Merci, Gabriel

Comme l’a dit Jean-Paul Sartre, on n’est jamais assez radical, surtout quand on est jeune et qu’on a devant soi tous ces corps morts d’un passé révolu.

Conflit étudiant - Désobéissance civile - 22 mai - un tonnerre d’espoir




Depuis le début de la grève étudiante, le gouvernement et la plupart des éditorialistes et commentateurs ne cessent de s’en prendre à Gabriel Nadeau-Dubois, le leader de la CLASSE. Pourquoi donc? Parce qu’il est le seul à garder le cap sur la raison qui a amené les étudiants à entrer en grève : la hausse des frais de scolarité. Sans Gabriel Nadeau-Dubois, ce réveil des étudiants et, plus généralement, de la population québécoise, aurait-il lieu?
Permettez-moi d’en douter. Ce ne sont certainement pas les grandes centrales syndicales, devenues si veules, qui auraient pu marquer ce réveil. Quand le président de la FTQ se permet à la fin d’une conférence de presse de ridiculiser Gabriel Nadeau-Dubois, sous les rires gras des journalistes, le message me paraît clair : « Tasse-toi, le jeune. Mononque va prendre tout ça en main. Mononque est habitué à négocier, c’est-à-dire à ménager le chou et la chèvre.»
Cette semaine encore, la FTQ et les autres centrales syndicales auraient voulu « contrôler » la grande manifestation de Montréal. Ça n’a pas marché vraiment, et toujours pour la même raison : même les grandes centrales syndicales ne veulent pas parler de la hausse des frais de scolarité. Évidemment, Jean Charest a tout de suite frappé sur son vieux clou rouillé : à l’entendre, seul Gabriel Nadeau-Dubois a vraiment défié la Loi 78!
Quant au PQ, il ne voit que le petit Léo dans sa soupe. Le petit Léo, qui semble si vulnérable, serait pour les accommodements raisonnables. Conseillé par mon ami Gilles Duceppe qui, par deux fois, a fait preuve de lâcheté en renonçant à faire la lutte à Matante Pauline, il garde un mutisme absolu sur la hausse des frais de scolarité.
Et que dire de la réaction de Michelle Courchesne hier? Son point de presse était de l’hystérie pure, à ce point qu’elle y a mis brutalement fin avant que les plombs ne sautent pour de bon! Évidemment, Michelle Courchesne s’est dite prête à « discuter » avec les leaders étudiants en exceptant toutefois Gabriel Nadeau-Dubois. Mais discuter de quoi? Pas des frais de scolarité ni d’un moratoire! Alors, de quoi? De rien, bien évidemment! Quand elle a été nommée ministre de l’Éducation, son mandat était de rencontrer les leaders étudiants pour « une simple mise en lieu » avant de faire rapport au premier ministre. On sait maintenant le pourquoi de cette initiative : le gouvernement de Jean Charest avait besoin d’une journée afin de peaufiner sa Loi 78!
Le nouvel appel lancé aux étudiants est aussi cousu de fils blancs : le gouvernement a besoin d’un peu de temps pour pouvoir incriminer les leaders de la CLASSE, et particulièrement Gabriel Nadeau-Dubois. Dans les entrevues accordées hier par les porte-parole de la police de Montréal, c’est ce qu’ils disaient, à mots à peine couverts. Encore une fois, le petit Léo va se faire rouler dans la farine par une ministre sournoise et hypocrite! Il n’en verra rien et le bon peuple non plus. Au contraire, la cote de popularité du bon petit Léo ne fera qu’augmenter : au Québec, on aime les leaders fragiles et vulnérables… un restant du temps que nos familles étaient nombreuses et qu’on prenait plus de temps à dorloter les enfants fragile et vulnérables que les autres.
Aussi, vais-je le répéter : Merci, Gabriel. Comme l’a dit Jean-Paul Sartre, on n’est jamais assez radical, surtout quand on est jeune et qu’on a devant soi tous ces corps morts d’un passé révolu.
Victor-Lévy Beaulieu
23 mai 2012

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Victor-Lévy Beaulieu84 articles

