(Québec) La militante et auteure Djemila Benhabib a profité d'une table ronde au Salon international du livre de Québec, samedi, pour livrer une charge à fond de train contre les approches trop «légères» de Philippe Couillard et de Justin Trudeau face à la menace djihadiste.
Constamment applaudie par le public, fort nombreux à s'être déplacé pour assister à cette table ronde sur le thème du djihad, Mme Benhabib a utilisé une bonne partie du temps qui lui était consacré pour interpeller les différents ordres de gouvernement. Elle a accusé les premiers ministres Justin Trudeau et Philippe Couillard d'aborder la montée «de l'islam politique» et radical «avec légèreté».
«La première responsabilité, à mon sens, d'une femme ou d'un homme politique, c'est de nommer le mal. Aujourd'hui, c'est l'islam politique qui assassine, au nom d'un dogme, au nom d'une interprétation particulière de la religion. La première responsabilité c'est de nommer le mal, et ensuite c'est de mettre en place des stratégies contre la montée de cet islam politique», a-t-elle affirmé en entrevue au Soleil, après la table ronde.
Selon Mme Benhabib, qui parcourt le Québec d'un bout à l'autre pour faire la promotion de son nouveau livre et pour donner des conférences, il y a un décalage entre les actions posées par les gouvernements et les inquiétudes des citoyens.
«Il y a un fossé entre cette population et nos élites, trop souvent complaisantes par rapport à l'islam politique», a-t-elle dit. «Lorsqu'on a les yeux tournés vers l'Europe [attentats de Bruxelles et de Paris], on ne peut qu'être inquiet. La question c'est : quoi faire pour ne pas que ça vienne chez nous, quoi faire pour continuer d'avoir la tranquillité que nous avons? Je ne vois pas nos gouvernements poser des gestes.»
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