Martin Prud'homme ne ferme pas la porte à la possibilité de demeurer au SPVM

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Prud'homme, créature libérale

Martin Prud'homme n'est pas fermé à l'idée de demeurer en poste comme directeur du SPVM à la fin de son intérim si l'appel lui est lancé.


Nommé pour un an afin de redresser le navire du Service de police de la Ville de Montréal à la suite de la suspension de Philippe Pichet, en décembre dernier, M. Prud'homme ne sollicite pas le poste, mais s'est dit prêt à aller où on lui demandera d'aller lors d'une mêlée de presse, mercredi, à Montréal.


Sa nomination par le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, était accompagnée d'une prolongation de son mandat comme directeur de la Sûreté du Québec jusqu'en 2022, le ministre Coiteux ayant précisé à l'époque qu'il avait choisi quelqu'un qui «n'a pas l'ambition de diriger le SPVM» et qui retournerait à la SQ à l'issue de son mandat.


Martin Prud'homme fait valoir que plusieurs des mesures qui doivent être mises en place pour corriger la situation au SPVM peuvent s'étaler au-delà de cette période et qu'il n'est pas impossible que son mandat soit prolongé, même à titre intérimaire si on le juge à propos.


Il reconnaît, toutefois, que le travail à la tête du SPVM l'intéresse, notant qu'il n'y serait pas autrement, et ne cache pas qu'il est heureux dans ses fonctions actuelles, tout comme il l'était à la Sûreté du Québec, s'empresse-t-il d'ajouter en insistant sur sa passion pour le travail policier quel qu'il soit.


Il précise toutefois qu'il n'a eu aucune indication à cet effet et qu'il évaluera la situation lorsque le temps sera venu.


Destitution de Philippe Pichet


Le choix d'un successeur s'impose alors que tout pointe vers une destitution prochaine de Philippe Pichet, suspendu depuis décembre.


La commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal s'est en effet prononcée en faveur de sa destitution, recommandation endossée mercredi par le comité exécutif de la ville.


La décision doit maintenant être endossée par le conseil municipal avant d'être acheminée au ministre Martin Coiteux.


C'est le conseil des ministres qui prendra ultimement la décision.


Martin Prud'homme n'a pas voulu se prononcer sur la destitution de celui qu'il remplace par intérim, précisant que cela ne relève pas de son mandat.


M. Prud'homme a toutefois remis un rapport intérimaire récemment dans lequel il dresse un constat peu flatteur des efforts de Philippe Pichet pour redresser la situation au sein du SPVM.