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Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singulière. Une bonne trentaine de romans, une douzaine d'essais et autant de pièces de théâtre ; des adaptations pour la télévision





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18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2012

    @ Yvan, Et aujourd'hui, la Sophie à Martineau croit peut-être "faire sa part" pour protéger son foyer en prévenant les cacerolazzos, appui massif aux étudiants, que tout nouvel ordre social qu'ils recherchent, il doit inclure la "liberté de presse", allusion à Richard et à Lauzon...
    Mais la Belle pourrait rafraîchir ses notions d'Histoire du Québec (XXième siècle) en lisant les 3 textes de Pierre Dubuc dans L'AUT'JOURNAL: "Jean Charest a-t-il un agenda caché?". On y fait l'inventaire des coups fourrés que le Canada a infligés au Québec depuis sa grande frousse de 1995. De prendre le risque de voir le pays aussi près de s'effondrer est tout simplement hors de question dans la tête des Desmarais de Power Corporation. John James ayant sacrifié sa carrière à Ottawa, et se retrouvant au bord du gouffre après 3 mandats, on le presse de ne se faire aucun scrupule, comme au temps des Commandites, pour annihiler toute chance de retour à Québec d'un gouvernement séparatissss... Ainsi, le désordre social qu'il à fomenté, qu'il voudrait bien coller au dos de Pauline, et maintenant qu'il tente de rendre responsable de "l'écrasement de l'économie de Montréal" et de la réputation du Québec, il ne peut plus prendre le risque de le voir lui échapper! D'où la ministre Courchesne, chargée de saboter une autre entente avec les étudiants...
    S'il en était autrement, pourquoi n'aurait-il pas réglé après 2 semaines?
    Et pourquoi l'absence des anglos dans la lutte (en majorité)? Depuis quand les King Makers de Charest sortiraient dans la rue contre lui? Qui sont les sous-diplômés au Québec? Qui paie injustement ce deuxième CUSM à Montréalais alors que le CHUM peine à sortir, au profit de la vaste majorité française au Québec?
    Alors, les défenseurs du PLQ, simple querelle de frais de scolarité négligeable?... Plutôt le plan génocidaire de Lord Durham. Toujours en suspens.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Je trouve le fait que Martineau ait sorti les pépins de GND avec son proprio extrêmement mesquin.
    Martineau c'est un hasbeen qui termine sa carrièrre dans un role de lanceur de vomissures a québécosse .

    Est-ce que Martineau qui aime jouer ultra sale sur Gabriel Nadeau-Dubois vas aussi sortir le passé de son ami Rozon et de ses déboires avec la justice parce que Rozon est en faveur de la loi 78?
    Son ami Rozon qui as dit a RDI hier soir que Charest s'est comporter comme un chef d'état avec la loi 78 ,qu'il appui la loi 78,qu'il est fédéraliste .
    Rozon qui as fait pourtant remplir plusieurs fois son auge a cochon a coup de subventions par Bachand et qui reproche aujourd'hui aux étudiants de vouloir tout avoir tout gratuit.
    Rozon qui trouve que les Québécois ne parle pas assez l'anglais a son gout mais dont son chef Jean Charest refuse de faire respecter et appliquer la loi 101 mais qui se porte a la défence de l'application de la loi 78 anti démocratique en qualifiant Charest d'homme d'état .
    Ce qui confirme que cette loi 101 est baffoué et non respecter par la clientèle électorale fédéraliste de Jean Charest et que c'est pour cette raison que Charest et son ministre de la justice refuse de la faire appliquer et de poursuivre les contrevenants .
    Pourtant Rozon en effronter appui et demande l'application de la loi 78 .
    Pour Charest il y as deux sortes de lois au Québec .
    Ses lois répressives qui doivent être appliquer a grand coup de matraque et de gazage ,de poursuite devant les tribunaux et la loi 101 qui ne doit pas l'être puisque des individus comme Rozon qui font parti de sa clîentèle électorale trouve que l'on ne parle pas assez anglais a Montréal et au Québec.
    C'est certain Martineau que quand tu est en affaires comme Rozon avec Bachand et Charest pour ton commerce de festivals que tu as pas de problème a te payer un beau logement.
    C'est certain aussi Marineau quand tu est grassement payer par Québécosse pour vider a chaque jour ton crachoir de vomissure sur le dos des jeunes et des étudiants que tu peut t'offrir Outremont.
    C'est certain aussi Martineau que quand tu recoit comme son mentor bien aimé Jean Charest un salaire de 75,000 dollards par année en desous de la table par le parti de la pègre libéral en plus de ton salaire de premier ministre que tu peut te payer Westmount plutot qu'un modeste logement comme le jeune Gabriel Nadeau-Dubois.
    Pas vrai Martineau toi qui aime jouer sale avec des coups en bas de la ceinture?
    Alors pourquoi Martineau spécialiste du vidage de crachoir et de la vomissure a TVA n'en parle pas ?

