La Presse canadienne - Ottawa — Des députés conservateurs tentent d'empêcher la veuve de l'ancien président de l'organisme Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, de témoigner devant un comité des Communes.
Suzanne Trépanier a demandé la permission de se présenter devant le Comité des affaires étrangères pour défendre la mémoire de son mari. Elle veut également fournir sa version des événements qui, selon elle, auraient contribué à la crise cardiaque fatale qu'a subie Rémy Beauregard tout juste après une réunion des dirigeants de l'organisme en janvier.
Le comité doit d'abord s'entendre sur la liste des témoins qui se présenteront devant ce comité. Le conservateur Jim Abbott s'est assuré hier que le comité manque de temps pour prendre la décision d'inscrire le nom de Mme Trépanier à la liste.
Il a argué que le témoignage de la veuve de Rémy Beauregard représenterait une réaction émotive à une situation devant laquelle le comité n'a absolument aucun contrôle.
Droits et Démocratie, un organisme indépendant financé par Ottawa, est l'objet de controverses depuis des mois. Une dispute a éclaté au sein du conseil d'administration, dont les membres sont nommés par le gouvernement, au sujet de trois petites subventions octroyées à des groupes de défense des droits de la personne qui surveillent la situation au Proche-Orient et qui sont critiques envers Israël.
L'opposition, qui est majoritaire au sein du Comité des affaires étrangères, a réclamé des audiences pour déterminer si le conseil d'administration représente réellement les meilleurs intérêts de l'organisme, comme le prévoit la loi.
Les libéraux et les néo-démocrates ont déploré l'attitude des conservateurs dans cette affaire. Selon le libéral Bob Rae qui siège au comité, Suzanne Trépanier aurait toutes les raisons de témoigner compte tenu du fait que beaucoup d'efforts ont été investis pour enquêter sur le comportement de son mari avant son décès.

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