Les travailleurs de l'aérospatiale sonnent l'alarme

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Une situation qui va encore se détériorer dans la prochaine année

QUÉBEC - Depuis le début de l'année, le Québec a perdu 2350 emplois dans le secteur de l'aérospatiale. Un important syndicat estime que 10 000 autres emplois sont à risque d'ici 2020 si rien n'est fait pour inverser la tendance.
L'Association internationale des machinistes et travailleurs et travailleuses de l'aérospatiale (AIMTA), qui compte 15 000 membres au Québec, a lancé mercredi un appel aux chefs des partis fédéraux en campagne pour qu'ils se commettent sur cet enjeu.
«Des milliers de travailleurs et leurs familles [...] risquent de voir leur vie bouleversée si aucun plan crédible n'est mis sur la table», a affirmé David Chartrand, coordonnateur québécois de l'AIMTA.
Si le Québec demeure un leader en aérospatiale, avec 203 entreprises qui emploient plus de 44 500 personnes, l'industrie est en perte de vitesse alors que 2350 emplois ont été éliminés en 2015.
Depuis avril, trois employeurs majeurs de la région de Montréal, soit Bell Helicopter, Bombardier Aéronautique et CAE, ont annoncé des centaines voire des milliers de suppressions d'emplois, soit 350 pour Bell Helicopter, 1750 pour Bombardier et 350 pour CAE.
Selon M. Chartrand, «des jours sombres sont à prévoir au Québec» si aucun plan cohérent n'est élaboré pour rivaliser avec ceux d'autres pays tels que les États-Unis, la France, le Brésil et le Mexique.
«(Ces pays) sont très agressifs dans leur démarche pour attirer des emplois et des investisseurs», plaide-t-il.
L'an dernier, le secteur de l'aérospatiale a représenté des ventes 13,8 milliards $ pour le Québec. Il s'agit du premier secteur d'exportation de la province, alors que 80 % de la production est exportée.


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