Liza Frulla aspirée dans un scandale politico-financier

Corruption libérale - FIER - CDP - etc...

Michel Hébert - Des millions devant servir à créer des emplois au Saguenay et au Lac Saint-Jean ont abouti dans des entreprises de la région de Montréal appartenant à des libéraux.

Le Fonds d’investissement régional Boréal (FIER) destiné à soutenir l’économie du Royaume a fait sept de ses huit investissements dans des entreprises de Longueuil, de Brossard, de Montréal ou de Saint-Eustache, etc.


Plusieurs de ces entreprises appartiennent, en tout ou en partie, à des libéraux notoires comme Pietro Perrino, ancien directeur du camp du Non et ex conseiller de Jean Charest.

Les opérations financières ont été faites au vu et au su du conseil d’administration d’Investissement-Québec-FIER où siègent notamment Jean Sébastien Lamoureux, et ex député libéral et ancien collaborateur de Monique Jérôme-Forget, et Lisa Frulla, ex-ministre libérale et vedette du Club des Ex à Radio-Canada.

Cette affaire, qui risque de tourner au scandale, a éclaté à l’Assemblée nationale aujourd’hui, quand le député péquiste François Legault a révélé que les investissements du Fonds d’investissements régional Boréal n’avait pas servi à soutenir l’économie du Royaume.

«Dans la société en commandite Gestion FIER-Boréal du Saguenay–Lac-Saint-Jean, il y a trois administrateurs. Le premier, c'est Pietro Perrino, que le premier ministre connaît très bien, qui reste à Laval. Le deuxième administrateur, c'est Valier Boivin, un autre que le premier ministre connaît bien, qui reste à ville Mont-Royal. Et le troisième, c'est Gilbert Grimard, vice-président du Parti libéral, qui est le seul à rester au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Selon Investissement Québec, il faut que la majorité des membres du conseil d'administration des FIER proviennent du milieu régional, pas du milieu libéral, du milieu régional», a déclaré le député Legault, devant des libéraux abasourdis.

Le FIER Boréal a, entre autre, investi 300 000 $ dans ZoomMed, une entreprise de Brossard dans laquelle le tandem Perrino-Boivin détient des blocs de 650 000 et de 400 000 actions. Scénario similaire à Saint-Eustache où la compagnie Ranaz, dans laquelle Perrino a 72 000 actions, et Boivin 191 000, a reçu 630 000 $ du FIER-Boréal. Au total, six millions ont été dépensés, dont seulement 750 000 $ à Saint-Prime. Les deux tiers des sommes investies sont des fonds publics. Plus de 65 nouveaux emplois ont été créés, mais pas un seul au Royaume, selon des documents officiels.

«Celui qui est supposé de suivre ce qui se passe dans les fonds régionaux, c'est Investissement Québec FIER. Savez-vous qui sont les personnes qui dirigent Investissement Québec FIER? Jean-Sébastien Lamoureux et Liza Frulla», a lancé le député Legault, en imposant le silence.

Coincé, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a d’abord répété nerveusement que les FIER étaient des entreprises indépendantes. Finalement, à bout d’arguments, il a demandé à Investissement Québec de faire des «vérifications».

Ces révélations tombent mal pour Jean Charest qui vient tout juste d’assouplir les règles afin de permettre à des ministres de son cabinet de faire des affaires avec le gouvernement. Pauline Marois lui a vainement demandé de revenir sur sa décision.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé