Le Québec ou l'espoir pour les derniers francophones d'Amérique du Nord

Tribune libre

L'année 1713 marque le début du déclin pour les francophones d'Amérique. Par le traité d'Utrecht la France cède l'Acadie et Terre-Neuve. Ensuite "le grand dérangement" ou plutôt la déportation sonne le glas de l'Acadie.
Éparpillés les Acadiens prospéreront un temps en Louisiane pour devenir les Cajuns. Mais ceux-ci "vendus" par Bonaparte en 1803 seront petit à petit assimilés.
C'est par miracle qu'aujourd'hui résiste une minorité d'Acadiens au nord du Nouveau-Brunswick et sur sa côte est dans les comtés de Madawaska (94%), de Restigouche (60%), de Gloucester (84%) et du Kent (68%).
En Louisiane, il ne reste plus que quelques Zachary Richard pour perpétuer le souvenir des derniers francophones Cajuns. Terminés aussi les rêves de la nation Métis des Bois-Brûlés du Manitoba symbolisée par Louis Riel pendu pour avoir défendu la cause métisse. Aujourd'hui il ne subsiste plus que quelques 18 000 Franco-Manitobains autour de Winnipeg sur une population de 1,2 million pour la province.
Enfin à l'heure actuelle les Franco-Ontariens s'assimilent à vitesse grand V et leur poids politique ne se concentre plus qu'autour de quelques municipalités dont Hearst (85%) au nord de l'Ontario.
Le destin du Québec est tout autre. Malgré la défaite de 1760 et la vente des quelques arpents de neige par Louis XV. Malgré l'échec de la révolte des patriotes en 1837-1838, les Québécois ont su être résilients. La création de la fédération canadienne en 1867 a permis au moins de dessiner les contours d'une terre francophone en Amérique. Avec la révolution tranquille et l'affirmation nationale des années 70, les Québécois reprenaient confiance en eux-mêmes et devenaient du même coup le dernier refuge de tous les francophones d'Amérique (81,3%). Gabrielle Roy, Zachary Richard et de nombreux Acadiens ont rejoint le Québec pour rester eux-mêmes.
Aujourd'hui les Québécois sont maîtres de leur destin et d'ici quelques années ils auront peut-être une troisième chance de concrétiser tous les espoirs de leurs ancêtres de Champlain, Louis-Joseph Papineau à René Lévesque.
"Il est un temps où le courage et l'audace tranquilles deviennent pour un peuple aux moments clés de son existence, la seule forme de prudence convenable..."
Cette citation de René Lévesque nous appelle à réfléchir sur notre histoire, notre présent et le futur que nous souhaitons pour notre nation.
Sources : Les pourcentages et les chiffres indiqués proviennent de Statistique Canada, langue d'usage, recensement 2011.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2014

    En réalité les trois Amériques sont très majoritairement latines et non pas saxonnes et des francophones et francophiles il y en a dans les trois Amériques et dans les Antilles . Et avec INTERNET cette francophonie ne disparaîtra pas . Seulement aux USA il y a au moins 35 millions de francophones dont nous devons nous occuper et le français comme deuxième langue est dans tous les pays latinos . Ici au Québec c'est la désinformation des angliciseurs qui règne en nous mentant nous devons contrer ces COMMANDITES propagées par les colonisés fédéralistes .
    MICHEL GUAY