  • Chrystian Lauzon Répondre

    24 mai 2012

    24 mai 2012
    L’archange Gabriel
    Bravo, pour votre sortie et vos propos à bonne hauteur, Monsieur BeauLieu. Je me ferai écho d’autres lumières, en plusieurs sens.

    Gabriel a fait, non comme « leader » un bien communal, mais plus et mieux uniquement à titre de porte-parole (il répète sans cesse la différence, avec calme et conscience, dans les dures et sourdes oreilles des « couvertures » médiatiques, tournées vers leurs fournisseurs financiers).
    Donc, la CLASSE, à travers Gabriel, a réussi à ébranler le temple de la renivellation de la pauvreté vers le bas et de la richesse vers le haut, des ressources naturelles à l’Argent, privilégiant le petit groupe détenteur de « volants » du Monde (1%).
    Et la parole portée avec juste part par Gabriel, a secoué les puces, punaises de sacristie, coquerelles en tout genre, et rats de tout acabit (sauf de bibliothèques, là où Marx, le hippie, passa sa vie pour expliquer, en le dénonçant, aux capitalistes comment fonctionnait leur système de l’argent, théologisé avant lui ).
    Et le salissage de Gabriel, plus seulement sa « discréditation » politique, entreprise il y a 3 mois par Charest et « compagnies », mais économique et personnelle, a débuté le 22 mai 2012, précisément.
    Les rats de service ont été mandatés, enveloppes noires à l’appui sans doute, pour gratter les fonds des poubelles de Gabriel, ouvrir ses sacs verts, retracer les erreurs incriminantes : comme disait Bachand à l’émission Tout le monde en parle : «… tout le monde commet des erreurs ! » – il « justifiait » lestement ainsi l’engouffrage de 500 millions de dollars de fonds publics dans l’îlot-Ruine nationale de l’UQAM ; mais cette erreur-là a été anonymisée, dépersonnalisée par le Gouvernement des amis en place, n’est-ce pas?
    Donc, les pas humains de Gabriel sont comptés, de vrais et d’authentiques on veut les pervertir en faux : en attaquant jalousement son territoire intime d’abord, son logement, et présupposant un délit monstrueux et obscur de paiement.
    Voilà l’arme des faibles d’esprit affûtée par les « démunis » terroristes-terrorisés du pouvoir : l’ironie de la dégradation, c’est de prouver que Gabriel est un bafoueur chronique des lois. Telle notre Lisa Fanfrulâche nationale, disant à RDI : « Voyons, donc, pas payer son loyer ! ».
    La suite du salissage : poursuivant la « dévalorisation de la personne » Gabriel, ses dénigreurs le traîneront d’abord dans l’ordure par l’opinion publique manipulée, pour ensuite l’emprisonner, l’assassiner, puis le canoniser vers le haut (pas celui des riches, mais des dépossédés) comme martyr, héros, utopiste, « romantique », « enfant-Roi », tel un vrai Jésus de Montréal quoi!
    Enfin, il sera rapatrié sur une terre hybride, aplat-ventriste, dans l’entre-deux-faux-pays où nous errons, onirique et autodérisoire, le Québec flottant entre la vase des-marais et la bouffonnerie Rozonnesque (qui prépare, voyons-le bien, son entrée à l’Hôtel de Ville de Montréal et la sortie du minimaire Tremblay).
    Même l’oiseau-girouette Martineau, il y a quelques années, s’en souvient-il, classait Rozon, avec le Maître de Cirque Laliberté, parmi nos multimillionnarisés provenant du B.S. entrepreneurial québécois, ayant sur-profité des programmes et subventions municipaux et gouvernementaux, puisant dans les fonds publics sans gêne, même en faisant des profits, pour arriver aujourd’hui, à fianter sur nos têtes et sur celles des étudiants revendicateurs, ironisant à outrance en les disant « enfants-Rois », vous, les bébéboomers-rois parvenus. Si c’est pas le comble du rat-le-bolisant, meurs!

