Tout allait si bien encore hier soir.
Ceux qui auront lu la lettre de l'ancien Ministre péquiste Claude Morin publiée ce matin dans LE DEVOIR auront compris que si les Québécois ne croient plus que l'indépendance va arriver c'est bel et bien parce qu'aucune voie politique ne s'offre pour y conduire les 40% de ceux qui soutiennent ce projet.
L'ancien et tortueux Ministre démontre que la faute est essentiellement due au parti Québécois lui-même qui a laissé planer pendant quarante ans l’ambiguïté soutenue entre les termes souveraineté (un mot qui ne veut rien dire en lui-même tant qu'on ne l'a pas qualifié: c'est comme si j'appelais "vapeur ou chaudron" un livre de cuisine) et celui d'indépendance. La langue de bois a commencé avec l'interdiction de prononcer l'injonction "VIVE LE QUÉBEC LIBRE" et je vous mets au défi de demander à votre député péquiste de le prononcer à voix haute.
Ce faisant, il a maintenu un nuage d'opacité, notamment pas ses questions référendaires ambiguës sur la distance qu'il maintenait avec le projet de faire du Québec un pays libre.
Il faut donc remonter à Bourgault et de Gaulle pour retrouver une formulation claire, simple et précise du projet de pays et effacer cette bifurcation de l'histoire toute qui nous a menés dans les limbes où nous sommes aujourd'hui, c'est à dire nulle part.
Le texte de Monsieur Morin, l'ami de longue date du Canada, éclatant de vérité, disqualifie à tout jamais le Parti Québécois en tant que parti indépendantiste. Nationaliste, à n'en pas douter avec toutes les sourdes menaces que transporte ce concept et la manipulation des esprits qu'il entretient. Pendant toutes ces années, ce parti a joué sur la confusion, les marcheurs scandant encore : "on veut un pays" ne l'y trouveront jamais ce pays sur la route du PQ.
Le PQ disparaîtra non pas à cause des indépendantistes qui lui survivront, mais parce que plus rien ne le distingue maintenant de la concurrence des autres partis. Le projet de survie que Claude Morin propose fera plus pour l'anglicisation et la démission des Québécois que tous les partis fédéralistes qui n'ont jamais osé rien d'aussi pitoyable et décourageant.
Les libéraux pouvaient compter sur la base anglophone et une partie du vote allophone, le parti Québécois sur la base indépendantiste. Cette base a été trompée et se trouve aujourd'hui libérée. Elles auront beau hurler, les walkyries inconditionnelles du PQ n'auront qu'à bien lire la lettre de l'inventeur de l'étapisme qui signe la rupture finale entre le mouvement indépendantiste et le PQ révélé à lui-même.
VIVE LE QUÉBEC LIBRE !
Claude Morin le confirme
Le PQ n'est pas un parti indépendantiste
Elles auront beau hurler, les walkyries inconditionnelles du PQ n'auront qu'à bien lire la lettre de l'inventeur de l'étapisme qui signe la rupture finale entre le mouvement indépendantiste et le PQ révélé à lui-même.
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11 commentaires
Gérald McNichols Tétreault Répondre
17 septembre 2011@Pierre Schneider
Pour vos lecteurs qui avaient une dizaine d'années ou moins à l'époque, pourriez-vous vous expliquer davantage. J'ai lue la biographie de Bourgault mais je ne me rappelle pas de ce bout-là.
Pierre Schneider Répondre
17 septembre 2011Nous n'en serions pas là, après 40 ans de duperies, si Pierre Bourgault avait répondu à l'appel de Daniel Johnson et à son projet républicain...au lieu de se faire avaler par le parti de René Lévesque et de Claude Morin.
Archives de Vigile Répondre
14 septembre 2011Il faut donc remonter à Bourgault et de Gaulle pour retrouver une formulation claire, simple et précise du projet de pays et effacer cette bifurcation de l’histoire toute qui nous a menés dans les limbes où nous sommes aujourd’hui, c’est à dire nulle part.
Vous avez mille fois raison ...un détour funeste qui n'en fini plus .
La langue de bois a commencé avec l’interdiction de prononcer l’injonction "VIVE LE QUÉBEC LIBRE" et je vous mets au défi de demander à votre député péquiste de le prononcer à voix haute.
VIVE LE QUÉBEC LIBRE sont les mots le plus tabous dans ce parti qui se dit indépendantiste.
Quand avez vous entendu un chef de ce parti terminer un discour politique publique ,une intervention a l'Assemblée Nationale par un Vive le Québec Libre?
Ces mots leur font si peur qu'ils n'osent jamais les prononcés et ne font pas partis de leur vocabulaire de nationaleux . ...des nationaleux qui traine en masse dans ce parti et qui sont du genre mollusque ou veut voir la chouveraineté du Québec mais dans un Canada uni.
