Legault aux portes du pouvoir

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Ce n'est pas Legault qui est fort, c'est Lisée qui est faible !





Le sondage Léger publié samedi par Le Journal confirme que la possibilité que François Legault devienne premier ministre du Québec dans à peine 13 mois n’est pas une utopie. Loin de là.


Bien que son parti ait été déclaré cliniquement mort à de multiples reprises, le chef de la CAQ fait désormais flèche de tout bois. Il talonne les libéraux depuis plusieurs sondages et parvient à maintenir un écart qui frôle la marge d’erreur.


Deux éléments me paraissent particulièrement révélateurs. D’abord, la CAQ est première dans les régions à l’extérieur de Montréal et de Québec. Également, les caquistes sont maintenant au coude à coude au deuxième rang avec le Parti québécois dans la métropole. C’est donc dire que la défunte ADQ semble vouloir sortir du cocon de la Capitale-Nationale pour étendre ses tentacules dans différentes régions de la province, voire au pays de Denis Coder­re. N’allez pas penser qu’il y aura un raz-de-marée caquiste à Montréal, évidemment. Mais cela démontre que les idées de François Legault commencent à trouver écho au-delà des fortifications de Québec.


Bémol


Est-ce que ce dernier coup de sonde est positif en tout point pour le chef caquiste ? Pas nécessairement. À commencer par le fait que ce dernier constate assurément que ses récents succès d’estime surviennent au moment où il se fait relativement discret. Nombreux sont ceux qui auront remarqué que M. Legault n’a pas été très présent dans l’espace médiatique au cours du printemps et de l’été. On a décidé de mettre davantage de l’avant l’équipe plutôt que le chef. Une orientation judicieuse, semble-t-il, car la popularité du parti et du chef est en constante progression. N’empêche qu’à l’approche de l’élection générale, François Legault n’aura pas d’autre choix que de montrer sa binette plus souvent. C’est là que nous verrons si les Québécois sont réellement entichés de lui.


L’autre danger qui guette la CAQ est celui de trop bien performer, trop tôt. Treize mois, c’est l’équivalent de trois éternités, en politique. Tout peut changer. Parlez-en à Thomas Mulcair, il en sait quelque chose.


PLQ, PQ et QS


Pour le PLQ, ce sondage a de quoi inquiéter. Malgré de bonnes perfor­mances économiques, le parti de Philippe Couillard semble faire du surplace. Faire du surplace en tête, ce n’est pas si mal, me direz-vous, mais quand même... On sent dans la population une fatigue du pouvoir libéral qui pourrait être fatale pour le premier ministre.


Pour sa part, Jean-François Lisée doit avoir autant hâte au vote de confiance qui l’attend dans deux semaines qu’à un rendez-vous chez le dentiste pour un traitement de canal. Le PQ devra sortir de sa torpeur rapidement.


Et Québec solidaire, dans tout ça ? Eh bien, il semble que l’effet GND aura été de courte durée. Derrière la belle gueule et les beaux discours, il y a un programme politique. Ceci explique cela.




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