Tous derrière PKP !

Les jeux sont faits

Vigile le répète depuis le début

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Il n'y a jamais eu d'autre choix que PKP dans cette course, et il est pathétique que ses adversaires ne s'en soient pas rendus compte dès le départ

Les jeux sont faits. Le dernier débat des candidats à la direction du Parti Québécois s’est clos jeudi soir dernier avec la certitude, en ce qui concerne Vigile du moins, que Pierre Karl Péladeau sera le prochain chef de la formation destinée à mener le Québec à sa salutaire indépendance nationale.

Rien de nouveau sous le soleil, nous diront les fidèles lecteurs de Vigile et ils auront raison. Notre soutien était acquis à Pierre Karl Péladeau dès la première heure, et nous n'avons jamais douté une seule minute de l'issue.

L’enjeu est désormais clair et sonore pour le futur chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec et pour tous ceux qui voudront bien se jeter corps et âmes dans la lutte; ou nous assumons nous-même notre destin national ou nous disparaissons à petit feu, victimes hébétées et sans lendemains du suprématisme anglo-saxon et de ce pays «sans bon sens» appelé Canada, comme l’a déjà si bien qualifié le regretté cinéaste Pierre Perreault. Nous avons le choix de nous laisser euthanasier sans mot dire ou de nous lever, forts de cette «volonté de puissance», comme l’appelle de tous ses vœux ces derniers temps Victor-Lévy Beaulieu dans la mouvance de son prodigieux «666 Friedrich Nietzsche».

«Il est minuit moins une», écrivait avant-hier sur le remarquable site Indépendantes.org Nicole Hébert. Et «justement, poursuivait-elle avec les mots justes, à « minuit moins une », il y a urgence de foncer avec le meneur plutôt que de couler le navire de l’intérieur.»

Et le meneur, nous le connaissons maintenant. Le temps n’est plus au «chamaillage». Bernard Drainville l’a compris en se retirant de la course devant le caractère inéluctable de la victoire de PKP. Drainville, cet homme de causes, cet homme de combat, a ainsi démontré une fois de plus, par ce geste qui fut sûrement pour lui un énorme sacrifice personnel, une compréhension remarquable des enjeux politiques de l’heure. Saluons sa lucidité et son courage.

En choisissant ainsi l’avancement de son parti et de la lutte nationale, Bernard Drainville ne s’est pas effacé; il s’est inscrit dans ce qui s’en vient. D’aucuns ont voulu l’enterrer, lui et sa Charte. Ils ont failli lamentablement. Le débat de jeudi a démontré clairement que l’idée d’un Québec laïque est irrémédiablement liée au projet national républicain. Le coup de chapeau de Pierre Karl Péladeau jeudi soir à Bernard Drainville n’était pas anodin; il n’était pas empreint de légèreté. Le futur chef du Parti Québécois a clairement fait sentir que son collègue avait sa place sur son vaisseau amiral. « Nous allons bâtir un pays laïque, égalitaire, juste et prospère», a-t-il clamé dans ce langage que n’aurait pas renié Bernard Drainville.

Par contre, Martine Ouellet et Pierre Céré n’ont pas été à la hauteur des attentes lorsqu’ils ont tronqué le débat d’idées (un espace où ils avaient pourtant démontré une certaine aisance et de l’originalité) pour des attaques sous la ceinture qui ont bien trahi leur état de panique dans le dernier droit de la course. M. Céré s’est même fait malgré lui le complice des Libéraux en faisant, en désespoir de cause, bifurquer le débat sur le tempérament parfois bouillant de son rival. En donnant ainsi des munitions à l’ineffable et hargneux Jean-Marc Fournier, il s’est alors discrédité.

Ces deux-là ont-ils vraiment cru qu’ils pouvaient un jour se faire élire premier ou première ministre du Québec et mener notre peuple à l’indépendance? Une chose est certaine, les membres du PQ ne se sont point laissé prendre par ces miroirs aux alouettes.

