Effet désiré..

Manifestations antimonarchie

Effet obtenu..

Tribune libre

Ayant participé à toutes les manifestations antimonarchie à Montréal et Québec en tant que membre du RIN et du RRQ, voici mes réflexions après 36 heures.
Avant de commencer à militer activement, je me disais souvent "quossa donne" et pourtant j'ai continué, je continue, je continuerai tant que mes jambes vont avancer vers le but que mon coeur et ma tête ont déjà ciblé depuis une trentaine d'années.
À chaque fois, je suis surprise de l'effet produit sur les gens qui nous regardent passer, ils nous applaudissent ou un petit coup de klaxon en passant. Le nombre de manifestants augmente sans cesse, que ce soit contre la loi 115 des écoles passerelles, l'exploitation et le vol de nos ressources naturelles, la pollution de notre territoire, contre la monarchie, peu importe les raisons les motivant, les gens s'impliquent de plus en plus.
Ceux dont la rage contre la corruption ou le désir d'être "Maîtres Chez-Nous" dans notre beau pays, ne sont pas descendus vont finir par le faire aussi. Si moi je l'ai fait, alors pourquoi pas eux, ça prend un peu de cran pour une première fois mais après on continue. L'effet médiatique diffusant la propagande défaitiste n'a pas empêché le succès de la soirée de "Cap sur l'Indépendance", la Marche des Patriotes, la manifestation pour un moratoire sur l'exploration/exploitation des gaz de schiste, les Québécois sonnent l'éveil contre l'abus de pouvoir et on ne va pas les lâcher.
Alors oui il y a un effet d'entraînement, comme la saucisse Hygrade, et le plus réjouissant est d'y voir notre jeunesse de plus en plus présente.
La devise des Vigiles du samedi des Loco Locass "nous sommes arrivés à ce qui commence" et celle du RRQ "nous vaincrons" font partie des slogans de nos futures marches pour notre Indépendance Nationale.
Voici une petite anecdote qui s'est passée lors de la manif à l'ITHQ :
Un grand militant du RIN ancien et nouveau a repéré une galerie dans le périmètre de sécurité facilement contournable, je l'ai rejoint, nous étions juste au-dessus du cordon de policiers anti-émeute, déguisés en Robocop, et des pro-Kate/William, très bien positionnés.
Du haut de sa chaire improvisée, ce militant a attiré l'attention de la foule en disant haut et fort..
_ "Ecoutez bien Québécoises et Québécois, Vive le Québec, Vive le Québec libre"
L'euphorie déclenchée chez les antimonarchistes et la colère chez les autres, valait bien cette journée passée sous un soleil de plomb.
Quel plaisir le lendemain à Québec de voir ces mêmes mots survolant le périmètre, belle initiative du RRQ.
Lise Pelletier, Membre du Rassemblement pour l'Indépendance Nationale.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2011

    Quand j'ai parlé de cette situation à un de mes amis, pourtant souverainiste, il a répondu par l'indifférence: "Ça ne change rien à ma vie."
    C'est ce genre d'attitude égoïste qu'il faut combattre, ces gens qui ne voient pas de problème tant que leur confort personnel n'est pas en jeu.
    Nous sommes peut-être encore trop confortables.
    "On n'a pas eu assez de misère, il nous faudrait l'enfer avant de se révolter." (Paul Piché 1977)