    Gabriel entrera, un beau dimanche des Rameaux, adulé par la foule, sous l’Arche de nos défaites, dans le grand cirque de l’humour, en raté sympathique, comme les icônes Bourgeault, Chartrand, Lévesque, Falardeau, et qui encore?
    L’autodérision pratiquée par les humor(t)ristes à l’égard de nos activistes, les désamorce, les désincarne de leur rage revendicatrice, pour les réduire à une inconscience digestible pour le « petit » peuple maintenu dans l’inculture.

    Et toute cette machination ordurière où les ti-clins trouvent le compte de leur pauvreté socio-économique téléguidée par les soporifiants et poivre de Cayenne des Maîtres du monde, parole de G8 : « Croissance pour les riches, austérité pour les pauvres », voilà leur devise Wall Street mur à mur.
    Les petits-gros rats, lapideurs ignares de « Jésus », feront prochainement de Gabriel, un sacrifié, de la rue, du Québec debout, levé par les étudiants : il demeurera pour le peuple, le sincère, l’authentique et profond porte-parole par-delà lui-même, simplement grand… fort éloquent en praxis de notre devenir vrai et réel. Poings donnés à nos mains silencieuses et invisibles devant l’injustice organisée en terreur oppressive, répressive!
    Oui, merci beaucoup, à Gabriel LA CLASSE, pour cette levée de fierté, de confiance en soi, d’assurance énoncée pour un avenir collectif meilleur! Vous avez faits vos devoirs, suivi vos CLASSEs sans détournement de fond(s), vous méritez tous les diplômes de devoir faire les nôtres en poursuivant la Manifestation sans fin du Québec.
    Vous nous le dites et surtout, aux faux-gouvernants pantins et voleurs de nos richesses, de notre créativité, tout autant qu’aux « couvertures » masquantes médiatiques : vous n’êtes pas tannés de rire, de nous, de vous, de soi, gang de caves !
    Cristal de Paix

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Qui veut tuer Gabriel? Entre autres, aujourd'hui, Lessard s'est façonné une face de Charest pour dire: "Il faut des gens qui ont un mandat... si t'as pas de mandat, t'as le mandat de rien régler!"... et celui qui dit ça, c'est le ministre de l'agriculture qui avait détruit tous les fromages fermiers au Québec: Hop! Tout dans l'eau de Javel! Puis, des années plus tard, la preuve fut faite que ce fut abusif... (pas de mandat) mais plusieurs fromagers ne s'en sont pas remis!

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    24 mai 2012

    La nomination en catastrophe de Michelle Courchesne, semble avoir été une manoeuvre de diversion, en effet.
    Je dirais par ailleurs que les médias et Charest, semblent vouloir rediriger le débat, ou en faire un faux (débat), en mettant autant l'accent sur Gabriel N. Dubois... Ce n'est pas le principal intéressé qui voulait développer un culte de personnalité, comme le disent certains. Non, c'est que Charest et ses alliés veulent focaliser sur lui, le faire passer pour un intransigeant, un illuminé, respnsable de tous les dérapages...
    Comme s'il n'était pas le porte-parole de milliers d'étudiants, et que les enjeux ne dépassaient point ses intérêts personnels!