Apres l'affaire de l'espion fédéraliste Claude Morin ,ce parti gentrifié et de fumeux de pipe a la Claude Morin as donné le meilleur exemple de ce qu'il était capable de faire quand il as fait alliance avec le parti de Charest pour s'en prendre pendre ignomigneusement a Yves michaud un authentique patriote ,un indépendantiste de la première heure pour l'exécuter froidement devant l'Àssemblée Nationale transformé en toute hate par Lucuen Bouchard et Jean Charest et pour les circonstance en tribunal populaire pour abattre et condamner in abstentia Yves Michaud .
En fait un jour tres sombre pour les indépendantistes.
Lucien Bouchard et le PQ allié a Jean Charest ont vraiment montrer leur vrai visage a cette occasion.
Pourquoi cet empressement des péquistes a se liguer avec les fédéralistes pour condamner le simple citoyen indépendantiste Yes Michaud en pleine Assemblée Nationale ?
Un précédent grave ou un simple citoyen indépendantiste as été lyncher sans méme etre entendu .
Puis cela on le doit a Lucien Bouchard et au parti québécois ...qui dit mieux ?
Regardez ensuite ou Lucien Bouchard se retrouve présentement et ou il est rendu aujourd'hui et qui était finalement les véritables maitres qui se cachaient derrièrre l'action politique de Bouchard au parti québécois .
Vous avez déja une parti de la réponse sur ce pseudo parti indépendantiste manipulé par les fédéralistes ,Ottawa ,Claude Morin et Lucien Bouchard .
Je vous ferez remarquez que c'est le même parti qui as terriblement honte des Bourgaults,Chaput,D'Allemagne et de ceux qui n'ont jamais eu peur de le dire les mots : vive le Québec Libre .
Si vous voulez vous faire dénigrer et détester a tout jamais par un péquiste dite lui vive le Québec Libre.
Ils vont tout faire pour vous tasser et ne pas s'afficher avec vous et faire semblant de ne pas vous connaitre car vous aurez alors prononcer devant ces opportunistes de la gouvernance fédéraliste ,les mots qui leur font peur ,les mots qu'ils n'aiment pas entendre .
L'engagé Répondre
13 septembre 2011Je pensais répondre à Monsieur Morin, mais ai-je vraiment du temps à perdre?
Lire Falardeau ne ferait pas de torts... Du genre, la liberté n'est pas une marque de yogourt...
Heureusement que De Lorimier était fondamentaliste, que Laurin était fondamentaliste. Que Leclerc était fondamentaliste. Que Loco Locass sont fondamentalistes.
Si être indépendantiste c'est ne pas diluer l'indépendance et trouver fondamentale la nécessité de la faire advenir, c'est tant mieux.
Morin n'est pas fondamentaliste?
Honte à lui!
Archives de Vigile Répondre
13 septembre 2011Ca alors. J'aurai voté toute ma vie pour un parti qui n'était pas indépendantiste!
L'histoire va bientot dégommer René Lévesque, élevé trop tot au rang de saint, le plus grand du 20e siècle.
Derrièrement, on a revu l'oeuvre de Duplessis à la hausse. Les bonzes de la Révolution tranquille l'avait trop noirci. On va faire de même avec Ti-Poil, mais dans le sens contraire...
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SUR RENÉ LEVESQUE
«J'ai toujours euraison, c'est le drame de ma vie! J'ai toujours dit qu'il ne fallait rien attendre de bon du Canada, que René Lévesque ne nous mènerait nulle part….Aujourd'hui les gens m'arrêtent dans la rue pour me dire: ah! Monsieur Bourgault, comme vous aviez raison! Je leur réponds: ça ne donne rien d'avoir raison; il faut gagner les batailles»
Pierre Bourgault, cité par Benoit Aubin, L'Actualité, juillet 1983
Henri Marineau Répondre
13 septembre 2011À mon sens, Claude Morin aura été parmi ceux qui aura contribué le plus à la stagnation du mouvement indépendantiste au Québec en étant identifié au père d'un étapisme sclérosant et avilissant! Voilà pourquoi je ne prête aucune attention à ses écrits qui ne véhiculent que du ramassis de vieilles amertumes si néfastes à l'émancipation de notre volonté d'atteindre notre indépendance!
Ceci étant dit, M. McNichols Tétreault, je suis tout à fait d'accord avec vous (et je n'avais pas besoin de Claude Morin pour me le dire!...) que "Le PQ n'est pas un parti souverainiste"...du moins dans l'état actuel des choses!
Archives de Vigile Répondre
13 septembre 2011Après la lecture de l'article de M. Morin ce matin dans Le Devoir, je me suis dit qu'il ne s'était sans doute pas rendu compte de tous les changements qui se produisent dans la politique actuelle.