Quant à Alexandre Cloutier, son approche du vivre-ensemble et ses promesses à l’emporte-pièce nous ont laissé un goût amer. «De la vieille politique», comme disait Mme Ouellet. Dire comme il l’a fait que la laïcité n’était pas son combat, c’était s’aboucher au dogme multiculturaliste canadien, à cette antithèse pernicieuse du vivre-ensemble. Voilà une posture qui est bien loin de celle de l’indépendance nationale; voilà une posture qui se marie hélas trop bien à celle que nous, les indépendantistes, combattons depuis toujours, la posture canadian et trudeauiste qui veut faire des Québécois - ce peuple fondateur - une minorité parmi tant d’autres, des mineurs à vie en somme. Je n’ai pas cru M. Cloutier jeudi soir lorsqu’il a condamné le multiculturalisme canadien. C’était trop peu trop tard.

C’est une ère nouvelle qui commence et les Libéraux le savent trop bien. Incapables d’affronter Pier Karl Péladeau sur le terrain des idées et des politiques, terrorisés par sa prise de pouvoir à la tête du PQ, ils s’enfoncent dans les bas-fonds de la couardise pour tenter de l’écarter. Faire diversion est leur seul crédo, l’illustration de leur vacuité. Le premier round est déjà prévu lors de la commission parlementaire qui doit étudier le rapport quinquennal du commissaire à l’éthique et à la déontologie des élus, Jacques Saint-Laurent. Ils auront beau dire, Philippe Couillard et son sbire Jean-Marc Fournier cherchent à soumettre Pierre Karl Péladeau à un tribunal politique. Ils n’ont rien trouvé d’autre. Ils échoueront. Ensuite, ils n’auront qu’un mot à la bouche pour tenter d’effrayer la population: «référendum». Ils en sont réduits à l’arme de la peur; ça ne peut faire autrement que de devenir insignifiant à la longue.

Telle est l’immensité de leur impuissance à contrer celui qui oppose à la petitesse du dogme libéral de l’austérité le projet enlevant et fabuleux de préparer le rendez-vous de tout un peuple avec son Histoire.


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9 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    18 mai 2015

    @ Gaston Carmichaël :
    En me concentrant sur mon graphique mais sans formule, une dizaine de minutes avant l’annonce du résultat vendredi soir, mes prédictions étaient en % Pierre Karl Péladeau 60, Alexandre Cloutier 25 et Martine Ouellet 15. PKP a obtenu 57,6, Alexandre 29,2 et Martine 13,2.
    Début avril, un sondage Léger donnait pour les répondants s’étant dit pro PQ 59 à PKP, 13 à Alexandre, 9 à Bernard Drainville, 4 à Martine. Reste 15 % à autres réponses. J’avais vu mais je n’avais pas sous les yeux ce vendredi.
    J’ai d’abord opté pour PKP plus que 50 %, il dominait depuis novembre. J’ai accordé 12 points de plus à Alexandre pour sa montée soutenue au cours des dernières semaines et sa deuxième position rapprochée en fin de course. J’aurais dû mettre 5 de plus. J’ai accordé le reste à Martine, Bernard et Pierre Céré s’étant retirés.
    Aléatoire ? Pas à l’extrême, plutôt inspirant.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2015

    J'aime bien le fait que vous souligniez avec raison le but et la raison d'être de cette course à la chefferie qui est en fait d'élire le futur premier ministre du Québec. Il n'y a personne qui a ce panache sauf PKP. Il est impossible de prendre au sérieux les Cloutier et Ouellet dans ce rôle si important. D'ailleurs il est primordial de voir le potentiel des candidats dans ce rôle et la réponse est très claire depuis le début. PKP!!!
    Merci de le mentionner de si belle façon.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2015

    @M. Lachance:
    Ce genre de statistique est tellement manipulable par toutes sortes d'instruments technologiques, qu'en faire l'interprétation devient extrêmement aléatoire.
    On s'en reparle vendredi soir.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2015

