Mme Louise Beaudoin déclarait cette semaine à Mme Bazzo être allé visiter une série de dépanneurs dans le secteur francophone de son comté sur la rue Beaubien et déplorait que personne n'avait pu, ni voulu la servir en français. On lui répondait systématiquement: "No time for French". Alors donc, les allophones n'ont pas de temps à nous consacrer, nous le peuple francophone? Autrement dit, il ne veulent tout simplement rien savoir de nous. Tout ce qu'ils acceptent de nous, c'est notre argent. Pour leur plaire, peut-être que ce serait à nous d'apprendre le mandarin et de payer en yuans (ou quelque soit la langue ou la monnaie de leur origine)? Ceux qui caressent mollement l'illusion de convainvre par une douce persuasion ouverte et inclusive les anglophones et les allophones de se joindre à notre identité culturelle et de nous seconder dans la lutte pour l'indépendance feraient bien de remettre leur pendule à l'heure. C'est tout simplement peine perdue. L'indépendance, c'est d'ici 5 ans, pas dans 50, 75 ou 100 ans. Donc pas moyen d'en convaincre un nombre substantiel d'ici là. Ils votent pratiquement tous Non. Cela ne pourra changer en quelques années. Même dans 100 ans, la proportion resterait congrue. On peut se référer au travail monumental et reconnu du sociologue M. Pierre Drouilly que je cite : Sur le référendum de 1980 :“Les non-francophones et le référendum ; pratiquement 100% au NON” ; Le Devoir, 18 Septembre, 1980, p. 19. “…sur les 500,000 électeurs anglophones environ qui ont voté le 20 mai dernier, il n’y en pas 1% (il n’y en a pas 5,000) qui ont dit OUI.” “Nous étions, pour notre part, arrivés dans nos calculs à environ 4% de votes néo-québécois pour le OUI : cela représente une moyenne.” Sur le référendum de 1995 : “Partant d’un vote non francophone presque unanimement reporté sur le NON…” Et ceci maintenant :“Évidemment, l’ensemble des électeurs amérindiens a fortement appuyé le NON (90,4%), mais on notera cependant qu’avec un appui de presque 10% pour le OUI, les Amérindiens se démarquent considérablement des autres électeurs non francophones. En fait, si les anglophones et les allophones du Québec avaient appuyé le OUI dans les mêmes proportions que les Amérindiens, le OUI aurait remporté le référendum avec 52% des voix environ.” Source de toutes les citations précédentes, disponible dans toutes les bonnes bibliothèques : Auteur : Pierre Drouilly Titre : Le référendum du 30 octobre 1995 : une analyse des résultats Éditeur : Université du Québec à Montréal L’année politique au Québec 1995-1996 M. Drouilly est professeur au Département de sociologie, à l’Université du Québec de Montréal. Pour entendre les réflexions de Mme Louise Beaudoin: http://bazzotv.telequebec.tv/emission.aspx?id=106 Section bilinguisme Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale
Des statistiques officielles sidérantes sur le Non des allophones
« No time for French » — un dépanneur de la rue Beaubien
Anglophones et allophones unis comme un seul homme (fédéraliste bien entendu)
Tribune libre
Réjean Labrie877 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Plus de 875 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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11 commentaires
Archives de Vigile Répondre
7 septembre 2013Je trouve cette attitude de blâmer les immigrants pour le déclin du français à Montréal fort désolante. Est-ce que vous êtes prêts à travailler dans un dep 16 heures par jour pour un salaire horaire bien en dessous du salaire minimum, 7 jours sur 7 ? Probablement pas. Ces Chinois qui viennent au Québec ne parlent pas plus anglais, ils ne contribuent pas à l'anglicisation. Laissez leur donc un peu de temps avant de s'installer et de s'intégrer. Cela ne se fait pas en un jour. Si on va en Angleterre, on est pas garantis de pouvoir se faire servir en anglais dans certains dépanneurs (bien qu'il y aura toujours un jeune ou un ami pas loin qui parle anglais). La bas comme ici, et partout en Occident, ce sont des immigrants qui gèrent les dépanneurs, une des professions les plus délaissées par les Occidentaux. Il faut avoir du respect pour ces gens qui quittent leur village en Chine ou en Inde pour venir travailler comme des esclaves, souvent avec le seul objectif de donner une éducation de premier monde à leurs enfants. Au Québec, ces enfants parlent français
Pendant ce temps, des dizaines de milliers d'immigrants contribuent au fait français de Montréal, notamment les Latinos, sans parler des Francophones à proprement parler. Arrêtez donc de voir tout en noir, on a fait de grands progrès. Quand j'étais enfant dans le Mile-End durant les années 70 et 80, l'anglais prédominait. Aujourd'hui on y est servi aussi bien en français ou en anglais, malgré le fait que les Francophones de naissance sont encore minoritaires. L'autre jour, j'ai vu un jeune d'origine Indienne parler à une jeune d'origine Chinoise en bon français québécois :)
Jean-François-le-Québécois Répondre
6 mars 2012@ Jean-Pierre Bélisle:
«Le reste, à Montréal, nous nous en occupons.».
