Après l'annonce de la volonté de dissoudre le gouvernement catalan par Madrid, 450 000 personnes sont descendues dans les rues de Barcelone pour afficher leur refus de cette mesure et la libération des indépendantistes.
Le chef du gouvernement espagnol a annoncé le 21 octobre la destitution de l'exécutif catalan de Carles Puigdemont et la convocation d'élections régionales, afin de reprendre le contrôle de la Catalogne au bord de la sécession. Mariano Rajoy a ainsi demandé au Sénat de lui confier la faculté de dissoudre le Parlement catalan au nom de l'article 155 de la Constitution, afin de convoquer des élections dans un délai maximum de six mois.
Immédiatement après cette annonce, une foule immense s'est rassemblée dans les rues de Barcelone pour défendre le respect de l'autonomie de la région et la libération des indépendantistes arrêtés. Notre correspondant sur place a pu se rendre compte de l'ampleur de la mobilisation, la foule était en effet si compacte qu'il lui a été impossible de rejoindre la tête du cortège.
450 000 se sont rassemblées selon les chiffres de la police municipale.
Si les hélicoptères de la Guardia Civil ont été hués, la police catalane, a elle bénéficié des applaudissements des activistes.
Le président du gouvernement catalan, qui a participé à la manifestation, a annoncé qu'il prendrait la parole à 21h le 21 octobre pour commenter le recours de Mariano Rajoy à l'article 155 de la Constitution espagnole, qui permet la dissolution du gouvernement catalan et la suspension de l'autonomie.
A l'heure actuelle, Mariano Rajoy a toutefois assuré que ni «l'autonomie catalane ni la gouvernance autonome [n'étaient] suspendues», afin de tenter de rassurer la population catalane. Il entend selon ses dires, destituer «les personnes qui ont placé ce gouvernement hors la loi», en faisant voter des lois contraires à la Constitution espagnole et au statut d'autonomie de la Catalogne.
Si le Sénat approuve les mesures demandées par Mariano Rajoy, le Parlement catalan continuera de siéger jusqu'à sa dissolution, sans toutefois pouvoir élire un nouveau président de gouvernement.