Le socialisme, quelle horreur !...

Allons-y voir

Tribune libre

Il est étrange que ce mot fasse peur. On ne parle pas ici de communisme mais de socialisme. En théorie, dans le communisme la société qui pratique ce mode de vie met tout en commun. Toujours en théorie, c’est le système de l’égalité, du non-égoïsme, du partage. C’est un système idéal pour des gens parfaits, une population parfaitement égalitaire. Le problème avec ce système c’est justement que les citoyens d’un pays communistes, peu importe lequel, ne sont pas parfaits. Il y a donc là comme ailleurs, des prises de pouvoir et de l’abus. Je me souviens il y a quelques années, je visitais la Roumanie en auto, un magnifique pays en passant, à l’époque de Ceausescu, le dirigeant communiste. À quelques dizaines de kilomètres au nord de Bucarest, la capitale de ce pays, une petite ville, Sinaia, se logeait dans un vallon au bas de superbes montagnes. Je m’informe pour savoir s’il y avait un bon restaurant dans ce coin et on me dit qu’assez haut, dans la montagne, il y avait un hôtel qui servait des repas et qui était utilisée surtout comme gîte en période de ski l’hiver, Plusieurs monte-pentes jouxtaient cet établissement. En montant la petite route pour s’y rendre, j’aperçois de magnifiques villas, de véritables petits châteaux. Rendus à l’hôtel, pendant le repas, je demande au garçon qui nous servait à qui appartenaient ces villas. Rappelons-nous que nous sommes alors en pleine période communiste où tout le monde doit être égal. Le garçon, à voix basse, en vérifiant que personne ne l’écoutait, me dit que ce sont les officier du parti (unique bien sûr) qui habitent là. Ils n’ont pas en principe de gros salaires mais ils ont la limousine, la villa avec les domestiques et plusieurs autres avantages, donc les riches de la place ! Par contre tout le monde travaille. La population n’est pas riches mais le système offre tout de même des acquis sociaux. À cette époque le Roumanie était un des seuls pays dans le monde à n’avoir pas de dettes. Mais là encore, dans ce pays supposément égalitaire, certains se graissent la patte.
Dans les pays capitalistes, en principe là aussi, l’entreprise privée suscite l’entrepreneurship, et les citoyens doivent avoir un meilleur niveau de vie, une vie plus agréable, plus de liberté, etc. Nous évoluons actuellement dans un système capitaliste, tout l’occident, en fait. Nous vivons dans une soi-disant démocratie. Les britanniques s’en attribuent la paternité sauf que c’est faux, les grecs anciens l’ont inventé, c’est pourtant connu. Ce que les britanniques ont fait c’est de donner l’illusion de la liberté de la démocratie pour mieux contrôler les populations. On n’a pas, à ma connaissance, de véritable démocratie actuellement sur la planète. Pendant la dite guerre froide entre l’URSS et les USA il y a quelques dizaines d’années, les deux systèmes qui de manière différente exploitaient leurs populations, se contrebalançaient et généralement étaient vivables sauf pour la période de Staline en URSS. Depuis l’effondrement de cette dernière , le capitalisme s’est trouvé comme libéré. Bien sûr il restait des poches communistes comme la Chine, le ViêtNam, la Corée du nord et quelques autres petits pays mais ça laissait aux américains capitalistes carte blanche. Alors il est arrivé ce que nous vivons actuellement, un capitalisme sauvage qui n’a plus de balises, qui écrase ses populations.
