Le Québec peine à réduire ses émissions de gaz à effet de serre

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Normal, il y a une corrélation directe entre activité économique et production de gaz à effet de serre

Le Québec peine à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, confirme le plus récent bilan officiel, publié jeudi par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Tout cela dans un contexte où de nouveaux projets pourraient venir alourdir le bilan de la province.

L’« Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2013 et leur évolution depuis 1990 » indique ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec ont atteint 81,2 millions de tonnes. Il s’agit d’un recul minime par rapport à 2012, soit 0,12 %.

Le secteur des transports demeure le principal émetteur de GES, responsable de 43 % des émissions totales du Québec en 2013. À lui seul, le transport routier représentait 78,2 % des émissions de ce secteur. Le secteur de l’industrie arrive au deuxième rang, avec 30,8 % des émissions. La reste des émissions se répartit entre les secteurs que sont le chauffage des bâtiments (9,5 %), l’agriculture (9,2 %), les déchets (7,2 %) et la production d’électricité (0,3 %).

Globalement, on constate que les émissions de GES ont reculé de 8,6 % depuis 1990, année de référence pour les calculs. Cette diminution de 1990 à 2013 est attribuable principalement au secteur industriel, selon le ministère de l’Environnement.

« Nous avons accompli beaucoup de progrès depuis 15 ans, notamment grâce à nos plans d’action sur les changements climatiques et à nos initiatives novatrices, telles que le marché du carbone, qui constitue la pièce maîtresse de notre action », a également soutenu le ministre David Heurtel dans lecommuniqué annonçant la publication des données sur les GES. Ces données ont été publiées jeudi en après-midi, après l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale.

M. Heurtel a toutefois reconnu que le Québec doit « accélérer la cadence » s’il veut atteindre ses « ambitieux objectifs ». « Il en va de notre bien-être et de celui des générations futures ; faisons-le pour eux ! » a affirmé le ministre Heurtel, toujours par voie de communiqué.

Objectif ambitieux

Il faut dire que le Québec s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. Le gouvernement Couillard a également établi une cible de réduction de 37,5 % d’ici 2030, toujours par rapport à 1990. Le Québec s’est même engagé à réduire, conjointement avec l’Ontario et la Californie, ses émissions de GES de 80-95 % d’ici 2050.


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