Ma confession de fin d’année

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Terrible erreur ! La gauche québécoise préfère vivre dans le déni plutôt qu'affronter le réel

Quand j’étais enfant, ma grand-mère, avec son sens unique de l’humour, me disait qu’une bonne confession de fin d’année n’avait jamais tué personne!


Et elle avait raison. Ça libère l’esprit et nettoie l’ardoise pour la nouvelle année qui se profile à l’horizon.


Et donc, pour honorer cette tradition héritée de ma grand-mère, voici la mienne pour 2017.


***


En tant que politologue et chroniqueuse politique, je me confesse d’avoir sombré volontairement dans le déni face à Donald Trump.


Je m’explique ( et je suis très sérieuse).


Une fois passé le choc initial de son élection surréaliste à la présidence du pays le plus puissant de la planète (et notre voisin), comme beaucoup de gens médusés de par le monde, j’ai tout d’abord suivi tout ce qui se disait, s’écrivait et se rapportait sur le nouveau président fou des États-Unis. Comme si je regardais un accident, il m'était impossible d’en éloigner le regard ne serait-ce qu’une seule journée.


Puis, à mesure que les semaines passaient, la fascination morbide face à cet accident de l’Histoire cédait peu à peu le pas à une nausée devenue perpétuelle.


C’est à ce moment-là, je le confesse, que j’ai résolu de ne plus y porter attention. Pour le dire avec un brin d’ironie, l’ignorer devenait une question de santé mentale et intellectuelle.


J’ai donc «tiré la plogue», comme on dit, sur Donald Trump et sa ribambelle de clowns éjectables. Entre autres retraits, j’ai donc dû cesser de regarder CNN et Fox News. Pour tout dire, c’était comme une forme salutaire de désintox politique.


Je n’étais tout simplement plus capable de me taper leurs interminables «panels» de blabla incessants sur Trump et chacun de ses gestes et de ses tweets, surtout ceux postés tard le soir...


C’était tout simplement devenu TROP. TROP de vide. TROP de formules répétitives et lassantes. TROP de désinformation. TROP de Trump. TROP de trop.


Évidemment, j’ai pu le faire parce que la politique américaine n’est pas mon domaine d’études ou d’expertise. Bref, c’est un luxe que j'ai pu m'offrir.


Bien sûr, il m'arrive parfois de faire des petites rechutes. Surtout quand il s’agit du combat de coqs entre Trump et l’autre fou de la Corée du Nord, mais je me soigne rapidement.


Bref, j’attends patiemment la prochaine élection présidentielle et me croise les doigts pour que le cauchemar trumpien ne soit enfin qu’un mauvais souvenir.


En attendant, sans CNN et Fox News, je me porte à merveille...