Faut pas aller à l’abattoir

Pas de souveraineté sans majorité

Statistiques révélatrices

Tribune libre

Évolution des votes pour le PQ « en faveur de la souveraineté du Québec » depuis 1973 » :
30 % octobre 1973
41 % novembre 1976

49 % avril 1981
39 % décembre 1985
40 % septembre 1989
45 % septembre 1994 avec M. Parizeau
43 % novembre 1998 avec M. Bouchard
33 % avril 2003 avec M. Landry
28 % mars 2007avec M. Boisclair plus 4 % à Québec
solidaire pour un total de 32 %
35 % décembre 2008 avec Mme Marois plus 4 % à Québec solidaire pour un total de 39 %
Les votes souverainistes en 2008 à 39 % égalent, en pourcentage, les votes souverainistes de 1985, 23 ans plus tard.
L’élection partielle de novembre dans Kam. Témis.a donné 37 % au PQ et 3 % à Québec solidaire, pour un total de 40 %, ce qui est en ligne avec les sondages et la dernière élection générale sur le % de souverainistes au Québec. Tout se tient bien.
Tout ça avec 78 % d’insatisfaction envers le PLQ Charest. Ça voudrait dire quoi ?
Malgré un excellent candidat dans Kam. Témis, l’option souverainiste simple n’est pas majoritaire. Elle reste autour du 40 % plus ou moins.
Faudrait trouver une alternative à cette option trop minoritaire en revenant à une union canadienne, comme la décrivait M. René Lévesque, dans son livre « OPTION QUÉBEC » publié en 1968, M. René Lévesque écrit : « Nous proposons un régime permettant à nos deux majorités de «S’EXTRAIRE» de cadres fédéraux archaïques où nos deux «personnalités» bien distinctes se paralysent mutuellement à force de faire semblant d’en avoir une autre en commun. Un régime dans lequel deux nations, l’une dont la patrie serait à Québec, l’autre qui pourrait réarranger à son gré le reste du pays, s’associeraient librement dans une adaptation originale de la formule courante des marchés communs, formant un ensemble qui pourrait par exemple, et fort précisément, s’appeler l’Union canadienne.»

Il avait changé ensuite sa solution pour la nommer Souveraineté-association mais, comme la désignation "canadienne" n’y était plus, il a été plus facile aux fédéralistes de faire peur aux Québécois en les nommant séparatistes avec la piastre à 62 sous à Lévesque qu’ils brandissaient.

Selon ces statistiques, si nous ne changeons pas l’option simple souveraineté du Québec « séparation d’avec le ROC », nous risquons solidement de vivre et mourir avec la fédération actuelle pour manque de majorité solide pour cette option. Ça pourrait être UNION CANADIENNE ou VÉRITABLE CONFÉDÉRATION CANADIENNE d'États souverains.


Laissez un commentaire



15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    M. Payne, vous écrivez : «Depuis 2003, celle-ci recueuille toujours plus que le PQ, sauf brève exception. »
    Le PQ et Québec solidaire vont chercher environ 40 % de votes et il y a environ 25 % de souverainistes, faibles de la constitution souverainiste, qui votent pour l'ADQ. Ceux qui voteraient peut-être OUI sauf si l'ADQ dit de voter NON. Le compte y est.
    Que ce soit 40 ou 45 % de souverainistes, ce n'est pas assez pour une solide majorité.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    G.Labelle,
    Malgré ce qu'il écrit, M.Bousquet donne des niveaux d'appui au PQ, et non pas à la souveraineté.
    Depuis 2003, celle-ci recueuille toujours plus que le PQ, sauf brève exception. Depuis 2006/2007, les sondeurs ne réfèrent plus au partenariat dans leur question, si bien que l'appui moyen a légèrement baissé à ce moment-là. Effectivement, en 2005, la souveraineté-avec-offre-de-partenariat atteignait 54% environ.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    9 décembre 2010

    L’importance de la pédagogie et du marketing politiques
    Rappelons que « Le marketing politique est une variante de la politique de communication marketing qui consiste à promouvoir un homme ou un projet politique sur le modèle des techniques de marketing commercial. Il représente donc un ensemble de méthodes dont peuvent faire usage les organismes politiques pour définir leurs objectifs, leurs programmes et pour influencer le comportement des électeurs ». Cette synthèse extraite de Wikipédia explique l’importance des mécanismes scientifiques employés pour vendre et soutenir la demande de la manière la plus optimale possible un produit quelconque en tenant compte ou obviant ses qualités et avantages.
    Le projet de l’indépendance du Québec doit être circonscrit dans ce marketing de pédagogie politique et c’est le Parti Québécois, le seul qui peut promouvoir les multiples variantes de la politique de communication pédagogique insérée dans les techniques de marketing politique. En d’autres mots, trouver un nouvel outil pour amplifier la communication persuasive pour vendre et soutenir la demande de l’indépendance du Québec de ce 15-20% d’électeurs qui ne sont pas convaincus des qualités et avantages de la pleine souveraineté politique du Québec. Une méfiance due en raison d’un manque de propositions claires, réalistes, sincères et motivés, telles qu’elles sont insinuées dans mon article titré Ce sont des idées cohérentes qui manquent pour réussir à se décoloniser (publié à Tribune libre de Vigile).
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    Avez-vous sciemment omis le pourcentage en faveur de la souverainete durant lannee 2005? Il me semble quelle etait au-dessus de 50% a cause des commandites.
    Bien a vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010


