Toujours porté par l’élan de la vague orange qui a déferlé sur l’Alberta mercredi dernier, le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a participé à un rassemblement à forte saveur électorale à Montréal vendredi soir, promettant notamment la création d’un poste de ministre aux Affaires urbaines, une promesse qui avait déjà été brièvement suggérée lors de rassemblements similaires à Toronto et Vancouver.

« Ça fait des années que la grande région de Montréal est négligée par les conservateurs, a lancé le chef du NPD devant une foule conquise. [Pour eux], Montréal n’est pas une priorité. L’inaction des conservateurs devant les besoins de la métropole est décevante, frustrante, incompréhensible. »

Pour le chef de l’opposition officielle, il est inacceptable que les maires n’aient personne à qui s’adresser à Ottawa. À l’heure actuelle, chaque dossier touchant une problématique municipale est traité séparément par différents ministères. « Un maire qui veut parler d’infrastructures doit s’adresser au ministre responsable des infrastructures. S’il veut parler de culture et de festivités, il doit parler au ministre du Patrimoine », illustre la députée d’Ahuntsic-Cartierville et ancienne élue du Bloc québécois, Maria Mourani, qui se présentera cette fois sous les couleurs du NPD.

La mise sur pied d’un ministère dédié aux affaires urbaines permettrait aux maires du pays de se tourner vers une seule et même personne pour l’ensemble de leurs requêtes. « À Ottawa, en ce moment, le maire Coderre n’a personne à qui parler, a-t-il avancé, couvrant les murmures approbateurs de la foule. Si je suis élu premier ministre le 19 octobre, je vais nommer un ministre des Affaires urbaines pour travailler avec les provinces et les territoires sur les dossiers vitaux pour nos villes, comme le transport en commun, les infrastructures et le logement social. »

Le NPD misera aussi sur ce nouveau ministère pour faire avancer certains projets plus rapidement, comme celui du pont Champlain. « Il n’est pas normal que le dossier du pont Champlain, une infrastructure vitale pour l’économie de Montréal, le pont le plus important du Canada, ait traîné et traîne encore », a-t-il indiqué. Il a ajouté qu’un gouvernement sous sa direction soutiendrait les villes dans leur développement autant économique que culturel.

« Montréal, c’est une ville de culture », affirme Thomas Mulcair. Mais au-delà des festivals, il soutient qu’« un des symboles de [cette] culture, c’est Radio-Canada. »

À cet égard, le chef du NPD a repris l’engagement d’annuler les coupes de 115 millions de dollars à Radio-Canada. Une promesse que le parti avait déjà faite en janvier dernier.

Soutenir la classe moyenne

Tout comme son homologue du Parti libéral du Canada Justin Trudeau l’avait fait plus tôt cette semaine, le chef du NPD a également promis de soulager la classe moyenne et les plus démunis, notamment en s’engageant à créer plus d’emplois et à investir davantage dans les logements sociaux.

« Les familles de la classe moyenne travaillent plus quejamais pour joindre les deux bouts. Pour la première dois, nos enfants feront moins, auront moins que leurs parents. Ce n’est pas obligé d’être comme ça. »

Il a d’ailleurs critiqué le dernier budget conservateur en spécifiant que, selon lui, ce n’était pas « aux futures générations » de régler les problèmes. « Moi, je suis un grand-papa, et il n’est pas question que je lègue les problèmes créés par les conservateurs à mes petits-enfants. »

À cinq mois des électionsfédérales, les candidats du NPD et leur chef ont bon espoir de former le prochain gouvernement. « Il n’y a pas qu’au Québec que les gens veulent du changement, a affirmé Thomas Mulcair sous les applaudissements de la foule. […] Les Albertains ont élu un gouvernement du NPD majoritaire ! Quand les Canadiens ont soif de vrai changement… c’est vers le NPD qu’ils se tournent ! »

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