e anniversaire de Québec a été un succès retentissant.
Cette ville où tout a commencé continue aujourd'hui de nous inspirer. C'est pour toutes ces raisons que je lance ici notre plan d'action pour stimuler l'économie.
Crise financière
L'économie mondiale est secouée par une crise financière d'une ampleur sans précédent. Pour traverser cette crise, le Québec doit se donner un gouvernement qui tient fermement le gouvernail. Il n'y a pas de prospérité économique sans stabilité politique.
La crise financière nous affecte.
<< Elle a un impact sur les revenus des retraités.
<< Elle fait pression sur les épargnes.
<< Elle complique le financement des entreprises.
Cette crise financière menace notre économie réelle.
<< Elle nuit à nos exportations.
<< Elle fragilise des emplois.
<< Elle freine le pouvoir d'achat.
Dès les premiers signes de ralentissement économique, nous avons agi avec force. Le Mouvement Desjardins, la Banque Nationale, la Banque Royale, la Fédération des chambres de commerce du Québec sont parmi les institutions qui ont salué notre action économique.
Si nous avions écouté l'opposition :
<< Le Québec serait en récession.
<< Les familles auraient moins d'argent.
<< Le Québec compterait moins d'emplois et plus de chômeurs.
Nous avons montré notre maîtrise des enjeux économiques. L'enjeu de cette élection est clair : quel parti a l'équipe, la compétence et le plan pour tenir le gouvernail pendant cette période de tempête?
Solidité de notre gestion
Hier, la ministre des Finances a fait une mise à jour économique qui a confirmé la solidité de notre gestion.
<< Les résultats financiers de 2007-2008 révèlent un surplus supplémentaire de 484 millions $.
<< Ce surplus est le résultat de la discipline que notregouvernement s'est imposée.
Depuis 2003, nous avons contrôlé les dépenses mieux que n'importe quel autre gouvernement au Canada. Nos réserves nous permettent de protéger nos finances publiques et d'avoir des budgets équilibrés pour les deux prochaines années. C'est important de comprendre ce que ça implique une bonne gestion. Rappelez-vous ce qui s'est passé.
En période de ralentissement, le PQ a coupé le salaire des fonctionnaires, mis des médecins, des infirmières, des psychologues et des orthopédagogues à la retraite. Il a coupé dans les services publics. Quand madame Marois dit que le PQ a l'expérience des ralentissements économiques, c'est ce que ça veut dire. En référence à son expérience, elle déclarait le 25 octobre dernier, devant ses militants : «Le passé est garant de l'avenir.»
Nous, parce que nous avons bien géré les finances publiques :
<< Nous pourrons maintenir la qualité des services aux citoyens.
<< Nous pourrons équilibrer les prochains budgets.
<< Nous pourrons mettre en place de nouvelles mesures pour protéger les emplois des Québécois et le niveau de vie des familles.
Le Québec bien préparé
Le Québec n'a jamais été aussi bien préparé pour faire face à un ralentissement économique.
Dans sa mise à jour économique, la ministre des Finances a annoncé des mesures pour soutenir le pouvoir d'achat des Québécois et aider les entreprises à faire face à un éventuel resserrement du crédit. Ces mesures seront en vigueur le 1er janvier 2009.
Nous nous présentons aujourd'hui devant les Québécois avec en main un plan d'action économique. Ce plan d'action comporte des mesures supplémentaires pour aider le Québec à traverser la crise. Il comporte aussi une vision d'avenir pour que le Québec soit parmi les premières économies à profiter de la reprise.
Notre plan d'action économique fait de l'emploi la priorité numéro un d'un prochain gouvernement du Parti libéral duQuébec. Car la meilleure façon de protéger le pouvoir d'achat des Québécois et la qualité de vie des familles, c'est encore de faire en sorte que le plus grand nombre possible de Québécois rapportent un chèque de paye à la maison.
Alors nous allons créer des emplois, former la main-d'oeuvre et orienter des travailleurs en recherche d'emploi vers des domaines en croissance.
Augmentation des investissements en infrastructures
Je vous annonce qu'un gouvernement du Parti libéral du Québec augmentera de 10 % le rythme des investissements prévus en infrastructures pour les porter de 37 à 41 milliards $ sur la période 2008-2013.
