Le PQ revient à la charge avec sa loi 202

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La réponse de Lisée à la CAQ sur le français

Le Parti québécois (PQ) continue à parler de langue après quelques jours marqués par le débat identitaire.


Le chef Jean-François Lisée revient à la charge avec sa proposition de loi 202, que ferait adopter un gouvernement péquiste pour assurer la promotion du français.


Il ramène donc sur le tapis une mesure avancée dès l’été dernier, qui s’est imposée dans le débat des derniers jours: celle qu’une connaissance suffisante du français soit une condition d’entrée pour tous les futurs immigrants et leur conjoint ou conjointe.


Le parti promet aussi de «rétablir» le droit de travailler en français, selon lui mis à mal par les tribunaux canadiens. Relevant un «incontestable» déclin de la langue française, il estime que pas moins de 60 % des emplois à Montréal exigent à l’heure actuelle une certaine connaissance de l’anglais.


Le chef s’engage d’ailleurs à étendre la loi 101 aux entreprises de 25 à 50 employés et à exiger une «réelle connaissance du français» des diplômés des cégeps et des universités anglophones du Québec.


Il propose aussi d’appliquer la loi 101 aux entreprises de compétence fédérale qui font affaire au Québec, comme les banques ainsi que les entreprises de télécommunications et de transport interprovincial.


Ces mesures sont au coeur de l’hypothétique loi 202 que déposerait un gouvernement Lisée et que le PQ présente d’ores et déjà comme «la plus importante offensive en faveur du français» depuis l’adoption de la loi 101.


La vice-cheffe du PQ, Véronique Hivon, ainsi que l’ex-ministre de la Culture Maka Kotto figuraient au nombre de candidats présents au moment de l’annonce.


Il s’agit de la seule activité publique à l’agenda de Jean-François Lisée pour la journée de samedi, alors que son après-midi sera consacré au tournage de publicités électorales.


Les deux derniers jours de la campagne électorale, qui en est samedi au jour 17, ont donné lieu à plusieurs échanges interposés entre les chefs sur la question identitaire.


C’est le leader caquiste François Legault qui a ouvert le bal en s’inquiétant «que nos petits-enfants ne parlent plus français» si le Québec accueille trop d’immigrants qui ne parlent pas le français et ne l’apprennent pas une fois ici.


Jean-François Lisée lui reproche de s’attarder sur la question des seuils d’immigration sans pour autant se soucier des aptitudes linguistiques des immigrants avant leur arrivée.


Quant au chef libéral Philippe Couillard, il a notamment fait valoir, vendredi, que la langue française n’était pas en déclin, et qu’il avait «confiance» que les prochaines générations la soigneront et la parleront.


Son adversaire du PQ a répliqué en l’accusant de faire du «déni» et d’être, «au fond», favorable «à un bilinguisme intégral au Québec».


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Signes religieux en garderie: une «coquille» se glisse dans un document


Jean-François Lisée, a présenté comme une «coquille» l’extrait d’un document où il était écrit que la formation mandaterait un comité pour étudier l’idée d’étendre l’interdiction de signes religieux aux services de garde en milieu familial.


Lorsqu’il a été questionné en conférence de presse sur cet élément, il a semblé étonné et demandé où se trouvait ce passage exactement. Il l’a repéré, puis affirmé qu’il s’agissait d’une erreur que l’on pouvait biffer.


Il était écrit qu’«un comité se penchera sur l’applicabilité» de l’interdiction «dans les diverses formes que prennent les services de garde, notamment le milieu familial».


Un peu plus tard, quand un journaliste du quotidien The Gazette lui a demandé de fournir davantage d’explications, il a répondu qu’il «pouvait mettre cela à la une» de la publication, mais que c’était une simple «coquille» (typo).


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