Le PQ lance son chantier de refondation

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Un énième congrès de refondation qui s'annonce bien consensuel : pas question d'y parler d'identité nationale ou d'immigration...


En annonçant les grandes lignes du chantier de refondation du Parti québécois en mars, la direction soutenait que « tout sera sur la table, sauf le fait que nous sommes indépendantistes ». Ainsi, le premier colloque de ce chantier portera samedi sur… l’indépendance, précisément.


« Pour nous, l’indépendance est encore pertinente, disait vendredi au Devoir la présidente du PQ, Gabrielle Lemieux. Mais on est conscients qu’on doit renouveler le discours. »


Quelque 300 personnes sont inscrites au « premier rendez-vous officiel » du chantier de réflexion, qui culminera avec un congrès extraordinaire du PQ — le deuxième de son histoire —, dont la tenue a été fixée aux 9 et 10 novembre prochains.


Le programme du colloque de samedi prévoit six tables rondes portant sur le réalignement des forces politiques au Québec, la contestation de la loi 99, l’indépendance et la mondialisation, les changements climatiques, l’équité sociale et la culture.


Les panélistes comprennent le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, des députés, l’économiste Pierre Fortin et des militants comme Elsie Lefebvre, Martine Desjardins et Maxime Laporte.


Selon Mme Lemieux, l’idée est de « profiter du colloque pour aborder des enjeux qui touchent les jeunes et voir avec eux si l’indépendance est une réponse à ces enjeux ».


Cet exercice jeunesse ne serait pas une réponse à la défection fracassante de la députée Catherine Fournier, soutient la présidente. « On l’a dit quand on a dévoilé nos intentions en mars [juste après la démission de la députée de Marie-Victorin] : ça fait des mois qu’on prépare cela. »


Avec le recul, Gabrielle Lemieux estime que le départ de Mme Fournier — qui siège maintenant comme indépendante — a permis de voir « qu’il y a des gens partants qui veulent continuer à dialoguer pour renouveler le parti. L’adoption à l’unanimité du plan d’action au conseil national montre que plusieurs croient fermement au projet indépendantiste et à la pertinence du PQ pour porter ce projet », évalue-t-elle.


Le congrès extraordinaire de novembre prochain doit normalement aboutir à un « nouveau véhicule politique », promet le conseil exécutif du parti. La synthèse du plan d’action adopté par les militants parle notamment de recentrer les ressources du parti sur l’indépendance, de dresser un état des lieux du parti et du mouvement, puis de revoir de fond en comble le fonctionnement de la formation.


La course à la chefferie se tiendra quant à elle en 2020.









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