Notre marche vers l'indépendance du Québec

Tribune libre

Une bonne base de départ
40 % des Québécois voteraient oui et 60 % voteraient non si un nouveau référendum avait lieu demain matin. Loin d’être décourageant cette situation après 20 ans de silence radio sur l’indépendance n’est pas si mal. Signe plus encourageant, près de 70 % des Québécois de définissent exclusivement ou avant tout comme Québécois plutôt que comme Canadiens.
Voilà une belle base de départ pour convaincre bien des Québécois de passer d’un sentiment d’appartenance à un désir de se donner un pays.
Unir tous les indépendantistes
Comme le dit Bernard Landry, « l’indépendance du Québec n’est ni à droite, ni à gauche, mais en avant ». Le résultat des dernières élections québécoises nous l’indique très clairement. Formellement 40 % des Québécois ont voté à gauche (Parti Québécois, Québec Solidaire et Option nationale), et 60 % à droite (Parti libéral et Coalition Avenir Québec).
Grosso modo disons que 50 % des Québécois tanguent plutôt à droite et 50 % plutôt à gauche, la même polarisation que l’on retrouve chez plusieurs autres peuples dans le monde. Tout en respectant les appartenances idéologiques de chacun il est clair que la lutte pour l’indépendance du Québec comme l’ont fait d’autres peuples avant nous dans le monde doit rassembler tous les indépendantistes quelle que soit leur affiliation idéologique.
Se parler entre nous
La démarche actuelle des États généraux sur la souveraineté est très pertinente et intéressante à l’étape actuelle. Elle nous donne l’occasion de nous rencontrer et de confirmer notre engagement, d’actualiser notre lecture de la situation actuelle et de faire une remise à jour du pourquoi de l’indépendance du Québec.
Même si le document de réflexion devrait selon moi parler au départ sur notre désir d’émancipation et de responsabilisation face à l’histoire avant nos récriminations face au régime fédéral actuel, reste qu’il constitue une bonne illustration des contraintes que nous impose le régime fédéral actuel et des potentialités que nous offriraient dans différents domaines la réalisation de notre indépendance politique.
Aller à la rencontre des Québécois
L’étape des États généraux derrière nous à l’hiver 2013 il ne faut pas retourner chacun chez nous ou dans nos organisations pour se dire que l’on se reverra plus tard. Revigorés de notre courage indépendantiste il nous faudra plutôt dès lors partir à la rencontre de nos compatriotes pour partager avec eux notre réflexion et notre désir du pays.
Il ne faudra surtout pas se demander avant de commencer ce long travail de discussion et de persuasion si nous avons le ou les leaders, des sauveurs quoi, dont nous avons besoin ou surtout pas si nous avons les conditions gagnantes pour présumer du résultat avant de faire le travail.
Ce travail de terrain pourra se faire à plusieurs niveaux.
D’abord au sein de groupes sociaux prédéterminés (aînés, travailleurs, étudiants, jeunes, femmes, autochtones, etc.) et également auprès de citoyens regroupés au sein de centres d’intérêt commun (éducation, environnement, paix, santé, économie, culture, justice, etc.) ces groupes étant animés par des indépendantistes issus de ces groupes sociaux et reconnus.
Mais également, peut-être dans une deuxième étape, dans il nous faudra également entreprendre un vaste travail de porte à porte tel que nous l’avons connu lors du référendum de 1995.
Créer un mouvement populaire pour exiger la tenue d’une élection référendaire et d’un référendum
C’est à la seule condition d’un dialogue permanent avec les Québécois que nous serons en mesure d’évaluer la meilleure façon de faire avancer la cause de l’indépendance pour une étape subséquente qui consisterait à créer un mouvement populaire pour l’indépendance du Québec à partir du travail réalisé dans le porte-à-porte et la mobilisation sectorielle.
Ce mouvement populaire verrait à donner naissance à une coalition des partis indépendantistes en vue le la prochaine électorale et si un parti souverainiste ou une coalition souverainiste est déjà au pouvoir alors nous passons dès lors à l’étape suivante qui est de revendiquer la tenue d’un référendum.
Se mettre au travail
Les États généraux sur la souveraineté ne sont pas un point d’arrivée, mais bien un point de départ pour se remettre au travail tous ensemble sans attendre que le vent souffle dans la bonne direction.
C’est à nous de créer la direction du vent comme l’ont fait dans le passé nos prédécesseurs qui ont oeuvré dans un contexte bien plus difficile que nous malgré les apparences.
Yves Chartrand


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1 commentaire

  • Laurent Desbois Répondre

    22 octobre 2012

    • 1965, 15% pour la souveraineté (Trudeau arrive à Ottawa pour sauver le Canada!)
    • 1980 référendum, 40% pour la souveraineté!
    • 1995 référendum volé, près de 50% pour la souveraineté!
    …….. 2011 60%?????
    La décanadianisation du Québec s’accélère
    http://www.vigile.net/La-decanadianisation-du-Quebec-s
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-decanadianisation-du-quebec-saccelere/7024/
    23 bonnes raisons... et tellement d'autres encore !
    http://www.youtube.com/watch?v=iL7ac3VJ6Bs
    La conclusion à 3 min est superbe!!!
    « On veut changer de gouvernement, changer de direction, changer de pays! » Pauline Marois, lors de la victoire d’Argenteuil.