Les forces et les limites de la convergence

Tribune libre

L’un des sujets qui a retenu le plus l’attention des participants au grand rassemblement des États généraux sur la souveraineté du Québec qui s’est tenu dans la Capitale nationale le 6 avril 2013 est sans contredit la notion de convergence des idées de laquelle les 650 souverainistes présents ont été invités à discuter.
Comme moyen de parvenir à cette convergence, les partisans présents ont mis sur pied trois chantiers dont, entre autres, celui de la préparation d’une constituante qui sera appelée à devenir la future constitution d’un Québec indépendant. À mon avis, la convergence, que le dictionnaire définit comme « le fait de tendre vers un même but ou un même résultat », citant en exemple « la convergence des efforts », représente un atout majeur dans l’élaboration d’une constituante qui servira de pierre angulaire pour les étapes ultérieures.
Toutefois, je ne crois pas que cette convergence d’idées réussira à elle seule à mobiliser les souverainistes à la réalisation d’un Québec indépendant…et c’est là qu’elle atteint ses limites. Selon moi, il faudra aller au-delà d’une convergence idéologique et parvenir à bâtir des alliances stratégiques entre les partis souverainistes.
À cet effet, même si les représentants de ces divers partis ont répété leur détermination et leur volonté à travailler ensemble à la promotion de la cause de l’indépendance du Québec, j’apporterais un bémol important à cet engagement, en ce sens que le représentant du PQ, Alexandre Cloutier, ajoute du même souffle que c’est en se ralliant au Parti québécois que la cause de l’indépendance atteindra son objectif.
En résumé, je dis oui à la convergence des idées tout en ajoutant que cette démarche devra inclure une démarche qui englobe des alliances stratégiques entre les partis, ce à quoi le PQ, pour l’instant, de toute évidence, ne semble pas disposé…C’est à suivre!

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2013

    On ira en élection dans un avenir rapproché. S'il n'y a pas convergence. lors de cette élection toute proche, la victoire du PLQ est assurée.Avec un nouveau leader. En fait, les résultats de la dernière élection, pour le PLQ, leur donnaient une victoire morale.
    Contrairement à nous, indépendantistes, les libéraux, malgré leur traversée du désert, sont restés unis.
    Pour ma part, si le PQ(ou tout autre parti indépendantiste) ne prend pas le pouvoir, j'abandonnerai.
    Ce n'est pas vrai que je vais revenir sur VIGILE pour discuter du sexe des anges de l'indépendance, si le PLQ reprend le pouvoir! Et, sans convergence, en ce qui me concerne, je suis sûr que le PLQ reprend le pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2013

    L'indépendance pour notre Québec correspond à l'amour pour nos enfants:les deux sont inconditionnels.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2013

    Pour compléter sur "la convergence". Michel David dans LE DEVOIR:
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/375214/les-divergences-nationales
    "La confiance en soi est sans doute une belle qualité, mais il faut prendre garde à ne pas verser dans l’arrogance.
    Tout le monde reconnaît la vivacité d’esprit et le sens de la formule de M. Aussant, mais le mordant avec lequel il s’en prend continuellement au PQ n’est pas de nature à faciliter les rapprochements. À l’entendre, ses anciens collègues du PQ ne sont qu’une bande de carriéristes accrochés à leur limousine, dont les prétentions souverainistes sont simplement une coquetterie intellectuelle, voire une véritable imposture."
    Et David continue avec André Frappier de QS. Frappier est un ex-candidat du NPD:"dépendantiste" à Ottawa, pis de temps en temps indépendantiste à Québec. Je cite David:
    "Ceux qui espéraient trouver plus d’ouverture à la convergence chez Québec solidaire ont dû déchanter en entendant les propos tenus lundi par son porte-parole, André Frappier. Selon lui, « le PQ a plus de convergence avec la CAQ et le Parti libéral ». Le mois prochain, les délégués au congrès de QS devront se prononcer, mais le message envoyé par M. Frappier était très clair : pas question de « renforcer le PQ dans ses politiques antisociales ».
    En quelques minutes, M. Frappier en était rendu à dénoncer l’union monétaire que le PQ voudrait former avec le reste du Canada le jour où le Québec deviendra souverain. Cela promet"
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    Conclusion: C'est qui "les vrais indépendantistes"? Dans la région de Québec où la CAQ et les Conservateurs règnent en force, ça va être beau: un candidat PQ, un candidat QS, un candidat ON..pis pourquoi pas un candidat PI, pis un candidat du nouveau parti "Québec mon pays".Et j'oubliais les Verts.