Ce programme, combiné à nos investissements dans le développement énergétique, signifie que chaque année, pour les 5 prochaines années, plus de 100 000 personnes seront mobilisées pour moderniser le Québec et développer notre potentiel énergétique.
Le PQ et l'ADQ sont contre ce programme.
<< Ils sont contre un programme qui fait travailler des milliers de personnes dans toutes les régions du Québec.
<< Ils sont contre un programme qui dote le Québec d'infrastructures stratégiques pour les 30 prochaines années.
<< Ils sont contre un programme qui procure des millions $ de contrats à des milliers de PME de partout.
<< Ils sont contre un programme qui maintient notre économie en zone de croissance en compensant pour la baisse de nos exportations.
Nous allons accélérer l'investissement public dans les infrastructures. Nous allons aussi augmenter notre développement énergétique.
Mandat à Hydro-Québec
Je vous annonce qu'un prochain gouvernement du Parti libéral du Québec donnera à Hydro-Québec le mandat d'augmenter de 3000 mégawatts supplémentaires la puissance installée du Québec.
Ce nouvel élan à notre développement énergétique fera en sorte que pour les 20 prochaines années, ce secteur travaillera à pleine capacité.Le Québec deviendra un leader mondial des énergies propres et renouvelables.
Non seulement nous nous enrichirons avec notre énergie propre, mais nous jouerons un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques en Amérique du Nord. Parce que vendre de l'énergie propre à nos voisins, c'est freiner le recours à des énergies polluantes, comme l'énergie produite par les centrales aucharbon.
Signes de ralentissement
Nous allons vivre un ralentissement économique, nous en voyons déjà les signes. La croissance économique sera de 0,8% cette année et de 0,6% en 2009. Ce ralentissement est un défi.
Ce ralentissement est aussi une occasion de se préparer pour être encore meilleurs, encore plus forts.
Nous devons profiter de ce contexte pour lancer une nouvelle offensive en faveur de la formation de la main-d'oeuvre. Parce que la principale richesse du Québec, ce sont les Québécois, leur talent, leur créativité, leur coeur au ventre.
Je vous annonce qu'un prochain gouvernement du Parti libéral du Québec :
<< Accordera un appui sans précédent à la formation en entreprise en assumant 75 % des coûts;
<< Soutiendra les revenus des travailleurs qui font l'effort de se requalifier;
<< Et sous mon prochain gouvernement, tous les Québécois en recherche d'emploi seront guidés vers leur prochain travail. Avec nous, les travailleurs québécois seront encore mieux qualifiéspour occuper des emplois d'avenir.
Rénovation domiciliaire
Un prochain gouvernement du Parti libéral du Québec mettra aussi en place un nouveau programme pour soutenir la rénovation domiciliaire. En temps de ralentissement économique, c'est un excellent moyen de générer de l'activité économique, de créer des emplois et d'améliorer la qualité de vie des familles.
Également, un prochain gouvernement de notre parti :
<< Formera un groupe spécial sous ma direction ayant pour mandat d'accélérer la mise en chantier de grands projets privés.
<< Offrira un soutien particulier à l'industrie agroalimentaire québécoise et à l'industrie culturelle.
<< Créera un fonds de démarrage d'entreprises et soutiendra la commercialisation des innovations québécoises.
L'emploi, la priorité
Sous notre gouvernement, le taux de chômage a atteint son plusbas niveau en 30 ans. L'emploi doit demeurer une priorité. Parce que travailler, c'est prendre part à la réussite de notresociété; c'est permettre à chacun de s'inscrire dans notre succès.
Nous allons encourager et valoriser le travail.
<< Nous encouragerons les aînés qui touchent un revenu de retraite à gagner aussi un revenu de travail s'ils en ont envie.
<< Nous allons protéger le pouvoir d'achat en augmentant le salaire minimum de 50 cents l'heure en 2009 et de 50 cents l'heure en 2010. Cette hausse modérée sera sans impact sur la compétitivité des entreprises, mais fera une différence pour des milliers de personnes.