    RECTIFICATIF
    Je corrige certaines choses que j'ai avancées ci-haut et dans mon échange avec M.Bousquet :
    Selon neuf questions de sondages de 1995 évoquant soit la souveraineté-association sans élaborer et sans exclure l'association politique ou économique, soit proposant explicitement l'association à la fois politique et économique, on obtient le taux moyen de 50%.
    Selon sept questions de la même année évoquant strictement une association économique, et dont certaines excluaient spécifiquement l'association politique, on obtient le taux moyen de 57%.
    Voilà qui est plus clair. Précédemment, j'avais mal classé les questions, en plus de faire de petites erreurs de calculs ( et de mal utiliser le mot " nommément " ! ).
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010


    Au fait, en complément, notez que la moyenne d'appui à la souveraineté-association de 50,5% provient de dix sondages de 1995. D'autre part, ces sondages-là ne précisent pas si l'on exclut ou non l'association politique, ni l'association économique. Ils ne parlent que de souveraineté-association.
    Notez aussi qu'il y eut même un sondage, un seul, en dehors de ce groupe auquel je réfère sur la souveraineté-association, qui présentait l'association politique sans association économique. Son résultat : 47,5%.

    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010


    M.Bousquet,
    Ce 55,5%, c'est la moyenne des résultats de sept sondages d'entre avril et août 1995, qui posaient spécifiquement la question de la souveraineté avec association économique et sans association politique. Je précise encore que cela était énoncé en toutes lettres dans la question.
    On obtient les chiffres que j'ai utilisés pour calculer cette moyenne, en répartissant les indécis à un quart pour le OUI et trois quarts pour le NON. Idem pour le taux de 50,5% attribué à l'association politique et économique. Cette méthode est -- ou a été, à tout le moins -- préconisée par le spécialiste Pierre Drouilly.
    Sachez qu'en 1995, il y eut une multitude de sondages sur la souveraineté, l'indépendance, la séparation, le partenariat, l'association, etc etc, dont certains aussi pointus que ceux que j'évoque ici.
    Salutations,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    M. Nic Payne, vous écrivez : «Moyenne en 1995 pour la souveraineté avec association économique seulement, et spécifiquement non politique : 55,5%. »
    Où est-ce que vous avez pris ça ?

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    M. Pierre Desfossés, ces suggestions sont de M. René Lévesque en personne. Nous ne pouvons quand même pas le prendre pour un Elvis Gratton.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2010

    Monsieur Bousquet,
    c'est pas sérieux! A vous lire à voix haute je croirais entendre Elvis Graton! L'option, c'est de faire du Québec le pays français des Amériques. Point final.Rien de moins.Et on fait ce qu'il faut pour en arriver là!Et si c'était le programme trop timoré du PQ depuis trop longtemps qui faisait plafonner l'option? Ce pays idéal pour nous les canadiens-français, vous en formulez très bien les caractéristiques fondamentales.Travaillons à réveiller notre peuple plutôt qu'à trahir notre idéal.

  • L'engagé Répondre

    8 décembre 2010

    1957 : Barbeau Alliance Laurentienne : Pédagogie
    1958 : Manifeste de l'Alliance : Pédagogie,
    1960-1968 : RIN : Pédagogie, conviction, militantisme
    1968-1980 : PQ : Pédagogie, conviction, militantisme 40%
    1980-1987 : Vide abyssal, Meech
    1987-1995 : Pédagogie, militantisme, conviction PRÉPARATION À L'INDÉPENDANCE 50%
    1995-2010 : Vide partiel (conviction sur Vigile, à la SSJB et au RRQ : 39%
    Morale : l'option monte quand on milite et que l'on travaille, Meech a aidé et même Bourassa aurait atteint un score de 72%, mais il s'agissait de retourneurs de veste.
    Pour atteindre 50, 51, 55%, IL FAUT TRAVAILLER, MILITER, INFORMER, EXPLIQUER ET CONVAINCRE. Et il faut des gens prêts à construire le pays, pas juste déclarer l'indépendance, d'où la nécessité de former des esprits souverains.
    L'indignation et les conditions gagnantes n'arrivent que lorsque qu'une masse imposante de militants est justement en colère. Le refus de Meech serait certainement passé comme une lettre à la poste dans les circonstances actuelles, puisqu'on charcute la loi 101 sans presque d'indignation...
    Désolé de ne pas discuter votre proposition. Mes convictions sur le militantisme me rendent autiste. S'il fallait que l'on travaille durement et que l'on reçoive un résultat ingrat, je me résignerais.
    Par ailleurs, une réflexion sur l'autonomie conduit nécessairement à... comprendre que mieux vaut agir par soi-même.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2010


