Les conséquences politiques du putsch raté
Le putsch raté contre Pauline Marois a déjà fait place à d’autres centres d’intérêts dans les journaux, la vie continue. Mais en admettant que la poussière de ce triste épisode soit retombée, quelles seront pour le PQ et Mme Marois, et pour les conjurés les conséquences prévisibles de cet échec? Ces conséquences sont tellement lourdes que certains vont jusqu'à nier qu'il y ait eu conjuration ou putsch.
Commençons par les conjurés, leur situation est plus prévisible. Il faudra tout d’abord nommer ceux que nous connaissons. Gilles Duceppe, bien entendu, Bernard Landry, malheureusement, des représentants du monde syndical, les Laviolette, Dubuc et autres militants syndicaux, Louise Beaudoin, et finalement, au moins deux vigiliens bien en vue qui se sont inspirés récemment de The Gazette pour parler du zonage agricole de l'île Bizard. Il y en avait sûrement d’autres, Bernard Landry ne s’est pas lancé dans cette aventure sans sonder le terrain au niveau du Conseil national. On peut faire la chronique des événements comme les média l’ont rapporté, mais il me semble évident que Gilles Duceppe ou Bernard Landry ne seraient pas pas allés aussi loin sans s’assurer d’un minimum d’appuis.
Je comprends la rage des anti-Marois contre La Presse au lendemain de la publication de sa manchette anti-Duceppe. Je peux comprendre aussi qu’ils accusent Mme Marois (voir: "A qui profite le crime" de Pierre Cloutier), mais examinons d’un peu plus près cette affaire du point de vue de La Presse. Je prends pour acquis qu’un quotidien appartenant à Paul Desmarais veuille non seulement la défaite, mais la destruction du PQ. Imaginons un instant qu’en tant qu’éditeur de La Presse, le clan Marois vienne vous voir avec le dossier rendu public contre Duceppe. Si j’avais été éditeur de La Presse, ce n’est pas le samedi que j’aurais lancé mon dossier contre lui. J’aurais plutôt attendu que Duceppe se lance contre Mme Marois, avec l’appui de Bernard Landry, j’aurais donc attendu que tombent les masques au PQ et que se fassent connaître tous les partisans de Duceppe. Et si j’avais compris que Duceppe allait l’emporter, j’aurais attendu au lendemain de sa victoire pour torpiller le nouveau chef du PQ, détruisant à jamais ce parti. Et si les appuis de Duceppe ne lui permettaient pas une victoire décisive contre Mme Marois, j’aurais alors lancé le brûlot, divisant de belle façon la famille péquiste.
Ceci illustre deux choses. Tout d’abord, il est loin d’être évident que Mme Marois ait fait le coup contre Duceppe. Elle n’avait pas les moyens de dicter au journal ni quand ni comment il devait sortir contre lui. Mais bien pire, nous voyons quel risque ont couru les conjurés avec leur complot d’amateurs : le PQ aurait pu pratiquement éclater si La Presse avait pu mieux jouer ses cartes. Et c’est ici qu’il faut examiner les conséquences pour les conjurés du geste qu’ils ont posé.
Pour Bernard Landry, c’est une bien triste fin de carrière. Il a été un bon ministre des finances, un poste important et qui n’est pas de tout repos. Il a milité au PQ depuis sa fondation. Et il aurait fini par faire un premier ministre meilleur que Lucien Bouchard et Jean Charest. Mais après avoir plongé le PQ dans une crise de leadership en démissionnant sur un coup d’orgueil, il vient comploter contre ses successeurs et met en péril le parti pour satisfaire son insondable vanité. Il croit comme d’autres que c’est Mme Marois qui a manigancé contre lui au congrès, en 2005. J’ai déjà démontré que Bernard Landry n’avait que lui à blâmer pour ce qui lui est arrivé en 2005.