Il faut reconnaître les efforts de chacun. Il faut voir dans cette crise l'occasion de se mobiliser pour réussir.
Les entreprises québécoises
Notre plan d'action économique vise aussi à contrecarrer des effets précis de la crise financière sur les entreprises québécoises. Au cours des dernières années, notre gouvernement a soutenu l'investissement et l'innovation. Nous sommes passés d'une fiscalité qui pénalisait l'investissement à une fiscalité qui le récompense. Ainsi les entreprises bénéficieront d'un allègement fiscal totalisant 880 millions $ en 2008-2009 et 1,2 milliard $ en 2009-2010.
Toutefois, la crise financière nuit aux entreprises qui sont à la recherche de capitaux. Nous répondons à ce problème. J'annonce qu'un prochain gouvernement du Parti libéral du Québec rendra disponibles 2 milliards $, principalement pour les PME québécoises.
<< Une enveloppe d'un milliard $ sera destinée à faire des prêts ou des garanties de prêts. C'est une réponse au resserrement du crédit des entreprises.
<< Puis, deux tranches de 500 millions $ seront versées en 2009 et en 2010 à la SGF afin d'investir dans des entreprises actives au Québec. C'est une réponse à l'effondrement des bourses qui affecte le financement parun appel public à l'épargne, par du capital-actions.
Effets sur l'économie
Les mesures que je viens de survoler vont avoir un effet stimulant sur notre économie.Elles répondent de manière ciblée à des impacts précis de la crise financière. Et elles s'inscrivent dans une vision économique que nous avons échafaudée avec détermination depuis 2003.
Ce Québec économique que nous bâtissons :
<< C'est une main-d'oeuvre compétente et bien formée;
<< C'est une fiscalité concurrentielle, notamment avec l'élimination de la taxe sur le capital; grâce à nos actions, c'est au Québec que les taxes sur les nouveaux investissements seront les plus faibles au Canada.
<< Ce Québec, c'est un leader mondial des énergiesrenouvelables.
<< C'est une économie qui réconcilie la création de richesse avec la protection de l'environnement.
Et cette vision économique se prolonge dans un projet qui est un nouvel espace économique pour le Québec.Ce projet est bien lancé.
<< Nous avons conclu une entente sans précédent dans le monde sur la mobilité des travailleurs entre la France et le Québec.
<< Par notre leadership, nous avons mis le Canada et l'Union européenne sur la voie de négociations en vue de la conclusion d'un libre-échange de nouvelle génération qui profitera au Québec.
<< Nous sommes en train de conclure une alliance élargie avec l'Ontario qui va faire naître la 4e puissance économique en Amérique du Nord.
<< Nous avons convaincu nos partenaires de mettre en oeuvre dès 2009 la pleine mobilité de la main-d'oeuvre à travers leCanada.
<< Et nous nous préparons à donner le coup d'envoi à une phase de développement sans précédent du Nord du Québec, en partenariat avec les communautés locales, les Premières Nations et les Inuits.
Nous allons rapidement poser les premiers jalons de ce PlanNord qui nous permettra de valoriser le potentiel énergétique, minier et récréotouristique de cet immense territoire, et nous en ferons un exemple de développement durable.
Défis et occasions
Cette crise financière place le Québec devant des défis, mais elle fournit aussi des occasions de se démarquer.
Le Parti Québécois demeure figé dans le passé. Son seul véritable projet est un référendum qu'il refuse d'écarter. Sa seule solution pour l'économie est une augmentation radicale de la taxe de vente.
Quant à l'ADQ, il s'agit d'un parti sans direction et sans priorités, prêt à voter contre un budget sans l'avoir vu; prêt à renverser le gouvernement sur les élections scolaires.
Seul le Parti libéral du Québec a la compétence, l'expérience, lavision et l'équipe pour tenir le gouvernail en période de tempête.
Je demande aux Québécois de faire l'unité derrière notre parti et de nous confier le mandat clair de traverser cette crise.
Et je vous demande à vous, ici à Québec, qui avez toujours joué unrôle de leadership, je vous demande d'être les premiers à dire oui, oui à notre plan pour l'économie du Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé