Même avec le français langue officielle

Le Québec suivra l'Irlande et l'Écosse ?

où l'anglais a grugé la langue nationale

Tribune libre

Résumé des faits Wikipédia sur Internet :
« En dépit des invasions, le gaélique irlandais est resté la langue majoritairement parlée en Irlande jusqu'au XVIIIème siècle ; on la pratiquait même à Dublin et dans d'autres villes, enclaves de langue anglaise. Puis la langue commença à décliner, en grande partie suite à des mesures répressives de la part du Gouvernement britannique et suivant l'expansion du bilinguisme.

À la fin du XIXème siècle, les partisans du Renouveau gaélique s’engagèrent à redonner un nouveau souffle à la langue, portant une attention particulière à la richesse exceptionnelle de la tradition folklorique. Ils visaient aussi à développer le journalisme et la littérature. Ils ont fait paraître des centaines de livres et promut sans relâche les intérêts de la langue.
En 1921, l'Irlande accéda à l'indépendance et la promotion de l'irlandais devint dès lors un objectif d'État. Celui-ci s'avéra difficile à atteindre faute de ressources et d'une volonté officielle, et le progrès du projet linguistique repose à présent essentiellement sur la résolution des activistes.
Il existe deux langues officielles en Irlande. La constitution dispose que la première langue nationale est l'irlandais, et que l'anglais est une langue annexe. Toutefois, l'anglais est fortement majoritaire, et l'irlandais, bien qu'enseigné obligatoirement à l'école, n'est plus parlé couramment que par très peu de personne
Aujourd'hui, environ 70 000 Irlandais (moins de 2 % de la population) utilisent la langue nationale officielle dans leur vie quotidienne »
Suite à cette histoire, nous pouvons écrire à peu près la même chose sur l’Écosse, où se parle très majoritairement l’anglais, qui a aussi perdu son gaélique écossais.
L’Irlande et l’Écosse se sont anglicisés à cause des conquêtes anglaises, de leur immigration anglophone et de leur voisinage anglais. Tout ça fait penser au Québec qui doit ramer à contre-courant, depuis longtemps, pour préserver le français comme langue publique, parlée au travail, dans les affaires et à la maison.
Même devenue indépendante, avec le gaélique comme première langue officielle, l’Irlande a été incapable de freiner la progression de l’anglais sur son territoire, pas plus que l’Irlande du Nord, qui est encore sous le pouvoir britannique de même que l'Écosse. C'est maintenant l'Union européenne, au grand complet, qui est menacée d'anglicisation.
Votre recette pour freiner le bulldozer anglophone international, c'est quoi ?


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2010

    Vous connaissez ma réponse Monsieur Bousquet : faire en sorte que le Québec réfère exclusivement à la nation canadienne-française, qu'il devienne le «Canada Français».
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2010

    À M. Desfossés, je dirais plutôt que le geste prioritaire une fois aux commandes serait de rendre le français "nécessaire". En clair: travailler en français! Mais ça, ça implique d'être aux commandes totales puisqu'il faut appliquer intégralement la loi 101+, donc exiger de tout employeur le travail en français, donner accès au travail, au Québec, même aux unilingues français. C'est la raison ultime pour laquelle nous luttons si opinâtrement, pour notre unique différence au Québec. Vivre en français: est-ce si honteux? Plus vilains que toutes les autres nations du monde? Aux individus, ensuite, de s'occuper de leurs langues secondes.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2010

    Bonjour monsieur Bousquet,
    devant l'évidence du danger de l'anglicisation de la société québécoise que vous illustrez si justement avec les exemples bien concrèts de l'Irlande et de l'Ecosse, que faire ? Je dirais si tôt le PQ au pouvoir, imposer le cegep français pour tous, financer généreusement la francisation des nouveaux arrivants(cofi),instaurer une politique de valorisation de la langue française dans le réseau scolaire... et n'avoir de cesse de réaliser l'indépendance du Québec.J'ai bien hâte de voir si les gestes de souveraineté dont parle madame Marois vont aller en ce sens, à commencer par un moratoire sur l'immigration dont on sait qu'elle est un facteur majeur d'anglicisation.

  • Nicole Perron Répondre

    11 décembre 2010

    M. Gilles Bousquet n'aurait-il pas tendance à mélanger les choux avec les carottes?
    Une différence linguistique majeure entre d'une part l'Irlande et l'Écosse et d'autre part le Québec est le fait incroyablement bénéfique pour nous que le français soit une
    langue internationale parlée par un nombre croissant de personnes dans le monde, enseignée partout en raison du prestige de sa littérature et soutenue par un immense réseau de pays aux intérêts culturels convergeant qui échangent entre eux de façon quotidienne. De plus il est possible d'attirer au Québec toute une population qui déjà parle français et même, car tel est le cas,qui choisit spécifiquement de s'y établir en raison du français.
    Tel n'est malheureusement pas le cas pour les pays parlant celtique ou gaélique, basque ou catalan.
    Pour une fois que l'histoire nous favorise, n'allons pas jouer les veuves éplorées.