Les négociations sur l’immigration se poursuivent entre Québec et Ottawa

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Ottawa devra plier ou se résoudre à une confrontation avec Legault

Les réunions se multiplient entre le ministre de l’Immigration du Québec, Simon Jolin-Barrette, et ses homologues fédéraux.


Ce jeudi, à Québec, le ministre Jolin-Barrette aura un autre tête-à-tête avec le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc. Les deux hommes se sont rencontrés, en compagnie du ministre fédéral de l’Immigration Ahmed Hussein, à Ottawa, mardi dernier. Les deux gouvernements avaient aussi convié leurs fonctionnaires respectifs à une rencontre de négociation vendredi dernier.


La promesse de la diminution des seuils


Le gouvernement Legault maintient sa promesse électorale de réduire les cibles d’immigration de 50 000 à 40 000 personnes par année. Québec doit faire vite pour s’entendre avec Ottawa, puisqu’il doit présenter son plan de réduction d’ici le 11 décembre.


La tâche est considérable, mais le ministre LeBlanc écarte, pour le moment, tout affrontement Ottawa-Québec sur la question. «On va essayer de trouver une façon de collaborer, c’est ça l’objectif des deux gouvernements, a affirmé le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales à l’émission de Mario Dumont. [...] Nous allons comprendre les plans du gouvernement du Québec, mais nous voyons beaucoup, beaucoup d’occasions de collaborer avec eux autres. Nous avons parlé, par exemple, des programmes de travailleurs étrangers temporaires à qui on souhaite donner la chance, surtout en région au Québec, d’avoir une voie vers la résidence.»


La difficulté de réduire les cibles


Parmi les trois catégories de nouveaux arrivants, Québec a la responsabilité de son immigration économique alors qu’Ottawa a la compétence de la réunification des familles et de l’accueil des réfugiés.


Le fédéral verse 490 millions $ à Québec pour l’accueil des immigrants.


À Ottawa, une personne proche du dossier indique que le fédéral a peu de marge de manœuvre. Dans la classe des immigrants réfugiés, Ottawa, qui doit respecter ses engagements internationaux, devrait trouver une province d’accueil aux réfugiés qui n’auraient plus leur place au Québec. Pour ce qui est de la réunification familiale, Ottawa acceptera difficilement d’avertir les immigrants qu’ils devront attendre deux ou trois ans avant d’être réunis avec les autres membres de leur famille.


Les ministres LeBlanc et Jolin-Barrette reprendront les discussions plus tard cette semaine.


Ottawa promet de travailler étroitement avec le gouvernement Legault sur les enjeux chers aux Québécois. Sur les réseaux sociaux, le ministre québécois de l’Immigration se disait optimiste à la suite de sa rencontre avec ses homologues fédéraux, mardi dernier. Simon Jolin-Barrette n’a plus que quatre semaines.