Finir sa carrière en dénonçant comme il l’a fait la gouvernance souverainiste est indigne de lui et vient entacher une carrière dont il aurait raison d’être fier. Critiquer la démarche de gouvernance souverainiste deux jours après le Conseil national n’est guère qu’une échappatoire pour ne pas totalement perdre la face dans la conjuration contre Mme Marois. Comme militant indépendantiste de longue date, il connaissait la date du dernier Conseil national. Dans ces conditions, lancer son épitre deux jours après sa clôture, c’est un peu tard, c’est le moins qu’on puisse dire. L’année dernière, M. Parizeau a tenté de rendre acceptable la gouvernance, avant son adoption par le congrès, sans succès. Il est crédible, lui, quand il la critique; d’autant plus que les moyens utilisés pour ignorer ses commentaires ne péchaient pas par excès d’élégance. Mais Bernard Landry arrive un an trop tard, et avait annoncé son épître dans un contexte où il était facile de comprendre qu’elle devait contribuer à évincer Pauline Marois.
En ce qui concerne Gilles Duceppe, il dit ne pas avoir de plan de carrière, et c’est tant mieux, sa carrière bat de l’aile. Je ne comprends pas son geste. Il se prête à une conjuration, et à la dernière minute, il écrase. Les accusations de La Presse semblaient graves, mais il était le premier à savoir qu’il avait parfaitement le droit de faire ce qu’il a fait. Ce n’est donc pas parce qu’il avait peur de perdre un million qu’il s’est retiré, comme certains l’ont affirmé, car il savait bien qu’il était innocent. Mais en agissant comme il l’a fait, il prête flanc au doute. Gilles Duceppe connait sans doute bien les auteurs de cette fuite dans les médias. Bien des gens pourraient croire qu’ils lui ont passé ainsi un message du genre : « Tiens-toi tranquille mon Gilles, tu sais ce que nous avons contre toi, alors reste chez toi ». Au mieux, comme semble le croire RBG, il a profité de l’occasion pour se retirer. Mais lui aussi handicape lourdement sa carrière, et pendant un bon moment, il devra effectivement profiter de sa retraite. Sa carrière n’est pas terminée, il pourra encore rendre service, mais aujourd’hui nul ne sait quand ni comment.
En ce qui concerne les acteurs du monde syndical, les Laviolette, Dubuc et autres R. Parent, ils souhaitaient rapprocher le PQ du monde syndical. Plusieurs prises de position du PQ les ont heurtés, et ils voient bien une perte d’influence de la mouvance syndicale au PQ. Ce n’est certes pas en se vantant d’être le poignardeur dans le dos de Mme Marois et en revenant couvert de honte au PQ que Laviolette et ses amis vont y renforcer leur position, au contraire. Laviolette a au moins le mérite d’avoir fini par avouer le mauvais coup qu’on préparait à Mme Marois. Ils ont échoué, et vont devoir tenter de réparer les pots cassés. Mais en attendant, il serait surprenant qu’ils aient l’oreille de Mme Marois, qui est maintenant perçue comme ayant tenu tête à un important groupe de pression et qui va pouvoir lui imposer sa ligne de conduite.
Et nos vigiliens ? Aux lecteurs qui se demandaient pourquoi en même temps deux anti-Marois s’intéressaient à la résidence de Mme Marois, vous avez la réponse. Le dossier a plus de dix ans, et deux personnes s'y intéressent en même temps sans avoir grand chose de neuf à présenter. Curieux hasard ! Ils étaient dans le coup et tentaient de se rapprocher des nouveaux dirigeants du PQ. On voit quel genre de respect pour les statuts du parti québécois ils ont. On voit jusqu’où ils sont prêts à aller pour se débarrasser de Mme Marois. On voit aussi quel respect ils ont des règles sacro-saintes et des membres. C’est triste, mais ils vont devoir aller travailler avec d’autres indépendantistes comme J.M. Aussant. Malheureusement, leur image de conjurés va les y précéder, et ils auront l’influence que M. Aussant voudra bien leur laisser. À sa place, je les aurais à l’œil. Il me semble du genre à être capable de se donner tout seul un programme indépendantiste, et on va voir de quel bois il se chauffe s’il accueille des putschistes dont le moins qu'on puisse dire, c'est que leur sens de l'éthique laisse à désirer.