Merci beaucoup, monsieur Bélisle! Nous, les souverainistes de la ville de Québec, qui nous battons contre un gouvernement provincial anti-québécois; les radio-poubelles; un maire qui transformerait notre ville en Disney World; et effectivement (je l'admets) un très fort courant politique réactionnaire, nous sentons ainsi chaleureusement appuyés par nos frères souverainistes montréalais!
Vous vous occupez du reste, à Montréal? Peut-être. Mais cher ami, le souverainisme «ouvert», supposément moderne, avant tout une affaire de comptabilité et d'impôts... Vous savez le souverainisme anémique à la André Boisclair, c'est de votre belle métropole progressiste ouverte sur le monde, que cela provient. Pas d'ici.
Nous ne sommes hélas pas aussi nombreux que nous le devrions, à Québec. Mais nous gardons le fort. Et c'est parfois assez déprimant, vu l'apathie généralisée et le climat de découragement qui affecte trop de gens d'ici... sans même qu'eux soupçonnent pourquoi!
Marcel Haché Répondre
5 mars 2012@ G.V.
Merci à vous. Cela est on ne peut plus improductif de chicaner Québec. D’autant que la frontière du West Island s’est précisément déplacée du Boul. St-Laurent à celui d’Hyppolite Lafontaine…
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2012@ jpb
Ce n'est pas la faute de la ville de Québec si le mouvement pour un gouvernement responsable (bolivarien dans le sens des Amériques) a été détourné de sa lutte parlementaire, et certainement gagnante à terme. Papineau était un orateur exceptionnel, les patriotes de la région de Montréal sont ceux qui sont malheureusement tombés dans le piège de la provocation armée, livrant leurs forces à la répression la plus féroce. Si vous voulez comprendre les collèges classiques et la force du clergé (Lionel Groulx, Marie-Victorin, etc.) il est là notre repli post 1837. Trois dates : 1837, 1980, 1995. Il ne sert à rien de blâmer Québec. Faisons l'unité dans un combat au long cours, les saboteurs étaient au rendez-vous pour ces trois dates et notre capitale nationale... il faut certes se poser des questions.
GV
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2012@Jean-Pierre Beslisle
J'aimerais vraiment voir Monsieur Labrie et son...bazou...à l'entrée du tunnel Hyppolite Lafontaine prêt a faire face aux hordes multiculturelles de la plus grande ville du Québec...Effectivement le référendum de 1995 a permis de consacrer Québec et ses environs comme le paradis du conservatisme au Québec, et n'eut été la vague NDP "la belle région de la capitale nationale" aurait continuée à envoyer des députés conservateurs aux Communes...pas beaucoup d'immigrants par ici. Le vote des immigrants n'aide pas c'est un oxymoron pas plus que les 40 % de la population de descendance québécoise qui refusent systématiquement, même actuellement à considérer tout support au oui...mais il est toujours commode de reprocher aux autres, nos peurs et notre panique collective a l'idée d'être libre....
Jean-Pierre Bélisle Répondre
4 mars 2012Monsieur Labrie, monsieur Réjean Labrie de Québec, notre soi-disant « Capitale Nationale » dont la population de petits bourgeois et de petits marchands français a été historiquement, i.e., dès les événements des Plaines d’Abraham, la plus aplaventriste et la plus collaboratrice de l’administration militaire anglaise.
La région de la soi-disant « Capitale Nationale“, cette région folklorique de fonctionnaires déconnectés du reste du Québec, qui accordé un appui plus faible au OUI que l’ensemble du Québec francophone, l’exemple étant Sillery, avec un salaire familial moyen de près de 85000$ par an et qui a voté pour le OUI à seulement 51,3%.
Alors, Monsieur Labrie, vous qui angoissez probablement au volant de votre bazou dès l'approche du tunnel Louis H. Lafontaine, ayez au moins l’honnêteté intellectuelle de citer entièrement Pierre Drouilly et de vous regarder dans le miroir : vous, votre famille, vos amis et les autres citoyens de votre capitale folklorique dont le faible vote en faveur du OUI au dernier référendum peut expliquer d’abord en avant tout que nous en soyons là où nous en sommes.
