Legault se contredit sur les paradis fiscaux

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L'arroseur arrosé





BROMONT | François Legault affirme qu’Air Transat n’a jamais créé de filiale dans un paradis fiscal, puis reconnaît ensuite que l’entreprise avait une antenne à la Barbade.


Air Transat a-t-elle eu recours à des paradis fiscaux? «Non, ce n’est jamais arrivé. Jamais», a affirmé le chef de la CAQ lors d’un point de presse à Bromont en marge du caucus présessionnel de son parti à Bromont. Il a plus tard admis que le transporteur aérien a créé en octobre 1996 une société à la Barbade, Transat A.T. (Barbados) Ltd, comme il l’avait déjà déclaré en 2014.


«C’est que ce n’était pas pour faire de l’évitement fiscal, c’était pour utiliser certaines dépenses qui étaient faites en France. Mais ce n’était pas pour payer moins d’impôt ou pas. Et pour le transfert de dépenses, ça n’avait pas fonctionné», s’est expliqué le chef caquiste.


Il a choisi la Barbade parce que c’était «une façon permise de transférer des dépenses qui n’étaient pas déductibles en France parce qu’il n’y avait pas de revenu pour obtenir une déduction». M. Legault estime que ce n’est pas de l’évitement fiscal. «Lorsqu’une entreprise perd des dépenses qui ne sont plus déductibles alors qu’elles devraient l’être, je trouve ça normal qu’on puisse essayer de réduire les dépenses des revenus de l’entreprise», a ensuite ajouté M. Legault.


Irrité


Le chef caquiste souhaitait lancer son caucus sous le signe de l’économie en proposant la création d’un Fonds de relance du secteur manufacturier. Il était visiblement irrité de répondre aux questions des journalistes sur l’usage de paradis fiscaux par Québecor alors que Pierre Karl Péladeau dirigeait l’entreprise, propriétaire entre autres du Journal et du Groupe TVA.


«Je pense que c’est à M. Péladeau de répondre. On est loin des préoccupations des Québécois. Ils sont inquiets de leur pouvoir d’achat, de leur REER qui ne va pas bien. Je veux parler d’économie», a-t-il lancé aux médias.


Ce dernier estime qu’il n’est pas «souhaitable» que les compagnies fassent de l’évitement fiscal. «Ce n’est pas souhaitable. On souhaite que le gouvernement collecte ses impôts. Je ne connais pas la situation de Québecor».




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