J’ai parlé à quelques reprises dans mes textes précédents d’un théoricien de la finance, Milton Friedman, qui a mit, avec l’application de sa théorie, la planète pratiquement à feu et à sang : la théorie de désastre. Certains m’ont trouvé ennuyeux de revenir là-dessus, que j’étais un rêveur loin de la réalité, surtout quand je disais que notre Charest national, le fossoyeur patenté du Québec, appliquait cette théorie au profit de ses ti z’amis financiers et banquiers. Hier, le 7 mai 2009, à la page B 1 du Devoir, dans la section Économie, il y avait un article intitulé : ’’Les banques ont délibérément provoqué la crise’’. Et en sous-titre, ’’Une étude réfute la thèse d’un effondrement imprévu du secteur financier dont elles auraient été victimes’’. Ces conclusions sont survenues après une étude faite par le ’’Center for Public Integrity’’, une organisation américaine de journalisme d’enquête. Comme j’ai expliqué dans d’autres textes, le principe de Friedman est, pour les banquiers et les financiers, de provoquer un désastre, une crise pour ensuite prendre contrôle de la société en rachetant, un à un, les acquis sociaux, les services gouvernementaux et ensuite faire travailler une population démunie à leur service exclusif, pour un enrichissement maximal. Quand j’associe Charest à ces malversations, c’est que, de toute évidence, c’est exactement ce qu’il est en train de faire. Des exemples ? Il est actuellement en voie de tout vendre les services gouvernementaux, un à un comme je disais, avec ses PPP. L’expérience des PPP ailleurs dans le monde a été tentée, ça ne marche pas, ça coûte beaucoup plus cher en fin de compte mais il s’obstine, pourquoi croyez vous ? L’exemple le plus frappant est celui de la santé. Personne ne veut privatiser les hôpitaux. Alors que fait-il ? D’abord le CHUM qui est le summum du ratage sur tous les plans et qui va, inutilement, coûter une véritable fortune en endettement, mais endettement veut dire aussi mainmise des banquiers sur la direction de la nation. Les hôpitaux existants fonctionnent mal, les urgences ont des méthodes de tri aberrantes et des attentes scandaleuses. Actuellement certaines personnes meurent dans ces attentes. Bien sûr il manque du personnel mais le nœud du problème, est l’organisation, la mauvaise gestion, la mauvaise planification. Cela a été dit à plusieurs reprises par des experts du milieu. Pourquoi ça ne s’organise pas ?
Quand la population va être suffisamment dégoûtée de ce système, elle va accepter la privatisation, et voilà le but à atteindre. Donc, créer le désastre pour que le privé reprenne le flambeau, à ses propres profits. Cela veut dire, un système de santé comme aux USA où, si vous n’avez pas d’argent on vous laisse littéralement crever et où les compagnies d’assurances santé privées font leurs choux gras de la misère humaine. C’est ça que vous voulez ? Si on laisse Ali Baba Charest et ses 40 voleurs continuer, c’est là, la direction que nous allons prendre.
Le socialisme, en arrondissant les coins serait, rapidement dit, une voie mitoyenne où l’entreprise privée est permise et encouragée mais avec des balises gouvernementales qui éviteraient d’horribles dérapages dont le capitalisme prédateur nous donne actuellement l’exemple. Des organisations criminelles comme la Banque Mondiale, le FMI et autres organisations au service des banquiers doivent disparaître. Ils prêtent de l’argent certes mais en même temps emprisonnent l’emprunteur et fait crever de faim sa population. Les pays d’Afrique en sont des exemples frappants. De petits pays comme le Québec pourrait tenter de se sortir des griffes des banquiers voraces mais de dangereux petits collabos comme Charest, nous précipitent plus rapidement dans la gueule grande ouverte de ces requins, dont certains sont connus au Québec. Comme j’ai dit déjà, le peuple a le vrai pouvoir mais il faut se tenir ensemble, parler d’une même voix, au-delà de la puante petite politicaillerie à la Charest.
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2009

