Campagne électorale fédérale 2019

Le retour de Gerald Butts

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Tribune libre

On se souviendra qu’il y a à peine cinq mois, le secrétaire principal de Justin Trudeau, Gerald Butts, quittait ses fonctions pour ne pas nuire à son fidèle ami Justin à la suite de son rôle controversé dans l’affaire SNC-Lavalin.


Or, aujourd’hui, malgré les doutes qui pèsent toujours sur lui eu égard à son ingérence auprès de Jody Wilson-Raibould, Gerald Butts refait surface dans la campagne électorale du PLC de 2019. Il n’en fallait pas davantage pour que les partis d’opposition ne saisissent la balle au bond criant haut et fort leur indignation face au retour de Gerald Butts.


Quant à Justin Trudeau, en faisant appel à celui qui a joué un rôle marquant dans la campagne électorale de 2015, notamment en contribuant à mousser la popularité de son fidèle ami, le faisant passer de troisième dans les sondages au début de la campagne à la victoire au soir du scrutin, force est de constater qu’il joue un jeu dangereux dans le fait que Gerald Butts peut devenir un poids lourd à supporter devant les attaques des partis d’opposition qui ne manqueront pas les occasions de référer à l’affaire SNC-Lavalin.


Quoi qu’il en soit, nous ne connaîtrons que le 21 octobre l’effet Gerald Butts sur l’issue de la campagne électorale du PLC. En attendant, le fin stratège qu’incarne Gerald Butts est surement déjà en processus de réflexion sur la stratégie qu’il entend adopter pour contribuer à faire réélire Justin Trudeau. Toutefois, il ne pourra évoquer le changement comme il l’a fait en 2015 comme atout en faveur du PLC. Or, je suis prêt à parier que l’environnement deviendra la pierre angulaire de Gerald Butts… Une histoire à suivre!





La mission de Greta Thunberg


On ne compte plus les apparitions publiques depuis quelques mois de l’adolescente militante suédoise de 16 ans Greta Thunberg qui s’est donné comme mission de lutter contre le réchauffement climatique.


Cette fois-ci, c’est à Paris à l’Assemblée nationale qu’elle a participé à un débat organisé par un collectif pour le climat « Accélérons » au cours duquel elle a dû répondre par l'ironie aux attaques mettant en cause sa légitimité à incarner le combat contre le réchauffement de la planète.


« Vous n'êtes pas obligés de nous écouter, nous ne sommes que des enfants après tout. Mais vous devez écouter la science. C'est tout ce que nous demandons: unissez-vous derrière la science », a-t-elle déclaré, renvoyant ainsi au dernier rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).


Je suis émerveillé par le nombre croissant de milliers de jeunes à travers le monde qui prennent le flambeau de la défense et de la protection de notre planète dans le sillon de Greta Thunberg.


À cet effet, j’aimerais vous ramener aux temps du groupe Harmonium et à sa chanson Un musicien parmi tant d’autres dans laquelle une invitation est adressée aux adultes : « On a mis quelqu'un au monde / On devrait peut-être l'écouter »…




La balance du pouvoir au Parti vert ?


Sur la scène provinciale, en Colombie-Britannique, les trois sièges que détiennent les verts permettent au NPD de John Horgan de gouverner. Au Nouveau-Brunswick, le gouvernement minoritaire conservateur peut se tourner vers les verts pour obtenir du soutien à l'occasion d'un vote crucial. À l'Île-du-Prince-Édouard, les verts forment même l'opposition officielle depuis les élections du printemps dernier. Il s'agit du meilleur résultat électoral jamais obtenu par les écologistes canadiens. Sans oublier que le Parti vert a réussi en mai à faire élire un des siens, Paul Manly, lors d'une élection complémentaire fédérale dans la circonscription de Nanaimo-Ladysmith, en Colombie-Britannique.


À trois mois du scrutin fédéral du 21 octobre, la cheffe du Parti vert, Elizabeth May, ne vise pas moins que la balance du pouvoir dans un gouvernement minoritaire sur lequel sa formation politique pourra exercer une certaine influence dans les dossiers portant sur les changements climatiques. Un scénario fort plausible d’autant plus que les Néo-démocrates de Jagmeet Singh n’arrive pas à se sortir de la dernière position dans les derniers sondages.


Selon Nik Nanos, fondateur de la firme Nanos Research,, le scénario rêvé pour Mme May et les verts est que les Canadiens ne croient pas à l'élection d'un gouvernement majoritaire et qu'ils souhaitent davantage d'écologistes à la Chambre des communes…Le scrutin du 21 octobre risque de causer certaines surprises et, parmi celles-là, pourquoi pas la balance du pouvoir au Parti vert?


Tous « sur le pont »


Même si l’on sait pertinemment que le Parti vert du Canada ne prendra pas le pouvoir en octobre prochain, il faut reconnaître que l’appel de son chef Elizabeth May à inviter « tout le monde sur le pont » a quelque chose de mobilisant à l’endroit de tous les citoyens du pays.


À mon avis, il faudrait carrément se mettre la tête dans le sable aujourd’hui pour ne pas constater que l’urgence climatique est devenue un incontournable, les inondations et les feux de forêt de plus en plus fréquents et sévères au Canada en faisant foi.


Parlant des preuves scientifiques accumulées depuis des années sur les écueils des changements climatiques, la cheffe des Verts, lors de son allocution au congrès de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), a rappelé aux participants que «… L'atmosphère ne négocie pas avec l'humanité. On ne peut pas argumenter avec la physique. On se retrouve dans la situation actuelle parce que pendant des décennies, nous avons ignoré les avertissements des scientifiques ».


Et, d’ajouter la députée fédérale de la circonscription de Saanich-Gulf Islands en Colombie-Britannique, « Quand je cherche du leadership sur la planète, je ne le trouve pas parmi les élus comme moi. Je le trouve chez une jeune étudiante de 16 ans à Stockholm. Greta Thunberg est la meneuse d'un mouvement formé par nos enfants qui nous forcent à reconnaître honteusement qu'on leur a volé leur avenir ».



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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