  • Michel Pagé Répondre

    24 mai 2012

    Monsieur VLB,
    Radical certes; mais malhonnête, non!
    Or, ce qui m'indispose grandement, c’est le grand nombre de manipulations diverses d'une minorité radicale, aux propos à la fois anarcho-capitaliste et corporatiste d’essence syndicale, contre une majorité d'étudiants: votes à main levée, intimidations, règles visant à canaliser le vote d'un taux de participation de plus en plus bas au fur et à mesure des semaines, salles trop petites ne pouvant recevoir que les "radicaux", et autres manœuvres rapportées ...
    Ce genre de manipulations anti-démocratiques entache le mouvement,; il aiguille le déroulement des choses et l'évolution de la démocratie sur une voie à risques…, une forme de despotisme que nous donnait à craindre de Tocqueville.
    Vous ne réalisez peut-être pas non plus que quelques 150000 étudiants auront perdu une ou deux sessions d'études, que certains "décrocheont"... Une stratégie différente que celle de la grève illimitée, reconduite sans limites aurait été possible, moins radicale certes, mais plus respectueuse de l'ensemble ...
    Mais loin de Montréal, on peut ne rien avoir vu de cela! `A Sartre, j'oppose la sage règle de vie suivante: « On ne répare pas une injustice par une autre plus grave encore; et accepter la violence physique ou psychologique, c'est accepter toutes les injustices futures. ».
    Longue vie donc au début de mouvement de prise de conscience collective qui saura peut-être inclure tout de cette étreinte que nous fait la confédération et dénoncer l’anglicisation de Montréal depuis 2003 ou quelques...
    Mes respects.
    Coopération.
    Michel P.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012


    La carotte et le bâton!
    Je vois exactement la même chose que vous, la négo de Courchesne ne sert qu'à gagner du temps. ELle ment comme elle respire. Pendant ce temps, le gouverenement donne des amendes salées et se prépare à donner des amendes aux leaders des associations. Il va décourager les gens à manifester. Il cherche à faire peur aux gens de sortir pour manifester.
    Beauchamp ne voulait pas participer à une telle escrocrie mais Courchesne est comme Charest, elle n'a pas de morale. Son incompétence la pousse à faire n'importe quoi. Elle cherche à se reprendre depuis qu'elle s'est fait prendre dans l'affaire des garderies. Elle pense à son avenir. Après elle va dire que le Québec était en crise et que tous les moyens sont bons pour rétablir l'ordre. C'est toujours la même affaire.
    Tant que le Québec sera divisé, on n'arrivera jamais à rien et les anglo qu'on n'entend pas dans ce conflit n'aide certainement pas au règlement. Charest sait qu'il peut s'appuyer sur eux au niveau de l'opinion public. Ces anglo et allo deviennent de plus en plus un problème pour notre peuple car ils nous divisent.
    Charest fait ce qu'il veut avec le peuple. Il le divise.
    Tu es contre l'ordre ou pour l'ordre il faut choisir.
    Il simplifie à outrance le débat.

  • Jean Archambault Répondre

    24 mai 2012

    Merci monsieur Beaulieu,
    Nous ne pouvons pas laisser les étudiants se faire matraquer lors des manifestations nocturnes. Comment pouvons-nous réagir ?
    Je suis prêt à me faire arrêter mais pas matraquer. J'aurais peur d'avoir une agression criminelle d'assaut sur un policier. Pouvons-nous former un groupe de personnes qui va manifester devant le siège social du SPVM. Plus nous serons nombreux, plus nous démontrerons le ridicule et surtout l'infamie et l'ignominie de cette loi. Déjà plus de 3 000 arrestations depuis le début du mouvement. Il faut ça cesse.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Merci M.Beaulieu pour votre belle plume simple et directe. Je me sens souvent trahi par les organisations syndicales, qui, prétendant ménager la chèvre et le chou, laisse le chou se faire dévorer. Moi aussi, j'apprécie la ligne pure et rafraîchissante de GND :-)