Les Québécois sont prêts pour de grands changements; finis
les entourloupettes et finfinages d'une autre époque. Il suffirait, par exemple, qu'un Breton (entouré de Curzi, d'Aussant et d'autres députés d'expérience), propose à nos concitoyens de prendre leur indépendance avec toute la fougue qui le caractérise pour que l'électrochoc se produise et que se mette réellement en route notre projet de pays.
Fini le temps du niaisage du genre «souveraineté-association»! Vive l'indépendance du Québec!
Pierre Cloutier Répondre
13 septembre 2011Si Claude GRC Morin se permet de traiter les indépendantistes de fondamentalistes, de "jusqu'au boutistes", de suicidaires, d'adeptes de la table rase, peut-on nous aussi tout simplement le traiter de collabo de la GRC? On n'a pas besoin d'ajouter d'autre chose que ce qui a été révélé publiquement à ce jour.
Si le PQMarois a besoin de Claude Morin pour se sortir du trou, il va avoir une méchante surprise lors de la prochaine élection.
Je serais curieux de connaître la cote de popularité de Claude Morin parmi les Québécois.
Pierre Cloutier
Patrice-Hans Perrier Répondre
13 septembre 2011Mes amis,
Pour moi c'est clair, le PQ n'a jamais été un parti indépendantiste et Claude Morin vient de le confirmer NOIR SUR BLANC.
Le RIN était indépendantiste et c'est pourquoi nos élites (collaboratrices ?) l'auront liquidé en attirant de façon sournoise ses dirigeants vers le PQ ... avant de les forcer à s'en écarter par la suite.
Mais, serait-ce dire que le PQ ne fut qu'une triste mascarade et un parti de collaboration nous ayant fait indubitablement régresser ?
Je ne crois pas. Le Parti Québécois aura fait progresser certains thèmes hérités de la Révolution tranquille et aura fait sa part pour épurer - un tant soit peu - le système politique québécois. Par ailleurs, il aura aussi mené des actions concrètes sur le terrain de la reconnaissance du Québec à l'international et de la protection de sa langue.
C'est un gros abcès qui vient de crever et c'est tant mieux.
Le Parti Québécois demeure un parti comme les autres, avec une structure de fonctionnement intéressante et des réalisations passées notables. Est-ce un parti de gauche ou de droite ou de centre ? Peu m'importe.
Un parti ou une coalition indépendantiste ne devrait pas avoir pour objectif sa liquidation.
L'idée central étant plutôt de mettre de l'avant que PLUS PERSONNE n'a le monopole de la cause nationale et du projet indépendantiste.
Il faudrait sortir de nos guerres intestines et penser - enfin - la politique en des termes matures et réalistes.
Le PQ (seul ou en mode coalition) peut nous aider à nous débarrasser de l'actuel gouvernement et à repositionner certaines dynamiques au sein de la fédération (non pas confédération) canadian.
C'est déjà beaucoup.
Il demeure que Mme Marois n'inspire guère d'élans de sympathie par les temps qui courent et il serait dommage de mettre ce phénomène sur le compte d'une forme ou d'une autre de misogynie politique.
L'automne qui s'en vient sera LE TEST de la gouvernance au sein du PQ et de son avenir dans l'arène politique.
Le test de l'indépendance viendra plus tard ...
Ce qui m'inquiète ce sont les préparatifs entre les deux (cette fameuse phase de la pédagogie) ...
Ça regarde plutôt mal au vu de la donne actuelle.
Archives de Vigile Répondre
13 septembre 2011Je ne vois qu'incohérence dans ce texte de Claude Morin.
Il nous dit que c'est à cause d'une majorité frileuse envers l'indépendance que ce projet coule. Puis il nous dit que c'est à cause de la minorité indépendantiste que le PQ coule.
Donc, la majorité frileuse au PQ est battue par la minorité forte dont pourtant l'option n'est pas celle de la majorité des citoyens !
Cette contradiction de Morin renforce l'argument des indépendantistes que c'est une force à contre-courant et non frileuse qui fait obstruction à la minorité forte.
Cette force à contre courant est le PQ.
Il n'y a aucune raison qu'une minorité fasse couler un parti qui fait la promotion de l'option de la majorité des électeurs. À moins, biensûr, qu'il propage un double discours qui lui mine sa crédibilité auprès de tous.
Marcel Haché Répondre
13 septembre 2011J’avais lu le texte de Claude Morin avant de lire le vôtre. Je n’étais pas tombé en bas de ma chaise.
Ainsi donc, si Claude Morin disait vive la souveraineté du Québec, vous le suspecteriez d’intelligence avec le gars de la Gendarmerie Royale, mais s’il avait seulement l’air, et de très loin, de dire que le P.Q.n’est pas indépendantiste, alors là il deviendrait crédible.
Il me semble seulement que Claude Morin fait référence aux fondamentalistes comme vous, qui nuisent au P.Q. sous prétexte de le réformer : « il n’en tient qu’au P.Q. » et blabla.