L’anglais intensif en 6e année est un autre leurre électoraliste libéral. En 2015, une fois l’implantation de ce programme complétée, seuls les francophones québécois apprendront l’autre langue du pays de façon intensive et obligatoire. Pendant ce temps, dans les écoles anglaises, from coast to coast, aucun élève ne sera obligé d’apprendre ainsi le français de façon intensive. Même au Québec ! Comme si les francophones n’étaient pas déjà largement plus bilingues que les anglophones du pays…
La 6e année est une année de transition, une année charnière pour les élèves. Tous les élèves des écoles françaises du Québec sortiront du primaire avec comme ultimes souvenirs six mois vécus presque uniquement dans la langue de Stephen Harper. 400 heures sur 450 en anglais : ça marque les consciences. Durablement.
De leur côté, de nombreux parents ont l’esprit tout pénétré par l’obsession du tout-à-l’anglais. En faisant pression sur les commissions scolaires, ils sont en passe de réussir à en imposer l’obligation à ceux qui préfèrent croire aux vertus du statu quo, qui n’est pas rien, tout de même : de la 1e année du primaire à la dernière année du cégep, plus de 1 000 heures sont consacrées à l’anglais… D’ailleurs, les Québécois obtiennent déjà les plus haut taux de réussite aux épreuves ministérielles d'anglais langue seconde, toutes matières confondues.
Avis aux professeurs de 6e année : le meilleur moyen de protéger les 1200 postes de professeurs titulaires que le programme d’anglais intensif fera disparaître, c’est de voter pour les partis qui promettent de l’abolir, conseil qui s’adresse aussi bien sûr aux parents inquiets.
Leurre électoraliste libéral
Tribune libre
Jean-François Vallée91 articles
Jean-François Vallée est professeur de littérature québécoise et française au niveau collégial depuis 1995. Son ambition de pédagogue consiste à rendre les étudiants non seulement inf...
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Jean-François Vallée est professeur de littérature québécoise et française au niveau collégial depuis 1995. Son ambition de pédagogue consiste à rendre les étudiants non seulement informés mais objectivement fiers de la culture dans laquelle ils vivent. Il souhaite aussi contribuer à les libérer de la relation aliénante d'amour-haine envers leur propre culture dont ils ont hérité de leurs ancêtres Canadiens français. Il a écrit dans le journal Le Québécois, est porte-parole du Mouvement Quiébec français dans le Bas-Saint-Laurent et milite organise, avec la Société d'action nationale de Rivière-du-Loup, les activités de la Journée nationale des patriotes et du Jour du drapeau.
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