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    En plein dans la mille.
    La grosse différence entre GND et les autres, c'est qu'il ne se prend pas un autre, n'est pas le "boss des bécosses" de personne ni de rien et qu'il n'a aucune intention de devenir un politicien professionnel.
    On l'aime ce jeune homme plein de courage qui a de la difficulté à payer son loyer (est-ce exact?), qui fait face à un outrage au tribunal à la suite de la plainte d'un petit arriviste goujat et qui risque de se faire poursuivre en vertu de la "loi" - si on peut appeler cela comme cela - 78.
    J'ai appris avec le temps à me méfier des petits arrivistes et carriéristes qui se font les dents dans les comités jeunesse des partis politiques ou le mouvement étudiant en occupant des fonctions de direction. J'en ai vu quelques uns à l'oeuvre au PQ et ailleurs.
    C'est la pire race qu'il n'y a pas. Pas GND. Il a quelque chose de différent que les autres n'ont pas. C'est un grand leader sans vouloir l'être.
    Restes comme tu es, cher GND. Gardes cette volonté et cette fermeté dont tu fais preuve et surtout cette humilité qui est la caractéristique des grands leaders.
    Pierre Cloutier

  • Stéphane Sauvé Répondre

    24 mai 2012

    Vous êtes un vrai Monsieur Beaulieu. Bonyenne que ca fait du bien de lire des intellectuels de votre trempe, qui ont le courage de se mettre les deux mains dans la marde pour aller trouver la perle.
    Et cette perle, vous avez bien raison c'est ce Gabriel et tous les autres qui ont eu le courage de se tenir debout devant ces varlopés du pouvoir.
    Léo et Martine m'impressionnent également. Mais, et c'est un gros "mais"... étant quelque peu suspicieux de l'intérêt, voire de l'admiration des médias pour ces deux leaders. Toujours est il que j'ai rarement vu un homme aussi articulé que Bureau-Blouin, qui pourrait faire des lecons de savoir vivre aux journalistes et politiciens de ce monde. De même pour Gabriel.
    Merci pour votre billet.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    N'y aurait-il pas ruse dans ce comportement désinvolte des Centrales syndicales envers la CLASSE? Ces chefs ont quand même révélé les montants qu'ils fournissent pour renchausser les résistants. Pas obligés, non plus, de dire combien ils ont rajouté pour garantir la désobéissance ouverte... Car enfin, ils ont besoin de relève, eux aussi! Bon, il est "paddé" monétairement, mais pour les oranges en prison, il a besoin de nos encouragements. La coïncidence était grande, de voir Jeanne et Gabriel, le jour des Patriotes, finaliser la marche record pour le lendemain. Et les porte-micros qui insistaient pour leur demander s'ils défieraient la loi ravalaient leur moumoute à chaque réponse patriote: quand la loi opprime le citoyen on n'a pas à se laisser tondre.
    Un million de casseroles dans la rue à la moindre provocation carcérale ou autre contre les nouveaux Patriotesl

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Je trouve le fait que Martineau ait sorti les pépins de GND avec son proprio extrêmement mesquin.
    GND est fatigué, débordé. Il n'y probablement plus le temps de travailler. Il arrive chez lui tard. La veille du jour où Martineau a ouvert sa grande trappe, GND venait de donner une entrevue à la BBC.
    Je voudrais voir les gens qui étaient débrouillards comme lui à son âge!
    On devrait passer le chapeau, payer son loyer. Mais je pense que s'il a un jour besoin d'un avocat, il va avoir l'embarras du choix et gratis en plus. On oublie que les procureurs de la Couronne aussi ont eu droit à une loi spéciale dernièrement... et il y a des avocats que l'injustice enrage.
    GND ne se bat pas que pour lui. Pas seulement pour les étudiants. Mais pour nous aussi. On lui doit bien un coup de main.

  • Pierre Schneider Répondre

    24 mai 2012

    Oui, Gabriel et aussi Jeanne se tiennent debout et ne lâchent pas l'objectif premier, malgré l'immense pression que les syndicats et le gouvernement font peser sur leurs épaules. Les syndicats d'affaires font tellement d'affaires avec les gouvernements, les entrepreneurs véreux, les firmes de génie conseil qu'ils ne veulent pas que leur ordre social soit perturbé par des idéalistes qui croient encore à l'avènement d'une société juste.
    Les leaders ou porte-paroles de la CLASSE méritent tout notre respect. Ils ne sont pas corrompus. Ils n'ont pas peur. Ils sont un exemple pour tous les Québécois malheureusement habitués à plier les genoux devant l'autorité.

