J'ai une admiration sans bornes pour le peuple acadien, sa résilience, sa joie-de-vivre de bon vivant, sa tenacité, son attachement profond à sa culture et à sa langue, sa fierté d'être ce qu'il est foncièrement envers et contre tout. Nos bons amis pourraient donner des leçons de patriotisme à certains Québécois un peu trop ramollis, passifs et ouverts à l'assimilation... Je connais personnellement une fière Acadienne d'Edmunston, la belle Monique, dont j'adore le charmant accent braillon et qui compte pour deux!



Nos cousins, nos frères acadiens célèbrent le 15 août leur "tintamarre" annuel, jour de leur fête nationale. Savez-vous ce qui est frappant lorsqu'on regarde les diffusions à la télé? On s'aperçoit que les Acadiens sont tous... Acadiens!



Pas de tam-tams africains dans le défilé, pas de mariachis mexicains, pas de dragon chinois, pas de parade de mode de femmes voilées pour faire plus tendance. Ils se fêtent eux-mêmes, les Acadiens, tous ensemble.




Peut-on imaginer imaginer de faire atterrir à Bouctouche 150 000 pakistanais en leur déclarant: "vous êtes désormais des Acadiens". Auront-ils jamais le coeur serré à l'évocation du Grand Dérangement? Lutteront-il pour le maintien de la langue française et le droit de vivre en français? Adopteront-ils pleinement le mode de vie et les moeurs acadiens? (Remplacez 150 000 pakistanais par algériens, chinois, turcs, rwandais, etc., avec le même résultat)


La célébration acadienne devrait nous servir d'exemple à suivre au Québec.
Car avec la mentalité multiculturaliste pernicieuse à l’œuvre contre nous, les fiers descendants des Canadiens-français se sont faits dérober leur propre Saint-Jean-Baptiste et doivent désormais se contenter d'occuper un rôle secondaire pour ne pas dire accessoire au sein des diverses communautés ethniques qui prennent de plus en plus de place lors de notre célébration.
C'était la seule fête qui nous était exclusivement consacrée et on nous l'a enlevée... On ne nous permet même plus de se fêter entre nous en tant que peuple à part entière et justement fier de ses origines collectives depuis 10 générations enracinées en cette terre. Un jour par année qui nous serait consacré, est-ce vraiment trop demander?

S'ouvrir à l'autre ne signifie pas s'effacer devant lui ni renier qui l'on est. La fête nationale, c'est pour fêter notre identité propre, pas celle de toutes les ethnies du monde. Et ce sont à ces ethnies à se joindre à la nôtre, pas à nous de diluer la nôtre dans les leurs.


En conclusion, ce qui fait la beauté du peuple acadien, c'est son identité collective soudée qui le rend unique au monde, qui renforce leur désir de perdurer, mais que le morcellement fatidique anéantirait rapidement. Qu'ils nous servent d'exemple. Vive l'Acadie libre!