L'exploitation des pays du Tiers Monde

N'attendons pas une tragédie pour parler de pauvreté

Tribune libre

On dirait quelquefois que les médias mainstream sont prêts à sauter sur n'importe quelle nouvelle qui leur permettra d'occulter le véritable problème de notre monde du 21e siècle qui se trouve être le fossé qui ne cesse de grandir entre riches et pauvres depuis plus de trente ans.
Cependant, certains événements viennent rappeler cet état de fait, comme l'effondrement de cet usine au Bengladesh, une tragédie qui oblige les médias à parler des conditions de vie d'une partie de l'humanité.
C'est à ce propos que l'ancien candidat à la présidence des États-Unis Patrick Buchanan a écrit un article intitulé: "The Pope and Godless Capitalism"
http://buchanan.org/blog/the-pope-and-godless-capitalism-5550
Monsieur Buchanan rapporte les propos du pape François suite aux tristes événements du Bengladesh alors qu'une usine s'est effondrée.
Le pape a dénoncé des conditions de travail proches de l'esclavage.
Monsieur Buchanan parle aussi dans son article de la mondialisation de l'économie qui a fait déménager les usines dans des pays de "cheap labor" privant les pays autrefois développés d'emplois de qualité.
La situation est un peu semblable dans tous les pays occidentaux. Et il ne semble pas y avoir de solution à cet appauvrissement d'une bonne partie de la population.
On dirait que les gouvernements et les médias font simplement de la gérance de crise en détournant l'attention des citoyens vers d'autres sujets.
Ayant dit cela, je me dois cependant de féliciter sérieusement et sincèrement monsieur Gérald Fillion qui présente la chronique financière au téléjournal de Radio-Canada.
Abordant le sujet du salaire minimum au Québec, monsieur Fillion a suggéré qu’il était peut-être temps d’envisager le revenu minimum garanti pour la population du Québec étant donné que le salaire minimum maintenait une personne en bas du seuil de la pauvreté, même en travaillant à temps plein 40 heures par semaine.
Étant donné que ça vient de quelqu’un de compétent en économie, peut-être qu’on va enfin tenir compte de cette suggestion.


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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 mai 2013

    merci, Didier d'appuyer: "les médias québécois sont champions à passer sous silence les problèmes de pauvreté que vous soulignez très justement."
    La porte étant ouverte, ajoutons le corollaire de l' ANALPHABÉTISME. La poule ou l'oeuf: pauvreté avant analphabétisme?
    En tout cas l'IGNORANCE, entretenue dans nos établissements d'enseignement, d'où qu'ils viennent, sert de carburant dans le cercle vicieux: manque de curiosité, manque de critique pour les médias, manque d'ambition pour les études supérieures, décrochage, ignorance, petits boulots, pauvreté, désintérêt culturel, indifférence politique et identitaire, laudation des beaux parleurs "bilingues" exploiteurs du territoire et Maîtres acceptables.
    Folklore? Non. Lueur d'espoir, une fois par année, Le Devoir pond un mini-reportage sur l'analphabétisme. Et les moisissures dans les écoles et les hôpitaux: mais HMR (Maisonneuve-Rosemont), ça peut attendre, d'abord le déficit zéro!
    Au-moins, on est forts en humour, en cirque, en cavalerie, en effets spéciaux: on est les meilleurs au monde. On est bilingues, proclame Alain Dubuc.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2013

    @ O,
    Vous avez raison.
    Quand je dis que les médias québécois sont champions à passer sous silence les problèmes de pauvreté que vous soulignez très justement.
    Les gens n'en ont que pour "Tout le monde en parle", "Le banquier", "La voix", "Star Académie" et "Occupation double", cette dernière émission qu'on a vanté à ses débuts comme étant "la vraie vie".
    Mais la vraie vie au Québec, c'est, par exemple, le fait que c'est dans les classes socio-économiques les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants...
    C'est ça la vraie vie... bien des vies brisées par le manque d'un revenu décent.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 mai 2013

    "...temps d’envisager le revenu minimum garanti pour la population du Québec étant donné que le salaire minimum maintenait une personne en bas du seuil de la pauvreté, même en travaillant à temps plein 40 heures par semaine."
    Oui, notre "différence" au Québec, elle se voit aussi là, dans la pauvreté.
    Exemple: Combien savent que les Québécois sont encore les champions des édentés en Amérique du Nord? On aime se dire les meilleurs du monde en ci et en ça... Alors, champions des caries dentaires et des pertes de dents... les plus beaux dentiers au monde! Voire même, dans les Centres d'hébergement, un 10% sans même de prothèse!
    Et cette tare qui nous caractérise, elle est liée directement à un statut économique plus bas! Statut économique que ne nous est pas advenu après notre séparation du Canada: non, non! Plus bas statut économique comme partie du plusse meilleur pays du monde. Le pays qui "égare" des milliards de nos impôts!
    Ce pays est en train de nous bangladeshiser.