J’ai toujours été fasciné par les bagarres au hockey.
Pourquoi des comportements qui nous paraissent inacceptables dans la vie de tous les jours sont-ils tolérés dans un match de hockey ?
Le fait de porter des patins et d’évoluer sur la glace nous donne-t-il tous les droits ? Même celui d’attaquer physiquement une personne ?
LA PLUME ET LE GLAIVE
On peut poser la même question en ce qui a trait à la politique.
Le fait d’avoir été élu donne-t-il le droit de dire n’importe quoi à propos de n’importe qui ?
Je parle bien sûr des propos diffamatoires tenus par Catherine Dorion à propos de Denise Bombardier, Lise Ravary, Sophie Durocher, Mathieu Bock-Côté, Éric Duhaime, Jeff Filion, la « gang de Radio X » et moi.
Affirmer que les écrits et les paroles de tel ou tel commentateur sont directement responsables de meurtres ou de massacres est une accusation grave. Très grave.
D’ailleurs, avez-vous remarqué ? Ces liens de « causalité » et de « responsabilité » entre la plume et le glaive, le micro et le fusil, ne s’appliquent qu’à la droite, jamais à la gauche.
Quand des journalistes ont demandé à Gabriel Nadeau-Dubois s’il ne se sentait pas responsable des actes violents (et il y en a eu plusieurs) commis par des têtes brûlées lors des manifestations du printemps 2012, celui-ci n’a pas seulement répondu « non », il était offusqué qu’on lui pose la question !
Quoi ? Moi ? Responsable de ces actes de vandalisme ? Mais voyons, vous n’y pensez pas !
Mais dès qu’un fou entre dans une mosquée et fait couler le sang de musulmans innocents, on se presse au portillon pour pointer du doigt les commentateurs qui, ô enfer et damnation, ont déjà osé critiquer l’islamisme.
Comme si les journalistes qui ont dénoncé la complaisance de l’Église catholique envers les pédophiles étaient directement responsables de la tentative d’assassinat d’un prêtre à l’oratoire Saint-Joseph...
David Suzuki est-il responsable des attentats commis par les terroristes verts ?
JE DIS ÇA, JE DIS RIEN
Les propos tenus par Catherine Dorion sont odieux. Mais la principale intéressée va-t-elle s’excuser ?
Non.
Car on ne s’excuse pas, à Québec solidaire ! On insinue les pires accusations, on laisse sous-entendre les pires choses, mais on ne s’excuse jamais.
Prenez la lettre ahurissante que Manon Massé a fait paraître le 8 mars 2018. Elle laissait sous-entendre que si les chefs « mâles » du PQ, du PLQ et de la CAQ « refusaient de débloquer des budgets adéquats pour lutter contre les violences sexuelles », c’est parce qu’ils avaient eux-mêmes des crimes sexuels à cacher !
Ce texte délirant avait été dénoncé par de nombreuses personnes, avec raison. Madame Massé s’est-elle excusée ? Nenni.
Je suis co-porte-parole de Québec solidaire, et on ne s’excuse pas à Québec solidaire !
On lance les pires vacheries, mais on ne s’excuse pas, car on est du côté du Bien !
LES FAUX AMIS
En terminant, les solidaires sont tout énervés parce que la Meute appuie le projet de loi 21.
Pour eux, « qui se ressemble s’assemble ».
Or, qui appuie Catherine Dorion dans sa croisade contre ce projet de loi ?
Adil Charkaoui.