Le reste, à Montréal, nous nous en occupons. Mais nous ne pourrons rien faire de mieux tant que votre région de la soi-disant Capitale Nationale demeurera aussi froide à l’égard de notre indépendance Nationale.
Jean-Pierre Bélisle
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2012Le problème, c'est nous tous qui acceptons de nous faire servir en anglais. Pour ma part c'est le « No french ? No money ! ». Ces propriétaires de commerce qui ont le « No time for French » facile changerons bien vite d'idée lorsque leur chiffre d'affaires dégringolera de façon alarmante. L'argent parle.
Guy Le Sieur
Vive la République de l'Amérique française
Archives de Vigile Répondre
3 mars 2012J'aimerais bien savoir si nos gouvernements ont installé dans leurs lieux publiques des inscriptions décrétant clairement qu'au Québec on communique en français?
Est-ce le cas à Revenu-Québec,Revenu-Canada,Services-Québec,
Services-Canada,les Centres de Solidarité Sociale,les Centres de Chômages,les Centres de Services de la SAAQ,les Centres de service d'Immigration Canada,les Centres du Directeur de l'État Civil etc.etc...,
pour baliser les nouveaux arrivants,les allophones,les anglophones et porter assistance aux employés travaillant au front,qui à la longue peuvent se sentir épuisés d'avoir à tenir à bout de bras cette fine digue érodée jour après jour par le poids de cette mer anglophone encouragée tacitement à le faire et qui n'a qu'à press twoo for english et tree pour recevoir à vie sa correspondance en anglais au Québec???!!!
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
3 mars 2012Voilà qui devrait peser dans la balance pour le choix de Louise Beaudoin de s'éloigner de la gouvernance souverainiste.
Un autre parti est déterminé à soutenir le français.
Ce parti pourrait-il être le choix du député péquiste Martin Lemay (Sainte-Marie) qui ne se représente pas... en disant:
"'il souhaitait poursuivre son implication à la « promotion et à l'avancement de l'indépendance du Québec » d'une façon différente."
... peu pas crère que Curzi va aller laver la limo de Pauline...
Archives de Vigile Répondre
3 mars 2012J'ai fait le tour de l'Ile de Montréal en vélo il y a quelques années. Le vrai tour, i.e. le nord (tout Henri-Bourassa) de la Pointe de l'Ile à Ste-Anne de Bellevue et le retour par le sud. En fait je l'ai fait en trois jours...(mais ca comprend un long détour par l'Ile des Soeurs
On arrêtait souvent dans les dépanneurs pour acheter du liquide et un peu de bouffe. Ben au moins une fois sur deux c'étaient des Asiatiques qui ne parlaient pas francais ou qui le baraguoinait à peine.
Une fois même j'ai eu droit à un faux prix! Le gars m'a demandé, en anglais, un prix supérieux au prix affiché. Lorsque j'ai sauté un plomb, en français, enfin en québécois du terroir, il a eu le culot de me demander le vrai prix. Je lui ai garroché le demi-litre de lait au chocolat par la tête.
Archives de Vigile Répondre
3 mars 2012Bof! j'ai vu l'émission, et me suis dit que Mme Beaudoin aurait dû avoir cette inquiétude lorsqu'elle était Ministre responsable du dossier. Mais non, elle a préféré se ranger dans le camp de la paix linguistique si chère à son patron de l'époque, aujourd'hui rémunéré par Talisman, une compagnie albertaine qui ne cherche qu'à s'en prendre à nos ressources.
Madame Beaudoin était très fière elle-même, à l'époque, de se dire parfaitement bilingue, parlant anglais sans accent, selon ses propos. Aux États-Unis, elle passait pour une Américaine, aimait-elle à rappeler. Ceux qui ont suivi le Sommet de de la francophonie à Moncton s'en rappelleront, puisqu'elle avait fait ces étonnantes déclarations dans le cadre de ce sommet.
Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour Mme Beaudoin. Qu'elle se rende compte maintenant que la mollesse du gouvernement dont elle a fait partie a contribué à nous mener là où nous sommes aujourd'hui pourrait me réjouir, mais je ne suis pas certaine qu'elle en est à ce point.
C'est difficile d'admettre ses erreurs.
Pourtant, elle n'a plus rien à perdre, ne sollicitant pas un autre mandat.