    Attention : Les chiffres avancés par M.Bousquet sont des taux d'appui au PQ, et non pas à la " souveraineté ".
    La souveraineté pure, sans mention de partenariat, récolte, selon les plus récents sondages de CROP et Léger, 42%. Ce taux est semblable à celui de 1995, si on se fie à une douzaine de sondages de cette époque, dont la moyenne donne environ 43,25%.
    Quant à l'idée d'association ou de partenariat, voici des données intéressantes, de nature à mettre en perspective les suggestions de M.Bousquet sur la pertinence d'un certain confédéralisme :
    Moyenne en 1995 pour la souveraineté-association, au sens d'un partenariat économique et politique : 50,5%
    Moyenne en 1995 pour la souveraineté avec association économique seulement, et spécifiquement non politique : 55,5%.
    Quant à la souveraineté avec offre de partenariat économique et politique, elle s'est maintenue à des taux avoisinant celui du résultat référendaire de 49,6%.
    À cet égard, en consultant diverses archives, on remarque que cette affaire de partenariat a pris beaucoup de place durant la campagne, offrant une " poignée " solide aux tenants du non, qui arguaient que le Canada refuserait le partenariat, etc etc.
    Tout ceci me donne l'impression que la solution de M.Bousquet, si on la considère en théorie, puiqu'en pratique elle s'avère extrêmement peu réalisable jusqu'ici, n'est pas la meilleure. J'opterais plutôt pour une proposition souverainiste assumée, qui signifierait bien entendu l'indépendance politique, tout en insistant sur une très forte pédagogie et diverses démarches visant à répondre à la préoccupation économique manifeste des Québécois en regard de l'indépendance.

    N.P.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    8 décembre 2010

    Pédagogie politique et pragmatisme nationaliste
    Pour un référendum gagnant avec plus de 55% des voix, il faut appliquer de manière constante la pédagogie politique nationaliste afin de rappeler et faire comprendre la portée des intérêts nationaux tels que définis dans la pensée pragmatique et inéquivoque de Thomas Jefferson :
    « La paix, le commerce, une honnête amitié avec toutes les nations, d’étroites alliances avec aucune. »
    C’est en ce sens de pédagogie politique et de pragmatisme nationaliste que le PQ se compromet à faire de cette action de renouveau politique une coalition des plus fortes pour bien préparer cette démarche pédagogique à partir du prochain mandat au pouvoir, afin d’aller chercher le maximum d’indécis à la cause de l’indépendance politique du Québec, faisant ainsi la différence par rapport aux actions entreprises lors des campagnes des deux référendums échoués.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2010

    Monsieur Bousquet
    Je ne veux plus rien savoir du Canada, est-ce assez clair? Ils nous ont assez fait ch..! Deux nations dans un même pays, ça n'a jamais marché et ça ne marchera jamais! C'est comme l'éléphant voulant toujours écraser la souris pour parodier. La seule solution possible serait que le PQ (hic!), s'il est élu à la prochaine élection, déclare unilatéralement l'indépendance du Québec comme au Kosovo. Il y a eu quelques tiraillements au niveau international pour reconnaître ce pays mais aujourd'hui, ce nouveau pays a été reconnu et il siège aux Nations Unies.
    Que le PQ confronte les Québécois à la réalité qui nous attend si nous ne nous branchons pas une fois pour toute et ils suivront bien. Nous sommes en train de perdre notre langue et l'immigration est en train de briser notre cohésion sociale et identitaire. Si nous n'agissons pas rapidement, c'est la LOUISIANISATION qui nous attend et à grands pas; c'est déjà commencé à Montréal. Bougeons avant que la situation devienne irréversible! Ce n'est pas en arrière qu'il faut regarder mais vers l'avenir tandis que nous en avons encore un mais ça presse!
    André Gignac, indépendantiste pour un Québec Libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2010

    Le PQ a gagné, le mois passé, dans Kamouraska-Témiscouatadans, entièrement francophone, mais la souveraineté a perdu avec 40 % des votes exprimés aux 2 partis souverainistes.