Le Québec devra réviser ses ambitions de croissance

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Des prévisions nettement exagérées fondées sur des hypothèses sciemment fausses

La prochaine année donnera un bon aperçu du mieux que pourra faire l’économie québécoise au cours des prochaines années en cette ère de choc démographique, prévient la Banque Royale.

Marquée par toutes sortes de hauts et de bas cette année, l’économie québécoise ne fera probablement pas mieux qu’une croissance réelle de 1,3 % en 2015, prédit la plus récente mouture des perspectives économiques de la banque RBC, dévoilée mardi. Tous les morceaux du casse-tête devraient ensuite se mettre en place pour pousser la croissance à un sommet en cinq ans de 1,9 % en 2016, avant qu’elle ne retraite légèrement l’année suivante, à 1,7 %.

« C’est la nouvelle normalité au Québec avec le vieillissement de la population, a fait remarquer en entretien téléphonique au Devoir l’économiste à la RBC Robert Hogue. S’il y a 15 ou 20 ans on pouvait espérer une croissance de 2,5 % à 3 % les bonnes années, on tend aujourd’hui à estimer sa croissance potentielle entre 1,5 % et 2 %. Même si l’on peut difficilement parler de boom économique, 2016 sera donc, avec presque 2 % de croissance, une bonne année. »

Les prévisions de Carlos Leitão

Dans sa mise à jour économique du mois dernier, le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a lui-même dit s’attendre à une croissance de 1,5 % cette année et de 1,7 % l’an prochain.

En guise de comparaison, l’Ontario devrait connaître, selon la RBC, une croissance globale de 2,1 % cette année et de 2,5 % l’an prochain et la Colombie-Britannique, de 2,9 % et 3,1 %, alors que l’Alberta passera de pointes de 5 % par année à un recul de 1,3 %, en 2015, suivi d’un modeste rebond de 0,9 % l’an prochain en raison de l’effondrement des cours pétroliers.

Le Québec tournera ainsi la page sur une année 2015 « un peu décevante » durant laquelle la croissance a semblé « incapable de passer à la vitesse supérieure », note la Banque Royale. Relativement bien amorcée, elle s’est essoufflée en milieu de parcours en même temps que les exportations. L’année prochaine devrait bénéficier « d’une croissance plus généralisée et plus uniforme dans l’ensemble des secteurs économiques », grâce notamment à une création d’emplois « modérée » mais « stable » qui appuiera une « croissance soutenue des dépenses des ménages ». L’accélération de la croissance américaine combinée à la faiblesse du dollar canadien devrait également donner un regain de vie aux exportations qui alimenteront aussi l’activité manufacturière.

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