Le Québec vient marauder dans la cour de ses meilleurs ennemis

17. Actualité archives 2007

LA CANADIENNE • Le Québec vient marauder dans la cour de ses meilleurs ennemis
13 oct. 2006
Courrier international prend dorénavant rendez-vous avec l'actualité québécoise à travers la chronique hebdomadaire "La Canadienne". (sic) La chronique à carreaux traitera du Québec, et du Canada francophone en général, à partir de la presse anglophone et internationale.
La Belle Province va en rougir. Mais la presse torontoise relève combien le Québec donne l'exemple à ses meilleurs ennemis (sic), la France et le ROC (Rest of Canada), dans deux domaines où ils n'ont pas coutume d'être devancés : fixer les références pour la langue française, pour la première, et incarner la diversité culturelle canadienne, pour le second.
Le Toronto Star ouvre ses pages éditoriales à la surprenante vitalité du français (sic), constatée par le journaliste Jean-Benoît Nadeau. "L'autre langue internationale" se porte mieux que ne le croient la plupart des gens, y compris les Français, assure l'auteur de The Story of French (L'histoire du français*). Plus de 100 millions de personnes l'étudient, le plaçant devant l'espagnol, l'arabe et le chinois. "De manière assez surprenante, les réseaux francophones se tissent sans passer par Paris, ajoute l'auteur. Lorsque le Maroc a voulu créer des programmes de MBA, il s'est tourné vers l'université du Québec à Sherbrooke (sic), qui a la première développé de tels diplômes dans l'espace francophone. Les Français eux-mêmes se tournent vers le Québec pour mettre le français au goût du jour, sans toujours s'inspirer de l'anglais. Le site de l'Office québécois de la langue française, qui a indexé 1 million de mots en français, reçoit 50 millions de visites par année, une performance éclatante comparée aux 2 millions d'internautes fréquentant le site de l'Académie française."
Pour sa part, le National Post se réjouit de voir la comédie québécoise Bon cop, bad cop (Bon flic, mauvais flic) devenir le film le plus lucratif de l'histoire du cinéma canadien en jouant sur le thème de l'incompréhension entre francophones et anglophones. "Les deux solitudes vont se parler, pour une fois", proclame la bande-annonce du film, dont l'action se déroule en français et en anglais. Avec ses 11,4 milliards (sic) (sic) (sic) d'euros de recettes, Bon cop, bad cop déloge Porky, une comédie des années 1980 sur les frasques sexuelles d'une bande d'ados, au premier rang des films canadiens ayant rapporté le plus d'argent. "Il y a vingt-cinq ans, le record était établi par un film sur la Floride. Aujourd'hui, un film sur le Canada prend le relais", se félicite le producteur Kevin Tierney. Qu'importe que le film n'ait pas obtenu le succès escompté auprès du public anglophone - 80 % des spectateurs étaient québécois -, il ne peut s'agir que d'un manque de marketing, assure le producteur, optimiste : "Nous ferons mieux la prochaine fois." Une suite est déjà attendue...
*Avec Julie Barlow. Publié aux éditions St. Martin's Press, 2006.
Marianne Niosi & Marc-Olivier Bherer
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=67079


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