Le PQ l’a échappé belle, la conjuration aurait pu lui faire bien mal si La Presse avait joué ses cartes autrement. Il lui fallait se donner une image d’unité au dernier Conseil national, et n’en déplaise aux putschistes, il a réussi. Mais rien n’est gagné pour lui. Par contre, après avoir évité ce piège, il peut raisonnablement croire que rien n’est perdu. Mme Marois ressort grandie de cette épreuve. Elle a dit et redit qu’appuyée par les membres, forte de leur confiance au dernier congrès, elle restait. Il faut maintenant s’attendre à la voir reprendre du poil de la bête dans l’opinion. Et au moment où le vrai Legault est en train de commencer à dégringoler, ça n’augure rien de bon pour la CAQ. J’ai déjà écrit que Legault irait haut dans les sondages, pour mieux retomber ensuite. Je ne le croyais pas à ce point gaffeur, de sorte qu’il a déjà amorcé son ressac. Mme Marois peut maintenant rêver qu’elle réussira à se faufiler entre lui et Charest. Et pour ceux qui croient aux sondages, je rappelle qu’au début de la campagne électorale de 2003, celui qui menait dans les sondages, c’était Mario Dumont, qui allait finir bon dernier.
Si ça se produisait, j’en connais qui auaient l’air fin. Après avoir réussi à faire porter le débat sur Pauline Marois plutôt que sur ses politiques, et rien que sur elle, il deviendra d’autant plus difficile de lui faire préciser davantage sa gouvernance souverainiste, qui risque de devenir ainsi la nième version du beau risque ou de l’étapisme. Il va nous falloir redoubler d’efforts pour que ce concept abstrait nous conduise à l’indépendance, avec une chef qui va pouvoir imposer sa ligne à tous les dissidents.
Beau gâchis, Messieurs les conjurés. On aurait dû aller beaucoup plus loin dans la réorientation du programme comme on l'a tenté à travers la publicité péquiste récente, qui ne parlait plus de constitution "provinciale" mais uniquement de la Constitution d'un Québec souverain qu'on pourrait soumettre au peuple par référendum. Mais comme il fallait abattre Pauline Marois d’abord et avant tout, on ne pouvait plus discuter sereinement et positivement du programme et des façons d'en faire un programme clairement et simplement indépendantiste. Mme Marois a amorcé certaines clarifications à ce chapitre, mais il faudrait aller plus loin, et c’est elle et elle seule qui va décider de ça maintenant. Le pouvoir d’influence de tous les intervenants a diminué considérablement ces derniers jours.
Sans parler de celui de Vigile, qui risque de se marginaliser encore davantage avec la censure de Bernard Frappier à l’égard de ceux qui ne suivent pas sa ligne éditoriale. Il n’y a pas que Luc Archambault qui ait été victime, je l’ai été aussi. Encourager la publication d’articles hystériquement anti-Marois et censurer les autres ne va certes pas rehausser la crédibilité de Vigile !
Louis Champagne
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11 commentaires
François Ricard Répondre
16 février 2012Pour faire bref, M. Champagne, vous nous demandez de prendre le beau risque Marois.
Après celui de René Lévesque, je n'ai plus le goût des beaux risques.
Navré.
Stéphane Sauvé Répondre
13 février 2012A mettre en exergue en éditorial pour que les Champagnes, Barberis et autre de ce monde comprennent enfin:
"On ne demande pas à un peuple accablé, égorgé par les lois de sa propre maison occupée par les bourreaux collaborateurs, ce qu’il désire à coups de référendum trafiqués.
Regardez ce peuple dans les yeux et vous saurez quoi faire. Il ne parle pas, mais il crie au-dedans comme un enfant." Jean
Serge Jean Répondre
13 février 2012Bonjour.
Je crois que le parti Québécois n’a pas trop de leçons à faire sur le ‘’putschage’’ quand on sait que ce parti héberge encore trois reliques déshonorantes, de ce qui fût le bûcher de l’assemblée nationale contre monsieur Yves Michaud.
Des gens qui commettent des choses pareilles ne peuvent plus réclamer la faveur du peuple.
De toute manière complot ou pas , on s’en fiche pas mal , c’est le peuple que nous attendons avant de monter à bord de son vaisseau.
Le jour où le peuple se décidera à prendre sa boussole et son sextant pour la libération complète de son pays, tous monteront à bord, babounage, rancœur peu importe, c’est la destination qui prime avant toute chose, et c’est la destination qui accordera l’orchestre naturellement.
