N'ont-ils pas honte?

Tribune libre

Tout le monde a entendu parler récemment du congrès des jeunes libéraux. J'ai été estomaqué par les décisions prises. D'après eux, il faut augmenter les frais, les tarifs, tout ce qui va permettre d'aller fouiller un peu plus dans le fond des poches des travailleurs qui ont déjà vu leurs émoluments diminuer dans beaucoup de cas quand tout simplement, ils n'ont pas perdu leur travail.
Une question que personne ne semble s'être posée: de quel milieu proviennent tous ces jeunes libéraux. Je doute fort que ceux-ci proviennent de milieux ouvriers, ceux justement qu'on veut presser comme des citrons. Comment un jeune qui voit ses parents « en arracher », ne plus pouvoir payer souvent pour des choses essentielles pourraient-ils préconiser qu'on aille encore davantage puiser dans leurs poches des argents qui vont servir qu'à engraisser des personnes déjà bouffies de l'argent des autres.
Ces jeunes libéraux sont-ils si inconscients qu'ils ne se rendent même pas compte que ce sont justement les libéraux au pouvoir actuellement au Québec qui de demi-mesures en demi-mesures, de scandales en scandales, de malversations en malversations ont rendu le Québec en si mauvais état, financier, social et culturel?
Bien sûr, si ces jeunes libéraux préconisent de telles mesures, ce sera sans doute pour leur permettre, dans un avenir assez proche, de perpétuer les horreurs de leurs géniteurs, de conserver autant que ce soit possible les privilèges du système actuel.
Bien sûr que l'endettement est un cancer politique et social mais savent-ils que tout notre système capitaliste financier actuel est basé sur l'endettement? Savent-ils que si tout le monde payait ses dettes le système croulerait comme un château de cartes?
Que faire pour arrêter le décrochage scolaire? Que le ministère de l'éducation cesse de pondre des programmes plus aberrants les uns que les autres ce qui permettrait aux professeurs de faire leur métier, que dis-je, leur profession sans passer leur temps coincés entre leur syndicat et le ministère. On produit des cancres et c'est voulu. Il est beaucoup plus facile de contrôler des ignorants que des gens instruits. Les jeunes libéraux savent-ils ça?...à moins qu'ils ne démontrent justement ce qu'est un cancre argenté complice de ce système pourri.
Comme j'en parlais dans mon texte précédent, heureux que nous n'ayons pas encore vu de violences majeures dans notre société.
Cependant, attention à l'eau qui dort. Rien n'est éternel. Les Québécois se laissent plumer, pour l'instant, mais quand ils vont mordre, c'est vous, les jeunes libéraux, qui allez en payer le prix. Les vieux auront disparu. Tout n'est qu'une question de temps.
Ivan Parent

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 août 2009

    Monsieur,

    Il m’avait semblé que c’étaient les jeunes adéquistes qui avaient sévi ces jours-ci, mais enfin, les uns sont les descendants des autres.
    Quant aux grossièretés que lancent les politiciens depuis un temps, et que soutiennent de nombreux ténors médiatiques, vient en tête l’augmentation des frais de scolarité.
    On aime se comparer avec l’Ontario! Mais le niveau de sous-diplomation dont souffre le Québec français n’a jamais été rattrapé depuis le black-out scolaire que nous avons vécu pendant un siècle après l’invasion du territoire en 1759.
    Le commerce des fourrures aux mains des McGill préfigurait déjà l’indépendance de fortune de cette université qui n’a jamais cessé de se payer les meilleurs professeurs en Amérique. Ce vaisseau amiral dominait déjà un réseau d’enseignement populaire au Québec anglais pendant que nous marchions des kilomètres aux petites écoles de rang pour accéder au niveau primaire que nos parents (écartés des fonctions économiques) n’avaient même pas reçu. La Révolution tranquille qui ouvrait polyvalentes et cégep nous donna l’illusion d’avoir atteint la modernité en enseignement. Le réseau anglais, en permanence branché sur l'Amérique du Nord, savait déjà utiliser l’informatique pour prévoir les meilleurs choix de carrière d’avenir. Actuellement, les universités d’obédience française se font encore couper les subventions à l’éducation supérieure dans ce pays raciste qui dessert d’abord les institutions d’expression anglaise… Et que nous souhaitons-nous pour nous-mêmes, en vue d’un rattrapage toujours à faire? Recherchons-nous légitimement la gratuité scolaire à tout niveau pour enlever aux jeunes tout autre souci que l’atteinte de leur diplôme? Meeeeeuuu non! Nous nous souhaitons, collectivement, Québécois de langue française, des frais de scolarité accrus, agents de décrochage!
    Nous méritons mieux que nous-mêmes, aurait dit Durham.