  • Luc Archambault Répondre

    24 mai 2012

    Merci Victor-Lévy.
    Le PQ, les leaders (!?) syndicaux, Gilles Duceppe, sont les alliés objectifs de la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation nationale quand ils refusent de monter au front pour défendre et protéger avec les étudiant,es le DROIT de GRÈVE des Québécois,es ; quand ils conseillent les stratèges étudiant,es d'accepter une hausse « raisonnable » des frais de scolarité, ce qui ne peut, ne pourra que valider le principe de la PRIVATISATION FORCÉE lucido-libéro-caquiste de l'éducation nationale des québécois,es.
    Pauline Marois qui s'attaque à une « hausse exagérée » ne fait pas autre chose. C'est contre la HAUSSE tout court qu'il faut s'en prendre, comme le font les étudiant,es depuis le début. Pourquoi !? Parce qu'elle n'a pour but que d'engager l'idéologique dictat de la PRIVATISATION FORCÉE de nos ressources naturelles et humaine, à commencer par l'éducation nationale puisqu'ils sont INCAPABLES de le faire de front avec la santé, l'eau et complètement avec nos ressources forestières et minières ; ne peut et ne pourra que doper la marchandisation des diplômes, qu'accroitre notre dépendance à la drogue commanditaire, à coup de centaines de salles de cours et d'auditoriums JEAN COUTU et BAYER dans les facultés de médecine et de pharmacologie, à coup d'amphithéâtres POWER CORP. dans les facultés d'administration, à coup de cafétérias SNC-Lavallin dans les facultés de génie... tout ça au profit des banques affamées, insatiables, obèses, au bénéfice de l'accroissement des revenus d'intérêts à même la croissance de la dette étudiante qu'il faut à tout prix faire croitre sous faux semblant de « juste part ». La jute part des étudiant,es, est d'étudier. C'est aux diplômé,es à payer. C'est après la prestation du service qu'on paye sa facture.
    Ne pas monter au front, regarder passer les défilés, ne pas engager la grève générale ouvrière/étudiante, c'est être l'allié objectif de Jean Charest, pour qu'il écrase la fronde étudiante, empêche que se tienne un large débat sur la gratuité scolaire... AVANT les élections et avant de prendre le pouvoir à sa place. Gilles Duceppe qui n'a pas désespéré d'en être, veut lui aussi écraser le mouvement populaire qui échappe à son contrôle ; quant aux chef,fes syndicaux,les, proches de lui, ces fonctionnaires de la cause salariale, il,elles n'ont fait que valider la NÉGATION du DROIT de GRÈVE des Québécois,es avec une insouciance irresponsable. Une honte nationale !
    Doit se tenir un large débat sur la gratuité scolaire, la sur&mal-administration des universités, la sous-scolarisation et l'acculturation des Québécois,es, NON PAS imposer le bâillon sur fond de crise aujourd'hui populaire, politique, économique et sociale ! C'est ce qu'on tente désespérément de faire depuis 102 jours, isoler les étudiant,es. Mais ça ne fonctionne pas ! D'où leur désarrois !
    Et ce n'est pas que Jean Charest qui attache le noeud du bâillon... il,elles sont tous,tes là, ces dinosaures survivant,es de Mai 68, à tirer de chaque côté du chiffon de la honte collabo.