Mais voilà, le vaisseau que nous offre le Parti Québécois est un itinéraire sans boussole sur l’indépendance du peuple. Sortez l’information, et vous verrez que le peuple n’aura pas besoin de référendum pour savoir quelle direction prendre.
C’est lui le maître de la maison et c’est lui le dernier informé sur ses affaires . Quelles affaires? LES VRAIS AFFAIRES! SES AFFAIRES!
En attendant nous regarderons tranquillement de la rive partir ce vaisseau sans boussole prendre la mer pour aller s’enfoncer dans les brouillards infestés de requins et de vaisseaux pirate. Un vaisseau pas de boussole ne va jamais très loin; dommage tout de même.
Je ne vois qu’une mutinerie pour sortir tout le monde de l’impasse des camisoles de force. Si il y a quelque chose qui presse c’est bien celà.
On ne demande pas à un peuple accablé, égorgé par les lois de sa propre maison occupée par les bourreaux collaborateurs, ce qu’il désire à coups de référendum trafiqués.
Regardez ce peuple dans les yeux et vous saurez quoi faire. Il ne parle pas, mais il crie au-dedans comme un enfant.
Jean
Archives de Vigile Répondre
13 février 2012Arrêtez de faire du millage là-dessus, monsieur Champagne.
Ça n'ajoute rien au débat de fond sur la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance souverainiste et cela nous fait perdre notre temps.
Vous avez votre Pauline pour les prochaines élections et la population en disposera.
Qui vivra verra.
Pierre Cloutier
Marcel Haché Répondre
13 février 2012«Mais bien pire, nous voyons quel risque ont couru les conjurés avec leur complot d’amateurs : le PQ aurait pu pratiquement éclater si La Presse avait pu mieux jouer ses cartes. ». Louis Champagne.
Vous avez tout à fait raison. Ce n’était pas, et ce n’est pas plus maintenant. ni O.N. ni le P.I. ni Q.S. qui sont visés par nos ennemis-- ces partis comptent pour négligeables--c’est le P.Q. qui était visé et qui le demeure. Qu’elle gagne ou qu’elle perde la prochaine élection, on remerciera Pauline Marois de s’être tenue debout. Elle n’aura mis à sac ni le parti ni la Cause. Pour reprendre l’expression même de Landry : elle n’aura mis à sac ni le parti, ni la patrie.
Quant à mon Gilles, l’ex du Bloc, s’il se fait écoeurer maintenant, c’est très précisément par les partis avec qui il a déjà cru pouvoir faire alliance à Ottawa, alors pourtant que sa position sur l’échiquier politique au Québec était au zénith et lui commandait de jouer safe. Libéraux OU conservateurs alors au gouvernement, à Ottawa, quelle importance pour la Cause qu’il était censé défendre ?
Le P.Q. devrait ajouter un autre mot à sa liste noire de mots à ne plus utiliser. Des mots comme « référendum », simplement prononcé, font s’éloigner une partie de l’électorat. Il peut et il devrait maintenant se méfier comme de la peste l’utilisation de mot « alliance ». S’il utilisait pareille langage, l’alliance électorale par exemple, le P.Q. s’apercevrait douloureusement qu’une arme semblable, cela pourrait se retourner contre lui aussi sûrement que l’ « Alliance » (ratée) s’est finalement retournée contre mon Gilles.
Pour le meilleur ou pour le pire, la gouvernance souverainiste péquiste, toute chouverainiste qu’elle puisse être, doit subir le test électoral. C’est impérieux. Ce n’est pas seulement une bonne idée, la gouvernance souverainiste, c’est la seule qui reste qui permette de prendre le Pouvoir à brève échéance, qui puisse sortir les indépendantistes de leur isolement annoncé par la chorale de nos ennemis, confirmé même par beaucoup de ses amis, les souverainistes et les indépendantistes les plus purs et les plus durs, même ceux de Vigile.
L’avenir de la Cause ne doit pas ressembler à l’avenir politique personnel de Gilles Duceppe. Cette question étant maintenant réglée en grande partie, celui-ci ne sera pas #1. Quand même…quel #2 il pourrait être encore, bientôt…Je rêve bien sûr.
