Marois gèlerait les tarifs d'Hydro le temps de juguler la crise

Élection Québec - le 8 décembre 2008 - les souverainistes en campagne

Robert Dutrisac - Saint-Jean-sur-Richelieu -- La chef du Parti québécois, Pauline Marois, s'est engagée à geler les tarifs d'Hydro-Québec le temps que l'économie québécoise reprenne de la vigueur.
«C'est le plus mauvais moment pour augmenter quelque tarif que ce soit», a affirmé Pauline Marois au cours d'un point de presse qui a suivi sa participation à une émission radiophonique au FM 98,5.
Augmenter les taxes ou les tarifs, c'est la plus mauvaise décision qu'un gouvernement puisse prendre en temps de crise. «Au contraire, il faut donner un peu d'air aux consommateurs pour qu'ils retrouvent confiance», estime Mme Marois.
Depuis quelques années, la Régie de l'énergie du Québec a autorisé Hydro-Québec à appliquer une série de hausses de ses tarifs. Ces majorations cumulatives avoisinent les 20 %. Lundi, Hydro-Québec Distribution a fait parvenir à la Régie une demande d'augmentation de 2,2 % de ses tarifs pour l'ensemble de ses clients. La société d'État a justifié cette demande par des changements comptables.
Jean Charest a indiqué mardi qu'il laissait à la Régie le soin de juger si cette hausse est acceptable ou non. Le chef libéral refuse d'intervenir pour bloquer cette nouvelle hausse de tarifs en dépit du ralentissement économique qui s'annonce.
Politique tarifaire à long terme
Pauline Marois croit que la société d'État devrait se soumette à une politique tarifaire et fournir une indication des hausses à venir sur plusieurs années. «Il faut qu'il y ait de la prévisibilité», a-t-elle dit, La chef péquiste estime qu'il est «agaçant» que les hausses de tarifs viennent à la pièce, sans qu'on sache de quoi sera faite la prochaine demande tarifaire.
En ces temps difficiles sur le plan économique, c'est l'ensemble du gouvernement et des sociétés d'État qui doivent se montrer «raisonnables», estime Mme Marois.
La chef péquiste a toutefois reconnu qu'une augmentation des cotisations à la Régie des rentes ou des tarifs de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) pourraient devenir «inévitable» si la situation de la Caisse de dépôt et placement du Québec s'avère mauvaise. Mais en raison du ralentissement économique, «on peut attendre un certains temps», croit Pauline Marois.


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