  • Jean Lespérance Répondre

    24 mai 2012

    Moi aussi je te remercie, et sache que si tu fais de la prison pour une noble cause, un jour tu auras ta récompense tout comme Nelson Mandela a eu la sienne. Alors, ne lâche pas. L'argent tu sais où il y en a et moi aussi.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012


    « Çà ben de l'allure cher » pour paraphraser Mémère Bouchard (pas Lucien, ni Gérard...)
    Bravo à Gabriel, et sus aux carriéristes du syndicalisme.
    Celui-là ne risque pas de devenir un Cohn-Bendit…
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Merci, Victor-Lévy Beaulieu.
    En guise de preuve de mon total appui, je retranscris ici le discours que j'ai prononcé, avec sur le visage un très beau masque guerrier, le 23 mai, lors du Gala des Patriotes,au cours duquel m'a été un prix patriotique.
    "Je pourrais vous dire que je suis révoltée, que je suis en colère, que je suis triste et néanmoins nullement effondrée, nullement vaincue. Cette déclaration n’aurait rien pour vous surprendre, puisque vous êtes dans ce même état, que vous partagez ces sentiments avec une égale intensité.
    Je me bornerai donc à vous dire que je suis en guerre, qu’à 77 ans, après 40 ans d’engagement dans notre lutte pour l’indépendance du Québec, j’en ai assez de me battre à visage découvert sur le terrain de l’ennemi. Comme des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises, je ne veux plus, je ne dois plus me soumettre aux lois antidémocratiques d’un demi État annexé à un État étranger, je ne veux plus, je ne dois plus me soumettre aux lois d’un demi État plus aliéné que jamais, depuis qu’il est tombé aux mains d’un gouvernement de scélérats.
    Il y a 175 ans, c’est l’armée anglaise en uniformes et en armes, clairement identifiés, qui attaquait notre nation, au service de l’Empire britannique. Aujourd’hui, c’est un gouvernement de gangsters québécois qui s’acharne à détruire le Québec, institution par institution, au profit des gestionnaires du capital financier, sous la houlette des Power Corporation de ce monde. Puissances occultes qui n’ont d’autres visées que de s’emparer des richesses des peuples, que de miner leur culture, en affaiblissant la puissance et la liberté des nations, principal obstacle à leur volonté d’emprise universelle.
    Heureusement, pas plus que les soldats de Sa Majesté n’ont fait peur à nos Patriotes, les policiers de Charest et de son gouvernement corrompu ne font peur à notre vaillante jeunesse étudiante, ni aux patriotes d’aujourd’hui qui les soutiennent, fiers de leur intelligence et de leur détermination, de leur courage. Notre histoire, bien que jalonnée de cuisantes défaites, n’est pas celle d’une nation vaincue, puisque de nouveaux combattants se lèvent de génération en génération. Celle d’aujourd’hui semble la mieux aguerrie, celle qui non seulement n’a pas peur, mais qui n’a pas peur de faire peur, qui refuse le recul et l’atermoiement qui sont toujours prémices de défaite.
    Je me sens honorée d’avoir été une de celles et de ceux qui sans compromis ont maintenu le fort jusqu’à leur arrivée. Je m’engage ce soir à lutter encore et toujours pour la justice et la liberté, sachant bien qu’il n’y a pas d’autre manière d’être un humain digne de ce nom.
    Cette promesse faite du fond de ma conscience nationale et sociale constitue mes remerciements au Rassemblement pour un Pays Souverain qui m’honore ce soir du Prix Marie-Victoire Félix-Dumouchel, et à madame Harel qui me le remet en toute solidarité patriotique et féminine, aussi à vous, militantes et militants qui le méritez également.
    Contre la mort, pour la vie, tout simplement pour la vie, le temps est maintenant venu de mener la lutte sur tous les fronts en même temps, avec les nombreux moyens pacifiques (à ne pas confondre avec légaux) de l’attaque autant que de la résistance. Si nous manquons d’imagination, ayons recours à celle de nos jeunes qui en ont plein la tête et le cœur. En hommage concret et fort à nos Patriotes de 1837-1838, soyons des milliers et des milliers à leur côté, demain, le 22 mai, et les jours suivants et les mois et les années, jusqu'à la Conquête de notre Assemblée nationale, d’une Assemblée nationale que nous rendrons enfin libre, indépendante et souveraine.
    Vive notre jeunesse étudiante en lutte.
    Vive le peuple québécois en lutte.
    Vive la lutte pour la liberté."