Je rêve, parce que je crois simplement que l’indépendance vaut bien plus pour Nous que Gilles Duceppe et Pauline Marois, et même Vigile.
Il est encore temps. Tout juste. Wak….
Roger Kemp Répondre
13 février 2012Bravo monsieur Champagne.
Votre analyse est percutante, dommage que monsieur Savoie ne l'ait pas compris. Comme vous le dite dans votre texte, le PQ malgré tout sort grandit de cette saga. Comme vous le précisez, on va enfin se pencher sur les offres de services des partis politiques et se donner, du moins je l'espère, l'objectif de congédier Jean Charest et son parti à la gouvernance provinciale.
Il faut taper sur le clou qu'une élection se fait sur les offres de services et non sur la popularité des chefs. Et lorsqu'on regarde les offres c'est certainement celle du Parti Québécois qui est celle pouvant répondre aux besoins réels de la population et qui peut déloger les libéraux. Accomplissons ensemble cette première mission, après on travaillera à se donner un pays à notre image. L'accession à l'indépendance passe d'abord par la prise du pouvoir par un parti souverainiste.
Roger Kemp, Trois-Rivières
Stéphane Sauvé Répondre
13 février 2012Monsieur Champagne,
Je souhaite que vous ayez raison et que comme vous dites que Madame Marois puissre "reprendre du poil de la bête dans l’opinion". Mais pour qu'elle reprenne du poil de la bête avec moi et plusieurs de mes proches, j'aimerais qu'elle clarifit la question d'influence de son époux, Sirois et Desmarais sur sa "dites" gouvernance souverainiste.
Avec la force et le passé de Desmarais, et à la lecture du livre de JF Lisée "Dans l'oeil de l'aigle", je ne serais pas du tout surpris que les tentacules de Powercorp soient agrippées aux leviers de commandes du PQ. Je souhaite me tromper mais pour l'heure, il y a trop de fumée pour que le feu ne soit pas pris quelques parts au PQ.
Pour le reste, tentative de putch ou pas, parlez-en à vos voisins, ami, et famille et grattez plus loin. Vous constaterez que Madame Marois ne passe pas pour de nombreuses raisons dont vous ne parlez pas dans votre billet.
Enfin, je ne demande pas mieux que de déserrer les dents par rapport à Mme. Marois et réaliser que j'étais dans la paranoia. Si Mme. Marois gagne les prochaines élections, et qu'elle est aussi intègre et sans influence que plusieurs le disent, nous serons alors plus près d'un pays que jamais. MAIS si ce n'est pas le cas, disons que l'opposant aura réussi un coup de maître mettant presque échec et mat notre projet d'un Québec un pays.
Rhéal Mathieu Répondre
12 février 2012J’ai reçu des informations qui me disent que ce sont des cadres du BQ passés au NPD avant la campagne électorale du 2 mai 2011 qui auraient raconté en détail à la direction du NPD comment le BQ se finançait.
Sous toute réserve, il serait question de l'ex-président de l'association du Bloc québécois de la circonscription d'Hochelaga, Maxime Bellerose et de l'ancien attaché politique de l'ex-député bloquiste Réal Ménard, Benoît Demuy.
http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2011/2011/04/29/004-bloc-dissidence-lettre.shtml
Ensuite, la direction du NPD (Québec) aurait coulé ça à La Presse.
Rappelez-vous que Thomas Mulcair était l’avocat d’Alliance Québec...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Mulcair.
Pas besoin de chercher plus loin.
Je pense que La Presse avait ça dans ses tiroirs depuis plusieurs mois.
N’importe quoi pour semer la zizanie dans le camp indépendantiste. Et ça marche à tout coup. Il y a toujours quelques grands patriotes prêts à faire flèche de tout bois pour tirer dans le dos des chefs. Mais ils n'ont rien à dire contre le pillage de l'État.
Rhéal Mathieu.