    Merci Monsieur Parent,
    Et je vous suis reconnaissant pour avoir apaisé quelque peu ma montée le lait.. (rires).
    Sachez que vous avez mon respect et que j'apprécie beaucoup votre plume assurée.
    C'est seulement que ça devient parfois assez lassant que de reprendre sans cesse un débat où les arguments ont été défendus depuis longtemps sur le site national.
    Il faut soit être de mauvaise foi, ou alors, préférer ne pas s'informer...
    Continuer votre excellent travail,
    Sincèrement,
    Christian Montmarquette
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2009

    M. Parent, ce que vous dites des banques est exact.
    Les banques ont délibérément provoqué la crise et vous avez compris leur méthode qui consiste à créer un faux ou vrai problème qui poussera l'opinion publique (grâce aux médias qu'elles possèdent) à exiger des solutions que ces mêmes banques s'empresseront de fournir au bénéfice de leurs intérêts.
    Créer problème - ofrir la solution. C'est leur technique pour imposer des politiques qu'autrement les populations refuseraient.
    Or, l'Union Soviétique fut créée exactement de cette façon à des fins capitalistes :
    http://reformed-theology.org/html/books/bolshevik_revolution/
    Le capitalisme adore les régimes dictatoriaux car ainsi il met la main sur les ressources d'un pays. Les grandes banques supportent les monopoles et les dictatures. Elles financent les guerres et les despotes qui autrement n'auraient pas un sous de la société civile.
    Je suis d'accord avec M. Jean-Louis Pérez que le socialisme cherche le monopole du pouvoir d'État.
    La liberté démocratique doit être assurée pour la société civile. Celà ne veut pas dire que l'État n'a pas son rôle à jouer.
    L'État est lié au territoire dont il représente la possession juridique par cette société civile. C'est le territoire et ses ressources qui sont collectives "communes" et dont l'État sert à assurer le partage et l'accès équitable à sa société civile, ainsi que la protection contre des intérêts étrangers. Tout le reste; éducation, culture, entreprises de services, recherches, développements, etc... doit être laisser libre à la société civile, le seul rôle de l'État étant d'assurer le contrôle contre les monopoles.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2009

    M. Christian,
    Le titre même de mon article en était un de provocation, il est évident que ce n'est pas là l'horreur. De tout temps on a utilisé les mots pour effrayer le bon peuple. Si nous prenons le mot indépendantiste et séparatiste, pour certains, ça veut dire la même dhose, ce qui n'est pas exact. Les fédéralistes utilisent le mot séparatisme ou pour Chrétien séparatisss (culture oblige) parce que ce mot consciemment ou non fait peur, il signifie cassure, brisure, souffrances. Le mot souverainiste ou indépendantiste signifie plutôt la mise en commun de tout ce qu'on a pour s'unir à s'autodéterminer. La nuance est importante.
    Dans les régimes politiques c'est la même chose. Quand la propagande étasunienne et sa fidèle colle-su-cul canadienne nous parlaient et nous parlent encore des pays socialistes, c'est pour provoquer la crainte, celle des "méchants" communistes. Ça n'a rien à voir avec le véritable socialisme. Bien sûr ce mot est en lui-même vague car il a englobé plusieurs types de sociétés; certaines humaines et d'autres plus violentes. Si on avait au P.Q. des dirigeants qui ont des c....(même si c'est une femme) on serait présentement en voie d' écrire notre nouvelle constitution, celle qui nous convient, pas une constitution qu'on nous impose. Une fois écrite, on la propose à la population. Ce serait clair, net les gens pourraient décider d'une manière éclairée s'ils veulent rester à genoux ou adopter la position de l'homo érectus et se lever sur ses deux jambes. Mais non, on préfère gérer la P.Q., la province de Québec.
    Je ne connais pas Q.S. et j'ai vraiment envie de savoir ce qu'il en retourne. Au moins Amir Khadir est consistant, exprime ses idées et les défend, ouvertement , ostensiblement, il ne passe pas son temps à se déguiser en fantôme comme certains autres dirigeants de partis. J'inviterais cependant ceux qui me lisent et les autres à ne pas faire le jeux des fédéralistes dans le choix et la signification des mots, détournés comme on a tenté de détourner notre histoire pour plaire à Ottawa.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009

