JOLIETTE | Le maire de L’Assomption Jean-Claude Gingras, affirme ne dormir que cinq heures par nuit et prendre 11 pilules par jour, ce qui l’empêche de pouvoir se défendre efficacement lors de son procès en destitution, qu’il tente toujours de faire repousser.
Dès mardi, la cour pourrait le déclarer provisoirement incapable de siéger.
Visé par un procès intenté par la Procureure générale du Québec et la Ville de l’Assomption afin de le déclarer inhabile à siéger comme maire pour des raisons d’abus de confiance et d’inconduite de sa part, M. Gingras refuse toujours de quitter son poste. Pourtant, pour une troisième fois, il invoque son incapacité à témoigner pour demander le report de son procès.
« 11 pilules par jour »
La cour envisage maintenant de le déclarer provisoirement incapable de siéger.
La barbe longue, l’air accablé, il s’est présenté à la barre pour expliquer qu’il ne dort que cinq heures par nuit et doit prendre «11 pilules par jour». Il affirme souffrir de problèmes de concentration et être incapable de lire, ce qui l’empêcherait de prendre connaissance des éléments du procès dont il fait l’objet.
«Tout est mélangé dans ma tête», a-t-il dit.
La psychiatre de monsieur Gingras, Dr Françoise Moreira, a tenté de convaincre la cour que son patient n’est pas en mesure de témoigner à son procès. Sans pouvoir le déclarer inapte à subir un procès, elle recommande que les procédures soient reportées.
Le juge Michel Yergeau s’est dit pourtant peu convaincu par la preuve médicale. Selon lui, le maire Gingras pourrait voir un intérêt à retarder l’amélioration de ses symptômes en ne prenant pas ses médicaments.
Compromis
Le maire Gingras sera de retour en cours mardi.
À la suite d’une proposition de son avocat, le juge examinera la possibilité de le déclarer provisoirement incapable de siéger, le temps que son procès criminel, qui doit débuter sous peu, suive son cours. En échange, le maire s’engagera à ne pas se présenter aux prochaines élections municipales, ainsi qu’à ne pas présenter de requête d’arrêt des procédures en vertu de l’arrêt Jordan, advenant un dépassement des délais de son procès criminel.
La cour voit dans ce compromis une façon d’économiser l’argent des contribuables et d’éviter d’engorger davantage le système de justice. Jean-Claude Gingras continuerait toutefois à recevoir son salaire de maire.
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