    @J-P Bélisle:
    Justement, ce matin, je cherchais à savoir comment s'était passé le rassemblement de PKP au National. Heureusement que j'ai vu votre commentaire, autrement je serais resté sur ma faim.
    J'ai cherché sur le site internet de R-C. On parle bien de Céré, mais rien sur PKP au National.
    Puis, j'ai feuilleté Le Droit d'Ottawa-Gatineau (Gesca). On a une page entière pour couvrir le Comiccon à Ottawa, mais rien sur PKP au National.
    Finalement, j'ai feuilleté Le Devoir. J'ai dû me rendre à la page B8 (dans la section Culture) pour trouver une chronique de Stéphane Baillargeon intitulé "PKP, les journalistes et la politique". Peut-être qu'il en parle, me suis-je dis. Donc, je me tape cette chronique.
    Il débute par une référence à Adolph Hitler (???). Puis, après un long détour, il en vient à son vrai sujet: PKP. D'abord, il s'accorde un petit plaisir:
    «Pierre Karl Péladeau a beau contrôler beaucoup de tuyaux, il lui reste encore à les remplir avec des idées capables de renouveler une formation exsangue qui semble de plus en plus confirmer la prédiction sur sa disparition probable avec la génération qui le porte depuis cinquante ans. M. Péladeau devra aussi faire mentir ceux qui le décrivent comme un colérique imprévisible étant lui-même son pire ennemi. Cette part d’ombre ne semble pas connue du grand public. M. Péladeau doit une bonne partie de son enviable notoriété populaire à sa famille, mais aussi à sa compagne, Julie Snyder, avec laquelle il se mariera bientôt. En fait, il doit surtout sa réputation à la couverture extrêmement favorable que les médias de Québecor ont accordée au couple depuis 20 ans. Julie Snyder est devenue elle-même un personnage politique, par exemple en s’impliquant dans la lutte pour la socialisation du risque entourant la procréation assistée. Depuis que Québec a retiré les crédits d’impôt à sa maison Productions J, elle ne se gêne d’ailleurs pas pour se dire victime d’une vendetta libérale.»
    Il conclu sa chronique en nous parlant du rassemblement de PKP au National:
    «Ce couple surpuissant semble aussi capable de restimuler l’engagement des artistes pour leur cause. Certains sont allés vendredi au Théâtre National (rempli seulement aux trois quarts) pour un rassemblement festif organisé par les PéladeauSnyder. Elle coanimait le rallye de fin de campagne auquel ont participé quelques artistes, dont certains vieux de la vieille, Paul Piché et Marjo notamment. Cent un artistes, dont plusieurs jeunes, ont signé il y a quelques jours une lettre de «reconnaissance» à l’apport de Pierre Karl Péladeau à la culture. La pétition est stratégiquement parue pendant la campagne à la chefferie. Il faut au moins un peu se méfier des artistes en politique…»
    Je rappelle qu'il s'agit d'une chronique culturelle...

  • Robert J. Lachance Répondre

    11 mai 2015

    J’ai suivi depuis novembre cette course, vue des métriques et analytiques d’Alexa, un pourvoyeur d’information de la demande sur Internet.
    Pierre Karl Péladeau a été très en demande dès fin novembre mais n’a vu augmenté celle-ci par la suite que modestement. Martine Ouellet et Bernard Drainville s’en sont bien approchés, à peu près également, mais en sont restés à grande distance.
    Parti dernier en demande, même derrière Pierre Céré, Alexandre Cloutier a presque rejoint PKP au rang mondial trimestriel. Au rang mensuel canadien, Alexandre devance Pierre Karl. Autrement dit, plus d’internautes ont recherché ses pages que celles de PKP le mois dernier courant.
    Une course n'est jamais terminée tant qu'elle n'est pas finie.
    C’était une course à la chefferie trop loin d’une élection. Ce sera à reprendre après avril 2017.
    [Un graphique vaut 1000 mots
    ->https://laqueste.wordpress.com]