    Je trouve que Monsieur Perez n'y va pas de main morte pour tenter d'associer Québec solidaire au communisme...
    Depuis 10 ans que j'y milite, il me semble que ça s'saurait...
    À chaque fois que des démagogues parles de Québec solidaire, ils n'en ratent pas une pour tenter de nous démoniser avec cet argument éculé...
    Si vous voulez nous critiquer..
    - Allez-y !
    - Critiquez nos statuts ! - Critiquez notre programme !
    - C'est moi-même qui vous y invite !
    ...Mais de grâce... Partez-donc des faits et de la réalité, plutôt que de vos préjugés...
    Christian Montmarquette
    Références :
    10 mythes sur Québec solidaire :
    Mythe 1 : Parti de communistes
    http://www.quebecsolidaire.net/10-mythes-sur-quebec-solidaire
    Engagements 2008 de Québec solidaire :
    http://www.quebecsolidaire.net/engagements_2008

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009

    Contre le socialisme, liberté démocratique
    Contre le socialisme qui vient de par la nature de la condition humaine à monopoliser le Pouvoir de l’État, forçant par la dynamique de ce même pouvoir et par l’effet sociopolitique concaténant qu’un groupe d’oligarques arrive à contrôler la société, il n’y a qu’un seul système ayant fait ses preuves tout au long de l’Histoire contemporaine : la LIBERTÉ DÉMOCRATIQUE.
    C’est en effet cette même LIBERTÉ DÉMOCRATIQUE qui garantira que la société civile puisse se donner les mécanismes politiques, économiques et culturels appropriés afin de faire face aux fabricants de misère qui toujours voudront imposer des états de goulags et de régimes exterminateurs pour arriver à contrôler de tels systèmes politiques.
    Considérant ces faits, il convient d’ajouter que l’œuvre exhaustive décrivant ces états totalitaristes Le livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression… nous montre comment le socialisme conduit inévitablement au communisme.
    Profitant de la présente occasion, je rapporte ici que lorsque j’écrivais dans le blogue de Québec solidaire (année 2005) pour dénoncer le communisme en donnant de multiples informations pertinentes concernant les crimes commis par les états dits socialistes (parmi ces informations se trouvait cité comme référence le livre ci-haut mentionné), l’on m’avait communiqué que je n’avais plus la possibilité d’entrer dans ce blogue, utilisant cet avertissement très caractéristique des pensées totalitaires : Vous n’êtes pas connecté .
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009

    Un texte très sensé Monsieur. La perfection n'existe pas, et c'est aussi valable lorsqu'on se réfère à un système politique.
    Le socialisme (ou sociale-démocratie) a été et est encore trop souvent associé au communisme de Staline, et les droitistes, néo-libéraux et libertariens utilisent l'amalgame "socialisme:communisme".
    J'avais justement un billet qui se rapproche du sujet dernièrement. Les vidéos sont anglais, je m'en excuse, mais s'il y avait qu'une seule raison d'apprendre l'anglais, je crois que ce serait pour The Daily Show.
    Concernant la sociale-démocratie, je peux confirmer qu'elle fonctionne. Des mots pour la sociale-démocratie sont adaptation, innovation, pragmatisme, réalisme, solidarité, développement, équité, justice sociale, équilibre, saine démocratie, débats...
    Ce n'est pas la première fois que je l'écris, et certainement pas la dernière: le Québec a un immense potentiel, mais il n'est pas développé. On le voit dernièrement alors que les ressources naturelles ne sont pas développées et que l'argent des contribuables va dans les poches des politiciens et hommes d'affaires sans vertu aucune.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2009

    J'abonde Monsieur Parent...
    De plus...
    ...Nombreux sont ceux et celles (et j'en suis) qui affirment que le véritable communisme n'a jamais existé ; mais plutôt des régimes ditactoriaux et totalitaires de type stalinien.
    - Le rappeler n'est jamais inutile.
    Je vous invite au lien ci-dessous
    _______________________
    Christian Montmarquette
    Québec solidaire