Les libéraux se partagent l'assiette au beurre

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À pleines mains !

(Québec) Aucun des députés du parti gouvernemental ne touche que le salaire de base d'un élu à l'Assemblée nationale. Tous les libéraux de l'aile parlementaire ont droit à une rémunération additionnelle de fonction.

Un relevé émanant de l'Assemblée indique que les 70 députés de Philippe Couillard ont droit à un supplément basé sur une tâche spécifique. Ils sont loin d'accaparer toutes les primes. Des 30 péquistes représentant une circonscription, 22 y ont droit. La moitié des caquistes (11 sur 22) en bénéficient.

Pour toucher ce complément, s'ils sont au pouvoir, ils occupent un poste de premier ministre, de ministre ou d'adjoint parlementaire. Le ratio pour la formation gouvernementale n'est pas inédit.

L'an passé, le Parti québécois, qui avait remporté le pouvoir en 2012, voyait tous ses 54 députés encaisser un tel supplément, avait souligné Le Soleil. Ce n'est pas toujours le cas. Mais presque.

Lorsqu'il a accédé à la tête du gouvernement, en 2003, le libéral Jean Charest avait écarté de son cabinet le vétéran Pierre Paradis. Il avait aussi refusé de lui accorder une fonction ajoutant à sa rémunération.

Le député de Brome-Missisquoi était le seul de 75 libéraux à en être privé. Les observateurs y voyaient l'effet d'une vieille rancune. Dans le gouvernement de Jean Charest, un autre perdra aussi tout ajout à sa paye : Thomas Mulcair, maintenant chef à Ottawa du Nouveau Parti démocratique, en avait été délesté après que le premier ministre libéral l'eut chassé de son cabinet ministériel, en 2006.

Fonctions diverses

Outre les postes ministériel et d'adjoint parlementaire, les primes sont notamment accordées à la fonction de président de séance, de président ou membre d'une commission parlementaire ou encore, par exemple, responsable de discipline au sein d'un caucus ou encore de membre du Bureau de l'Assemblée nationale. Les chefs de partis reconnus à l'Assemblée nationale font partie du groupe.

Le salaire de base d'un élu est de 89 960 $. Il est majoré, à titre d'exemple, de 94 458 $ pour le chef du gouvernement; de 67 463 $ pour un ministre; du même montant pour le chef de l'opposition officielle (Stéphane Bédard, pour le PQ); de 31 483 $ pour le chef de la seconde opposition (François Legault pour la CAQ); ou, au bas de l'échelle, de 13 493 $, pour un président de séance ou un membre du Bureau de l'Assemblée nationale.

Notons que les prestations de retraite auxquelles a droit un élu sont basées sur la rémunération totale et incluent les primes de fonction, indique la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances.


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