Archives de Vigile Répondre
12 février 2012Vous êtes tordu M. Champagne quand vous dites « Si ça se produisait [la victoire du PQ], j’en connais qui auraient l’air fin. Après avoir réussi à faire porter le débat sur Pauline Marois plutôt que sur ses politiques, et rien que sur elle, il deviendra d’autant plus difficile de lui faire préciser davantage sa gouvernance souverainiste, qui risque de devenir ainsi la nième version du beau risque ou de l’étapisme. Il va nous falloir redoubler d’efforts pour que ce concept abstrait nous conduise à l’indépendance, avec une chef qui va pouvoir imposer sa ligne à tous les dissidents. »
Mme Marois est là depuis longtemps, elle a travaillé pour repousser les débats le plus tard possible pour étouffer les idées. Et vous nous dites que les anti-Marois sont responsables de retarder le débat ?? C’est tordu, c’est malhonnête, voilà un procédé odieux, M. Champagne. Les gens comme moi, au contraire, font tout pour que le PQ sorte de son immobilisme. Si le PQ gagnait les prochaines élections, plus rien ne pourrait être fait pour le faire évoluer, pour qu’il travaille résolument à l’indépendance. Tout le monde sait cela, c’est le gros bon sens. Vous dites « Le pouvoir d’influence de tous les intervenants a diminué considérablement ces derniers jours. ». De qui riez-vous M. Champagne, quand donc le PQ a-t-il seulement écouté ses militants plutôt que le petit groupe rapproché des conseillers du chef ?
Les gens comme vous, André Vincent ou Robert Barberis-Gervais ne semblent pas comprendre la chose suivante : même si le PQ devient populaire et gagne les prochaines élections, ça ne change pas notre sentiment à nous les anti-Marois. Le PQ au pouvoir, avec Pauline Marois comme chef, ce n’est pas une bonne chose pour notre avenir.
Pour vous, MM. Vincent et Barberis-Gervais, le PQ au pouvoir, c’est le but, la priorité, voire la finalité. Vous voulez gagner le pouvoir avec le PQ, peu importe ce qu’il est, ce qu’il fait et ce qu’il promet. Il semble bien que pour vous c’est magique, si on a le pouvoir, c’est gagné.
Non, ce sera perdu, perdu pour 20 ans. Lisez mes derniers textes, le PQ nuit à notre émancipation.
**********
Je ne comprends pas cette obstination à comparer par exemple Bernard Landry et Pauline Marois. Landry a plusieurs défauts, M. Barberis-Gervais a raison quand il relève que Landry n’a pas su défendre Parizeau lors d’un débat des chefs avec Charest. En effet, ce fut très très décevant, ce défilement de Landry, ou cette perte de moyens, c’était révélateur de l’homme, de la relative profondeur de sa pensée indépendantiste.
Pauline Marois fait ce genre de maladresse chaque mois, les québécois la connaissent ainsi, les indépendantistes aussi. Il est difficile de percevoir en elle une quelconque pensée indépendantiste, toute sa carrière, ses déclarations, ses positions et ses actes, et son jugement en plus, tout ça le démontre bien. On peut bien rêver que, dans un débat des chefs, Mme Marois démolisse Charest en moins de deux. On peut bien rêver que le PQ soit élu majoritaire aux prochaines élections, ça ne changera rien quant à notre émancipation, parce que ces gens n’y comprennent rien. Le PQ ne nous voit pas mourir alors nous continuerons à mourir.
Archives de Vigile Répondre
12 février 2012Toutes ses histoires tordues démontrent bien à quelle hauteur se situe le PQ : les bas fonds. Cette formation a fini par perdre le peu de crédibilité qui lui restait. À voir avec quelle volupté est décrite ce compte rendu sordide, imaginaire ou pas, stimule la méfiance et le mépris du commun des mortels envers ce parti.
Archives de Vigile Répondre
12 février 2012Merci monsieur Champagne. Je suis présentement sous haute surveillance ; après avoir publié « Lettre à mon ami Vigile », voilà qu'on me censure de nouveau à propos d'un texte qui ne fait que répondre à des questions que Pierre Cloutier m'a posé en commentaire.
Ce texte n'est ni plus ni moins personnel que ceux que Cloutier écrit avec tant de hargne parfois, et pourtant, après trois tentatives, Vigile ne publie toujours pas.
André Vincent