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    10 mai 2015

    Grand Rassemblement Pierre-Karl Péladeau au théâtre Le National, le 9 mai 2015
    PKP : Je commencerai avec une citation de Xavier Dolan :
    « Il n’y a pas de limite à notre ambition, à part celle que nous nous donnons et celle que les autres nous donnent. Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. »
    Merci Xavier Dolan !
    Cette citation aurait pu être de mon père qui m’a enseigné que lorsque nous recevons beaucoup, nous avons le devoir de donner. Mon père qui m’a appris également que pour réussir, il faut savoir rassembler. Elle aurait aussi pu être de Julie qui n’a jamais appris ce que veut dire « abandonner » mais qui sait ce qu’il faut d’amour, d’efforts et de sacrifices pour aller au bout de ses rêves.
    Cette citation aurait pu être de vos parents, de vos grands-parents... et de tous ceux et celles qui, après 400 printemps et autant de luttes, nous ont légué le sens du devoir, de la solidarité et du courage.
    Je veux faire la souveraineté et l’indépendance pour enrichir les québécois. Nous voulons construire un pays français, égalitaire, laïque, prospère et durable. Pour y arriver, nous devons retrouver le goût de la victoire.
    Je vous offre ma vision, mon leadership et ma capacité de réussir. Le 15 mai, accordez-moi votre appui. Il nous faut un mandat clair et fort. Jetez-moi le meilleur de vous-même et je vous promets qu’ensemble, nous réussirons à nous donner un pays !

    Peu avant, Bernard Drainville, accueilli sous un tonnerre d'applaudissements des militants qui scandaient "Bernard! Bernard! Bernard!", déclarait:
    On s’est fait une promesse pendant cette course au leadership : tous candidats confondus, on s’est promis que lorsque la course s’arrêtera, la marche reprendra. C’est une belle promesse; il y a des promesses d’amour, il y a des promesses de fidélité, mais nous tous ensembles, les candidats, les militants, les membres, les indépendantistes, on s’est fait une promesse de Liberté.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2015

    «Première étape : Créer l’émulation autour de l’élection massive du Bloc Québécois, comme viennent de le comprendre les Écossais (en nous imitant)»
    Dimanche, le 24 mai prochain, Mario Beaulieu tiendra son [assemblée d'investiture dans la circonscription de la Pointe de l'Île.->https://www.facebook.com/events/958673190831304/]
    Ça fait quatre ans que les fédéraleux répètent aux québécois que le Bloc est mort, et qu'il faut passer à autre chose. Le moment est venu de leur donner la réplique.
    Il faut faire de cet investiture de Mario Beaulieu un rallye national pour crier haut et fort "The Bloc is Back!". J'invite donc tous les vigiliens à BLOQUER le 24 mai sur leur agenda.
    PKP a gaffé quand il a déclaré que le Bloc était inutile à Ottawa. Heureusement, il semble avoir compris quand on lui a expliqué les véritables enjeux. Il s'est donc rétracté publiquement.
    Pour paraphraser un américain bien connu, "I have dream..."
    Imaginez le nouvellement élu chef du PQ (que ce soit PKP ou un/une autre), se présenter à l'investiture de Mario Beaulieu accompagné de toute sa députation.

  • Fernand Lachaine Répondre

    10 mai 2015

    Les jeux sont faits depuis le début: Tout à fait.
    Maintenant, il faut inscrire ces jeux dans l'histoire, c'est-à-dire en votant pour PKP entre mercredi et vendredi de cette semaine (13 et 15 mai).
    Là est notre responsabilité première.
    Fernand Lachaine

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 mai 2015

    " le projet enlevant et fabuleux de préparer le rendez-vous de tout un peuple avec son Histoire."!
    Première étape: Créer l'émulation autour de l'élection massive du Bloc Québécois, comme viennent de le comprendre les Écossais (en nous imitant)