  • Antoine Bilodeau Répondre

    6 juillet 2011

    @ M. Cloutier
    [1] Pour 10 personnes qui manifestent, il y en a des centaines et des milliers qui pourront être d’accord avec vous et qui, pour toutes sortes de raison, ne pourront pas y être.
    Effectivement le Québec est vaste et on ne peut éviter les contraintes de lieu et de temps, nous sommes 5 millions de québécois? Environ! Pour 500 à s'y être rendus! Mais nous étions vrai, pas une manipulation comme j'en fais part dans mon texte : Constat d’une bataille, pas d’une guerre ! mais aussi M. Le Hir dans: Un régime dont la légitimité est bien assise n’a pas besoin du soutien de la propagande! pour ne nommer que ces deux là!
    [2] Il y aussi beaucoup de militants souverainistes et nationalistes qui ne se déplaceront pas parce qu’ils s’en foutent et que cela leur passe 6 pieds par dessus la tête. Autrement dit, ils en ont rien à cirer et ne trouvent pas cela important, ce qui ne les empêche pas par ailleurs d’être de bons militants.
    S'ils se «foutent» de tout, je m'excuse, mais ils ne sont pas pour l'indépendance du Québec car ils contribueront à lui nuire. Or, nuance, s'ils ne sont pas engagés, cela peut être pour plusieurs raisons, ils seront alors neutres favorables ou, il s'éveilleront à la cause, un jour, et devieindront engagés, il nous faut donc être inclusifs!
    [3] Il y en a beaucoup d’autres qui n’aiment pas la chicane publique. Cela leur fait peur. C’est comme cela. A moins que, comme en Grèce et en Espagne, leur sécurité économique quotidienne soit menacée, ils ne se déplaceront pas.
    C'est vrai, certains ont été marqués par les coups de matraque en 2009 ou avant, pendant leur enfance. La peur reste le fléau des hommes. Mais une crise comme pour la Grèce ou l'espagne, nous y sommes presque, avec la chute imminente du capitalisme économique étasunien.
    [4] Il y en a aussi qui pensent qu’il faut être polis avec la visite.
    Ceux-là n'ont pas compris la mascarade qui se joue sous leur yeux et s'ils attendent après les médias pour s'informer, ils seront bernés.
    [5] Il y a en d’autres qui les aiment bien, ces jeunes gens, qui essaient d’être de leur époque pour démontrer que la monarchie change. Ils regardent cela comme un spectacle.
    Ou lou lou qu'ils sont choux? Le Glamour? Il y a sûrement des gens qui s'y vouent coeur, corps et âme, mais c'est un peu futile et très dangereux, selon moi.
    [6] Ce n’est pas simple que cela. Mais une chose est sûre : ceux et celles qui veulent manifester, qu’ils y aillent. J’ai aucun problème avec cela.
    Qu'est-ce qui n'est pas simple? Alinsky l'a démontré dans ses recherches, dans un combat politique, il y deux «clans» deux «adversaires» qui s'opposent et un nombre passablement important, selon le cas, de neutres qui suivent des préférences ou non. Un formation a été donnée par la coalition Cap sur l'indépendance à ce sujet. Je vous invite à me contacter si vous désirez plus d'informations à ce sujet.
    L'idée, dans le fond, c'est de choisir ou on se trouve. Pour le Québec, contre, ou ni l'un ni l'autre.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2011

    Chère Lise Pelletier,
    mes salutations les plus fraternelles.
    Et avec mon admiration pour ta force de caractère et ton action qui sont conformes à tes convictions.
    Tu as tellement raison.
    Robert Barberis-Gervais, 6 juillet 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2011

    [1] Pour 10 personnes qui manifestent, il y en a des centaines et des milliers qui pourront être d'accord avec vous et qui, pour toutes sortes de raison, ne pourront pas y être.
    [2] Il y aussi beaucoup de militants souverainistes et nationalistes qui ne se déplaceront pas parce qu'ils s'en foutent et que cela leur passe 6 pieds par dessus la tête. Autrement dit, ils en ont rien à cirer et ne trouvent pas cela important, ce qui ne les empêche pas par ailleurs d'être de bons militants.
    [3] Il y en a beaucoup d'autres qui n'aiment pas la chicane publique. Cela leur fait peur. C'est comme cela. A moins que, comme en Grèce et en Espagne, leur sécurité économique quotidienne soit menacée, ils ne se déplaceront pas.
    [4] Il y en a aussi qui pensent qu'il faut être polis avec la visite.
    [5] Il y a en d'autres qui les aiment bien, ces jeunes gens, qui essaient d'être de leur époque pour démontrer que la monarchie change. Ils regardent cela comme un spectacle.
    [6] Ce n'est pas simple que cela. Mais une chose est sûre : ceux et celles qui veulent manifester, qu'ils y aillent. J'ai aucun problème avec cela.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2011

    Oui Lise,
    J'ai aussi été à Québec et j'ai dégusté le «sprint» de la police de Québec prise de court à la porte Saint-Louis.
    Pour ce qui est du RRQ, ils ont aussi un autre devise qui est une phrase de Bourgault : «L'indépendance n'est pas une récompense, c'est un effort!»
    Lise, tu est une grande militante, une batante, et des gens comme toi il en faut plus au RIN, plus au Québec! C'est ceux des générations qui m'ont précédés qui ont posés les bases du combat pour le pays du Québecque nous menons.
    À eux merci, et continuons le combat!
    Ensemble nous allons réussir, unis nous vaincrons!
    Antoine Bilodeau, membre du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN)